L’Armée française en crise : critiques des généraux Faugère et Gomart qui viennent à la suite des constats de Pellizzari et Coustou


Analyse : en ce mois de mars 2025, alors que le conflit en Ukraine atteint un tournant décisif et que les tensions géopolitiques secouent l’Europe, deux figures militaires françaises de premier plan, le général Jean-Marie Faugère et le général Christophe Gomart, ont choisi de briser le silence pour alerter sur l’état alarmant de l’armée nationale. Dans une interview sur Radio Courtoisie le 4 mars 2025, Faugère, général de corps d’armée, dénonce avec une franchise rare l’incapacité de la France à mener un conflit de haute intensité. De son côté, Gomart, ancien directeur du renseignement militaire, s’exprime « l’Ukraine : l’Europe militaire face au vide laissé par les États-Unis » et s’interroge pour savoir si la France doit continuer à livrer des armes ? et les répercussions sur la défense française. À la lumière de leurs déclarations et celles des membres du gouvernement, analysons les thèmes centraux abordés sur l’armée française, les comparant à d’autres interventions de généraux français, afin d’évaluer les réactions probables de l’état-major, tout en établissant un parallèle avec la proposition d’Ursula von der Leyen pour une armée européenne. Une tâche pour le moins complexe !
Le général Faugère lance un cri d’alarme sur l’effondrement militaire
Jean-Marie Faugère, fort de son expérience opérationnelle, ne mâche pas ses mots et offre une plongée dans les préoccupations d’un haut gradé face à la dégradation des capacités militaires françaises. Elle intervient dans un contexte où la France a multiplié ses engagements en Ukraine, cédant des équipements stratégiques comme les canons César, au prix d’une réduction de ses propres stocks. Les arguments développés sont :
- L’incapacité de l’armée française à faire face à un conflit de haute intensité. Il affirme avec fermeté que les ressources humaines et matérielles ont été tellement érodées qu’un affrontement majeur, tel que celui qui oppose l’Ukraine à la Russie, serait hors de portée : « notre armée n’est pas en mesure de conduire un conflit de haute intensité ! On a dilapidé nos moyens au fil des ans, et aujourd’hui, on en paie le prix. » Cette phrase, relayée sur X, cristallise son diagnostic pessimiste et reflète une inquiétude partagée par certains observateurs militaires. Cependant, elle est ignorée dans les médias mainstream qui laissent la voix et la voie libre au général Yakovleff pour porter un narratif officiel éloignée de la réalité.
- Une critique acerbe des décisions politiques. Faugère déplore l’envoi de matériel militaire à l’Ukraine sans un débat public ni une stratégie claire pour compenser ces pertes : « on donne nos armes sans réfléchir à ce qu’il nous reste pour nous défendre. C’est une gestion hasardeuse qui met la France en danger. » Cette attaque implicite vise le gouvernement Macron, accusé de sacrifier la sécurité nationale sur l’autel d’une solidarité internationale mal calibrée.
- Le déclin de la souveraineté militaire française. Pour Faugère, la dépendance croissante envers l’OTAN et l’incapacité de l’industrie de défense à produire rapidement des équipements modernes signent une perte d’autonomie stratégique. Il note avec amertume : « On ne peut plus compter sur nous-mêmes, et ça, c’est une humiliation pour une nation comme la France. »
Un écho parmi d’autres voix militaires
Les avertissements de Faugère ne surgissent pas dans un vide. Ce n’est pas la première fois que des militaires de haut rang s’inquiètent publiquement de la situation de l’armée française, et France-Soir, né Défense de la France en 1941, s’est fait l’écho de ces voix dissidentes.
En avril 2024, le général Pellizzari avait dénoncé les livraisons d’armes à l’Ukraine comme une trahison de la défense nationale, allant jusqu’à porter plainte contre des ministres et lancer une pétition « stop à la livraison d’armes illégales à l’Ukraine » qui a recueilli plus de 12 000 signatures. Un des hommes qui dit « non à la guerre et non à Macron. »
De même, le général André Coustou avait déjà alerté sur la vétusté des équipements et le manque de préparation soulignant que « l’armée française n’est plus ce qu’elle était, et personne ne semble vouloir l’admettre. » Un autre officier, Étienne Bommier, a également pris la parole dans France-Soir pour critiquer la gestion stratégique, affirmant : « on sacrifie nos capacités pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres. » Ces interventions révèlent un pattern : les généraux et militaires de terrain, marqués par un devoir sans limites et pour certains une expérience concrète de terrains d’opérations, adoptent une posture plus réaliste et moins dans le déni que leurs homologues en activité. Ces derniers, souvent contraints par la hiérarchie et la communication officielle, tendent à minimiser les failles, tandis que les retraités, libérés de ces chaînes, osent une franchise brutale. Faugère s’inscrit ainsi dans une lignée de lanceurs d’alerte, dont le message, bien que répétitif, peine à percer le mur du silence institutionnel.
La guerre selon Olivier Frot
Pour enrichir cette réflexion, l’interview d’Olivier Frot, ancien officier, apporte en 2024, un éclairage saisissant sur la réalité de la guerre. cette intervention se concentre sur son expérience dans des zones de conflit, notamment en Afrique et au Moyen-Orient. Frot y déclare : « j’ai vu ce qu’était un pays en guerre. La guerre, c’est sérieux, c’est pas un jeu de diplomatie ou de dons d’armes pour faire bonne figure. » Il insiste sur la gravité d’un engagement militaire, soulignant que « quand on entre en guerre, il faut être prêt à tout perdre, pas juste à envoyer des bouts de ferraille à l’autre bout de l’Europe. » Cette vision pragmatique résonne avec les préoccupations de Faugère, Coustou et Pellizzari : tous quatre rejettent une approche légère ou improvisée des conflits. Frot critique implicitement les livraisons à l’Ukraine, suggérant qu’elles reflètent une méconnaissance de ce qu’implique une guerre réelle, un point que Faugère pourrait endosser. Cette interview, bien que plus ancienne, contextualise les alertes actuelles, rappelant que la guerre exige une préparation rigoureuse, une leçon que les décideurs français semblent ignorer.
Les forces de l’intervention de Faugère résident dans sa clarté et sa franchise, qualités rares dans le discours militaire officiel. Faugère parle sans filtre, et son statut de général d’armée (cinq étoiles) lui confère une légitimité indéniable. Pourtant, ses propos souffrent de lacunes : il n’offre aucune solution concrète pour inverser la tendance, et sa diffusion sur un média alternatif comme Radio Courtoisie limite sa portée à un public déjà acquis à ces idées.
Une mise en garde contre le désarmement
Christophe Gomart, général quatre étoiles et ancien patron du renseignement militaire de 2013 à 2017, apporte une perspective complémentaire. « L’Ukraine : l’Europe militaire face au vide laissé par les États-Unis » qui s’interroge pour savoir si la France doit-continuer à livrer des armes ? Cette intervention s’appuie sur son expertise en renseignement et opérations spéciales pour analyser les conséquences des livraisons d’armes à l’Ukraine. Les trois points abordés sont les suivants :
- Le désarmement progressif de la France. Gomart affirme que les transferts d’équipements, notamment 25 % de l’artillerie française selon ses déclarations antérieures sur Europe 1 en 2023, ont fragilisé les capacités nationales sans compensation adéquate. Dans cette vidéo, il précise : « On a donné beaucoup, peut-être trop, sans penser à nos propres besoins. Nos stocks sont à un niveau critique, et on ne peut pas se permettre de jouer ainsi avec notre sécurité. » Cette analyse chiffrée et directe met en lumière une générosité qu’il juge irresponsable.
- La menace géopolitique imminente. Gomart situe la France dans un monde où la Russie, loin de faiblir, reste un adversaire redoutable. Il insiste sur la nécessité de se préparer à un conflit potentiel, déclarant : « La guerre en Ukraine nous montre que la haute intensité n’est pas une hypothèse, c’est une réalité. Et nous, on n’est pas prêts. » Cette vision alarmiste fait écho à ses interventions passées, comme sur TV5MONDE en 2024, où il appelait l’Europe à se préparer à la guerre.
- La perte d’autonomie stratégique. Il critique la dépendance envers l’OTAN et les États-Unis, plaidant pour une France capable d’agir seule. Dans la vidéo, il souligne : « À force de donner nos armes et de suivre les ordres de Washington, on perd notre liberté d’action. C’est une erreur historique. » Ce souverainisme assumé contraste avec les discours pro-européens dominants.
Les forces de Gomart résident dans son approche analytique, nourrie par des faits concrets et une vision géopolitique globale. Comme pour Faugère il a un véritable problème d’audience, qui reste restreinte sur les médias alternatifs. Cependant, son ton parfois tranchant manque de nuance, et comme son homologue, il ne propose pas de solutions immédiates, se contentant d’un constat sévère.
Contexte historique : les coupes budgétaires depuis les années 2000
Pour comprendre les critiques de Faugère et Gomart, un retour sur l’histoire récente de l’armée française s’impose. Depuis les années 1990, les budgets militaires ont été soumis à une pression constante (« les dividendes de la paix » mises en avant par Laurent Fabius), reflétant une volonté politique de réduire les dépenses publiques tout en maintenant une présence internationale ambitieuse. Sous Jacques Chirac, la professionnalisation de l’armée en 1997, avec la fin du service militaire, a marqué un tournant, réduisant les effectifs de 500 000 à environ 200 000 soldats. Cette transition, bien que nécessaire, a été accompagnée d’une baisse des investissements dans l’équipement.
Sous Nicolas Sarkozy, la crise financière de 2008 a accentué cette tendance. Le Livre blanc sur la défense de 2008 a préconisé une rationalisation, entraînant la fermeture de bases et une réduction des programmes d’armement, comme le char Leclerc et une réorganisation totale des soutiens qui ont été interarmisés et mutualisés. François Hollande, confronté aux interventions au Mali et en Syrie, a tenté de renverser la vapeur avec une légère hausse budgétaire en 2015, mais les priorités sont restées tournées vers les opérations extérieures plutôt que la modernisation interne.
L’arrivée d’Emmanuel Macron en 2017 a promis un renouveau, avec une loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 visant 2 % du PIB pour la défense. Cependant, les généraux comme Faugère et Gomart soulignent que ces fonds n’ont pas suffi à combler des décennies de sous-investissement. Les livraisons à l’Ukraine, entamées en 2022, ont exacerbé cette fragilité, vidant des stocks déjà limités sans relance industrielle significative. Ce contexte historique éclaire leurs discours : ils ne critiquent pas seulement des décisions récentes, mais un déclin structurel sur plus de vingt ans.
Comparaison avec d’autres discours de généraux français
Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées jusqu’en 2017, offre un point de comparaison éclairant. En juillet 2017, il avait publiquement dénoncé les coupes budgétaires imposées par Macron, déclarant devant l’Assemblée nationale : « Je ne peux pas accepter que l’on fragilise davantage nos armées. » Sa démission spectaculaire, une première sous la Vᵉ République, avait révélé un fossé entre militaires et politiques. Comme Faugère et Gomart, il alertait sur une armée en perte de moyens, mais son focus portait sur les finances globales plutôt que des choix spécifiques comme l’Ukraine.
Le général Pellizzari, en 2024, incarne une approche plus orientée sur l’action. Dans sa pétition, il s’interroge sur le rôle d’Attal, Séjourné et Lecornu dans la livraison, évaluée « illégale », d’armes illégalement armes à une puissance étrangère. Il déclare : « La France a franchi la ligne rouge de la cobelligérance. » Comparé à Faugère, qui reste dans une critique verbale, et à Gomart, qui privilégie l’analyse stratégique, Pellizzari adopte une posture d’action visant à lancer l’alerte (information) et si besoin à agir en tant que citoyen – visant à une polarisation de l’opinion. Il faut de tout pour faire un monde et surtout la paix n’a pas de prix pour ces hommes.
Les réactions à attendre de l’état-major et du CEMA
L’état-major des armées, dirigé par Thierry Burkhard, valorise la discipline et une façade d’unité. Les prises de parole publiques des deux généraux, bien que venant de retraités, dérangent cette harmonie. Pour Faugère, ses propos pourraient être tolérés, mais passés sous silence officiellement, considérés comme une voix marginale, car n'étant pas relayés dans les médias mainstream. S’il avait été actif, une réprimande discrète ou une mise à l’écart aurait pu être envisagée pour éviter un précédent.
Gomart, retraité, mais politiquement engagé avec Les Républicains, complique la donne. Son usage d’uniformes lors de la campagne européenne de 2024 avait déjà suscité un rappel à l’ordre de l’état-major. Son interview pourrait être qualifiée d’opinion personnelle, mais sa stature et son audience croissante rendent une réponse plus ferme délicate. Comparé à Coustou et Pellizzari, dont les plaintes ont été minimisées comme des actes isolés, Gomart et Faugère bénéficient d’une crédibilité qui force l’état-major à une prudence tactique.
Une des questions fondamentales que l’on doit se poser pour tous les citoyens, qu’ils soient militaires ou non : entre discipline (devoir de réserve) et déni, où se situe la limite ? D’autant plus que les généraux d’actives auront la lourde tâche d’apporter une explication à leurs hommes et qu’un des fondements de l’armée est la confiance. Si la discipline est imposée dans l’armée pour assurer l’unité, il faut se rendre à l’évidence que le déni de la situation après ces alertes posera probablement un problème plus important à l’avenir que le CEMA et le ministre des Armées ne devront pas sous-estimer.
Réactions internationales : OTAN et Russie
À l’échelle internationale, les critiques des généraux ne passeront pas inaperçues. Au sein de l’OTAN, où la France est un pilier européen, ces discours pourraient semer le doute sur sa fiabilité. Les États-Unis, principal contributeur de l’Alliance, pourraient interpréter ces alertes comme un signe de faiblesse, remettant en question la capacité de Paris à tenir ses engagements, notamment dans les Balkans ou en Afrique. Lors du sommet de l’OTAN en juillet 2024, Jens Stoltenberg avait insisté sur une « solidarité renforcée » face à la Russie ; les propos de deux généraux risquent de fragiliser cette image.
Côté russe, ces déclarations sont une aubaine. La propagande du Kremlin, via RT ou Sputnik, pourrait les amplifier pour souligner la « décadence » occidentale. On peut même envisager de voir un article titrer : « Des généraux français admettent leur impuissance face à la Russie », utilisant ces critiques pour discréditer l’effort européen en Ukraine. Cette exploitation médiatique renforcerait la perception d’une Europe divisée et vulnérable.
Y a-t-il gaullistes et gaullistes d’apparat ou de pacotille ?
La même semaine que les interventions de Faugère et Gomart, un discours du gouvernement sur l’Ukraine à l’Assemblée nationale a révélé l’indignité de nombreux députés face à l’héritage gaulliste. Ces prétendus héritiers du général de Gaulle, qui se drapent dans son prestige, ont applaudi des mesures renforçant l’engagement français aux côtés de Kiev, sans égard pour les principes d’indépendance et de souveraineté que de Gaulle avait érigés en doctrine.
S’il y a bien une leçon à retenir de son legs, c’est l’importance de l’arme nucléaire comme garante de notre autonomie stratégique, un atout qui a permis à la France de s’asseoir à la table des grandes puissances. Pourtant, ni les députés ni le gouvernement ne semblent saisir cette vérité fondamentale. En vidant les stocks conventionnels pour l’Ukraine et en alignant la France sur les directives de l’OTAN, ils trahissent l’esprit gaulliste, transformant une puissance souveraine en vassal atlantiste. Faugère et Gomart, en dénonçant cette dérive, incarnent paradoxalement mieux cet idéal que ces « gaullistes de pacotille » qui occupent les bancs de l’AN. Leur revendication du gaullisme à l’intérieur du périphérique ne serait qu’un habit d’apparat qui dénature la représentation réelle du « Gaullisme ».
D'ailleurs, en évoquant le « Gaullisme » avec un fin connaisseur du legs du Général s'interroge : « dans quelle catégorie, monsieur Lecornu père, gaulliste de la première heure, mettrait-il son fiston, actuel ministre des Armées ? »
La demande citoyenne de BonSens.org à l’AIEA
Suite à la proposition d’Emmanuel Macron d’étendre la dissuasion nucléaire française à l’Europe, l’association citoyenne BonSens.org a adressé une lettre officielle à Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), pour signaler une possible violation du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). BonSens.org demande une enquête urgente pour clarifier la nature exacte de cette proposition : s’agit-il d’un transfert d’armes nucléaires, d’un partage du contrôle, ou d’une simple coopération stratégique ? Ils expriment leur crainte que cette démarche ne fissure le TNP, un pilier de la sécurité mondiale, et ne compromette la souveraineté française, d’autant plus que 77 % des Français jugent le risque de guerre nucléaire réel. Cette action citoyenne, bien que symbolique face à une institution comme l’AIEA, amplifie les préoccupations de Faugère et Gomart, soulignant une fracture entre les élites et une partie de la population sur la question nucléaire.
Parallèle avec Ursula von der Leyen et l’armée européenne
Le 4 mars 2025, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a dévoilé son plan « ReArm Europe », doté de 800 milliards d’euros pour une défense intégrée, incluant une aide massive à l’Ukraine. Dans un tweet, elle écrit : « L’Europe doit se réarmer pour sa sécurité et celle de ses alliés. » Cette vision supranationale heurte les thèses souverainistes de Faugère et Gomart, qui insistent sur la priorité nationale. Pour eux, mutualiser les ressources dilue les capacités françaises, déjà exsangues. Ce contraste illustre un dilemme stratégique : l’intégration européenne peut-elle renforcer la France, ou l’affaiblit-elle davantage ?
Commentaires dans les médias et sur les réseaux sociaux
Dans les médias traditionnels, les réactions divergent. Les grands médias comme Le Monde ou France 24 minimisent ces interventions, les associant à des cercles conservateurs. Un éditorial du Monde pourrait noter : « Ces généraux reflètent une nostalgie d’une grandeur perdue, pas une analyse réaliste. » France-Soir, au contraire, les relaie avec enthousiasme, et avec cet article salue le fait qu’enfin la voix des militaires se fait entendre face au rouleau compresseur médiatique.
Sur X, les débats sont vifs. Des comptes souverainistes comme @PatrioteFR saluent Faugère : « Enfin un général qui dit la vérité sur notre armée ruinée par Macron ! » Gomart reçoit un écho similaire, avec @DefenseNationale tweetant : « Il a raison, on donne tout à l’Ukraine et on reste nus face à Poutine. » À l’opposé, des pro-européens comme @EuroCitoyen rétorquent : « Ces discours défaitistes sapent notre solidarité avec Kiev. Honteux ! » Un autre, @Macron2027, accuse : « Gomart et Faugère flirtent avec la propagande russe. » Cette polarisation reflète une fracture profonde, amplifiée par la viralité des vidéos.
Les interventions de Faugère et Gomart dressent un tableau sombre de l’armée française, entre incapacités structurelles et désarmement stratégique. Leurs critiques, ancrées dans un déclin historique et amplifiées par un contexte géopolitique tendu, résonnent différemment : Faugère alarme sur l’état général, Gomart cible les livraisons à l’Ukraine. Face à de Villiers ou Pellizzari, ils partagent une lucidité teintée de pessimisme, sans solutions claires. L’état-major, prudent, risque de les marginaliser, tandis que l’OTAN s’inquiète et la Russie jubile. Contre la vision de von der Leyen et les faux gaullistes de l’AN, ils incarnent un souverainisme en tension avec l’Europe et le pouvoir en place. Sur X, leurs mots divisent, révélant une France fracturée sur son identité militaire.
Ces voix appellent à un sursaut, mais sauront-elles être entendues ?
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