Des auteurs reconnus portent plainte contre OpenAI pour violation des droits d'auteurs


Un procès dont les enjeux pourraient être colossaux s’ouvre contre OpenAI, accusée par des écrivains célèbres d’avoir utilisé leurs œuvres pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle sans autorisation. Ce litige remet en question la légalité de l’exploitation des contenus protégés par le droit d’auteur dans le développement des IA. Si cette affaire fait jurisprudence, elle pourrait redéfinir les bases mêmes de l’industrie technologique.
Des écrivains de renom comme Paul Tremblay, Sarah Silverman et Michael Chabon portent plainte contre OpenAI, estimant que l'entreprise a utilisé leurs créations sans leur consentement pour entraîner son IA. La question est simple : l’usage d’œuvres protégées pour développer des modèles d’intelligence artificielle peut-il être légitime ? La plainte, qui a été partiellement rejetée l’an dernier, a toutefois retenu la charge de contrefaçon directe, un élément clé qui pourrait bouleverser les pratiques actuelles de l’industrie de l’IA.
Alec Radford, un pionnier de l'IA chez OpenAI, se trouve lui aussi en première ligne. Loin d’être un simple spectateur, l'ancien cadre est assigné à comparaître, soulignant l'implication directe des chercheurs dans la mise en œuvre de ces modèles controversés. Comme le rapporte Siècle Digital, la situation devient encore plus complexe lorsque l'on considère l'implication de Dario Amodei et Benjamin Mann, qui ont quitté OpenAI pour fonder Anthropic. Ce procès pourrait bien transformer cette réflexion en un principe juridique.
Au-delà du cas OpenAI, cette affaire représente un tournant pour l’ensemble de l’industrie technologique. Si les plaignants l'emportent, la législation sur l’utilisation des œuvres culturelles dans l’entraînement des IA pourrait connaître une révision radicale - même si le mal est peut-être déjà fait-. Le cas inverse, avec une victoire d’OpenAI, conforterait l’argument selon lequel l'apprentissage automatique devrait être exempté des règles traditionnelles de la propriété intellectuelle.
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