Suisse : les députés veulent inscrire l'argent liquide dans la Constitution


Les députés en Suisse ont voté mercredi en faveur d'une inscription de l'argent liquide dans la Constitution, face à l'essor rapide des moyens de paiements électroniques.
Les députés à Berne se sont prononcés à 185 voix contre 6 en faveur d'un contre-projet du gouvernement en réponse à une demande de référendum lancée par un mouvement libertaire qui s'inquiète du recul de ce moyen de paiement.
Appelé Mouvement Liberté Suisse (MLS), ce mouvement, avait déposé une demande de référendum intitulée "Oui à une monnaie suisse indépendante et libre sous forme de pièces et de billets (le cash, c'est la liberté)", exigeant que l'argent liquide soit inscrit dans la Constitution.
Le Conseil fédéral (gouvernement) s'y était opposé mais avait proposé un contre-projet, reconnaissant "la grande importance du numéraire pour l’économie et la société", avait-il indiqué dans le document détaillant ses propositions.
Après ce vote mercredi à la chambre des députés, le projet doit maintenant être examiné par les sénateurs.
En Suisse, environ un paiement sur trois se fait à l'aide d'un appareil mobile comme un téléphone portable, une montre connectée ou une tablette, selon la dernière enquête de Swiss Payment Monitor.
Entre octobre et novembre 2024, les paiements mobiles se sont hissés pour la première fois en tête des moyens de paiements. Ils représentaient 30,7% des transactions, contre 24,4% par cartes de débit et 24,2% pour les paiements en liquide, selon le Swiss Payment Monitor.
En octobre, le nouveau président de la banque centrale suisse, Martin Schlegel, avait dévoilé un projet pour une nouvelle série de billets et expliqué que même si les cartes et les applications de paiement sont de plus en plus utilisées, le numéraire restera "un moyen de paiement encore largement utilisé à l'avenir".
Il présente de nombreux avantages dont celui d'être fiable, "même en cas de panne de courant ou de défaillance informatique", avait-il cité en exemple.
En Suisse, les citoyens peuvent demander l'organisation d'un référendum s'ils obtiennent plus de 100.000 signatures.
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