Anxiété et virtualité : l'effondrement du bonheur chez les jeunes Occidentaux

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France-Soir
Publié le 06 mars 2025 - 21:30
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DR - Unsplash
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Une étude commandée par l'ONU révèle que les jeunes Occidentaux souffrent d’un mal-être profond qui ne cesse d'empirer. Anxiété, isolement, crise de sens… Ces symptômes se multiplient, exacerbés par les inégalités, une crise post-Covid et l’essor des réseaux sociaux. Une situation qui pourrait affecter durablement la société toute entière.

Les jeunes Occidentaux sont-ils devenus la génération la plus malheureuse depuis des décennies ? Selon une étude commandée par l'ONU et conduite par les chercheurs Jean Twenge et David Blanchflower, la réponse est probablement oui. Publiée le 3 mars, cette étude révèle une chute drastique du bien-être chez les jeunes de 18 à 30 ans au cours des dix dernières années. À l'heure où les premières générations numériques atteignent l'âge adulte, un malaise profond se fait sentir, plus particulièrement chez les femmes.

Si le phénomène débute bien avant la crise du Covid-19, cette dernière a exacerbé les conséquences : "Les jeunes ne sortent plus, ne jouent plus avec leurs amis, et surtout, ils n'interagissent plus comme avant", expliquent les chercheurs au Guardian. En Grande-Bretagne, le taux de jeunes adultes classifiés comme "désespérés" a doublé entre 2009 et 2023. L’isolement social, amplifié par l’essor des smartphones et des réseaux sociaux, semble contribuer à ce désarroi générationnel.

Et, comme le rapporte Usbek & Rica, derrière cette détérioration du bien-être se cache une réalité économique bien plus sombre. Les inégalités d'accès à l'emploi et la pression exercée par les enjeux climatiques participent de cette spirale négative. À terme, cette crise affectera non seulement la santé mentale des jeunes, mais aussi leurs perspectives économiques et sociales. David Blanchflower avertit que l’impact pourrait se répercuter sur la productivité mondiale et les résultats scolaires. Une alerte mondiale qui a déjà incité l'ONU à demander des études complémentaires.

Jonathan Haidt, psychologue et auteur de Génération anxieuse, va même plus loin en prédisant que l’omniprésence des contenus générés par l’IA aggravera cette situation. Il prévient que l’isolement social, exacerbé par la virtualité, risque de paralyser davantage les capacités sociales des jeunes générations. "Tout cela terminera très mal", prédit-il, renforçant la vision désastreuse d’une jeunesse déconnectée de la réalité.

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