ZFE : de la science au ségrégationnisme - La France et l’effondrement de sa rationalité exemplaire

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 02 mars 2025 - 20:30
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La science et le ségrégationisme
Crédits
France-Soir, IA
De la science au ségrégationnisme : La France et l’effondrement de sa rationalité exemplaire.
France-Soir, IA

TRIBUNE : Quand les données deviennent des armes idéologiques et fracturent la Paix

La France, héritière d’une tradition scientifique et rationaliste exemplaire (Descartes, Pasteur, Curie), voit cette rationalité dévoyée par des biais, du scientisme et une instrumentalisation politique. Des politiques comme le pass vaccinal, les zones à faibles émissions (ZFE) ou l’envoi d’armes en Ukraine, bien que basées sur des données scientifiques, engendrent un « ségrégationnisme moderne » excluant certains groupes (non-vaccinés, classes populaires, sceptiques). Cette dérive, amplifiée par une technocratie élitiste issue de Polytechnique ou l’ENA, fracture la société entre riches et pauvres, urbains et ruraux. Une pointe de perte d’humilité et d’esprit critique, un hubris des élites et une fatigue sociétale, rendent la paix sociale illusoire. Un sondage de 2025 montre que 77 % des Français rejettent ces mesures sur le climat et 56% rejettent la loi ZFE, signe d’un malaise profond.

La science, née d’une ambition millénaire de percer les mystères du cosmos, incarne un idéal de vérité et de progrès. Depuis l’Antiquité grecque, avec Archimède mesurant la densité des corps, jusqu’à l’ère moderne avec la découverte du boson d'Higgs, elle repose sur une méthode implacable : observer, expérimenter, falsifier. En France, cette quête s’inscrit dans une histoire glorieuse. Les Lumières, portées par Voltaire, Diderot et leur Encyclopédie, font de la raison une arme contre l’obscurantisme. Pasteur, en domptant la rage, ou Marie Curie, en isolant le radium, élèvent cette tradition au rang de mythe national. Pourtant, ce flambeau vacille. Détournée par des biais, érigée en dogme ou relativisée à outrance, la science devient un outil d’idéologies qui divisent davantage qu’elles n’unissent.

En France, ce paradoxe frappe fort. Dotée d’institutions prestigieuses — CNRS, Institut Pasteur —, de grandes écoles comme Polytechnique ou l’ENA, et d’un héritage cartésien, la nation semblait prédestinée à incarner la rationalité. Mais des décisions récentes racontent une autre histoire. Les politiques sanitaires de la COVID-19, avec le pass vaccinal excluant les non-vaccinés ; les zones à faibles émissions (ZFE), bannissant les véhicules anciens des centres-villes ; l’envoi d’armes en Ukraine, prolongeant un conflit lointain : toutes s’appuient sur des données scientifiques, mais engendrent un ségrégationnisme moderne. Un sondage France-Soir de 2025 révèle que 77 % des Français souhaitent une révision des politiques climatiques et des ZFE, signe d’un malaise profond face à ces mesures perçues comme injustes.

Comment un pays façonné par l’excellence intellectuelle en est-il arrivé là ? Ses formations « hors norme » — un système éducatif élitiste unique au monde — ont-elles produit une technocratie aveugle ? Est-ce une démence sociétale, où la raison collective s’effrite sous la pression des crises ? Une paresse intellectuelle, où les élites préfèrent les chiffres aux hommes ? Ou une hubris, fruit d’une arrogance héritée d’un passé glorieux ? Cet article plonge dans ces questions. Il retrace le parcours de la science — de sa pureté originelle à son instrumentalisation —, analyse ses dérives en France, explore les racines de cette chute, et interroge : ces fractures permettent-elles encore de vivre en paix ? Un examen des fondements scientifiques, leurs détournements, leur usage politique, le cas français, et les conséquences sur la cohésion sociale, pour comprendre si ce ségrégationnisme est une aberration ou un symptôme d’un mal plus profond.

 

Le concept scientifique : une quête de vérité universelle

La science est une aventure humaine visant à décrypter le réel par des moyens rigoureux. Elle naît avec Thalès prédisant une éclipse en -585, se perfectionne avec Newton formulant la gravitation, et atteint des sommets avec Einstein et sa relativité. En France, cette quête s’ancre dans une tradition rationaliste. Descartes, dans son « Discours de la méthode » (1637), pose les bases : diviser les problèmes, raisonner par étapes, douter de tout sauf de la pensée elle-même. Ce cadre inspire les Lumières : Voltaire combat le fanatisme avec la raison, D’Alembert structure le savoir dans l’Encyclopédie. Au XIXe siècle, Lavoisier démystifie la chimie, Pasteur sauve des vies avec ses vaccins, et au XXe siècle, les Curie ouvrent l’ère nucléaire. Ces figures incarnent un idéal : des vérités mesurables (la vitesse de la lumière est 299 792 km/s), reproductibles, universelles.

Mais la science n’est pas un monolithe immaculé. Elle dépend des outils : sans microscope, Pasteur n’aurait pas vu les microbes ; sans satellites, le GIEC ne mesurerait pas le CO2 – tout en s’interrogeant sur cette mesure est réellement pertinente. Elle dépend des financements : l’État ou les industriels orientent les priorités. Surtout, elle dépend des hommes. Une température de 1,5 °C est un fait ; dire qu’elle annonce la fin du monde est une interprétation. Cette étape, cruciale, ouvre la porte aux biais. Historiquement, la science a été détournée. Au XVIIIe siècle, Buffon classe les races humaines, influençant les théories coloniales françaises. Au XIXe, la phrénologie mesure les crânes pour « prouver » des hiérarchies raciales, une pseudo-science servant l’esclavagisme. En France, ces idées ont justifié l’expansion impériale : des études anthropologiques du Musée de l’Homme légitimaient la « supériorité » européenne.

Dans les crises modernes, cette fragilité s’accentue. Face à la COVID-19, des études sur les traitements (hydroxychloroquine) divisent avec l’application de standards à géométrie variable pour les études en oubliant le réel : les patients soignés. Face au climat, les modèles du GIEC, basés sur des hypothèses, oscillent entre prudence et alarmisme. En France, cette tension est amplifiée par une culture scientifique forte. Le CNRS, créé en 1939, produit des recherches de pointe ; Polytechnique forme des ingénieurs d’élite depuis 1794. Mais cette excellence peut virer à l’arrogance. Lors du débat sur le nucléaire, des experts comme Jean-Pierre Chevènement (polytechnicien) imposent des choix sans concertation. La science promet la vérité, mais son application exige une humilité souvent oubliée dans l’urgence ou l’orgueil. Et parfois instrumentalisée à des fins politiques tout en privilégiant « l’hypothèse de la médiocrité à celle du complot » tel que l’avait dit Rocard.

 

Le détournement de la science : biais, scientisme et relativisme

  • Biais d’analyse - Les biais humains corrompent la science. Les biais cognitifs - comme chercher des preuves confirmant une hypothèse (biais de confirmation) - faussent les résultats. Les biais institutionnels - pressions des financeurs ou des gouvernements - orientent les conclusions.
    En France, la COVID-19 offre un cas d’école. En 2020, Didier Raoult, directeur de l’IHU Marseille, publie une étude sur l’hydroxychloroquine : 26 patients, pas de groupe contrôle, des résultats prometteurs – une étude qui sera rétractée par les pressions de certains lobbies d’intérêt, omettant le fait que l’IHU a publié la plus grande cohorte de patients soignés (30 423 patients) avec une réduction de la mortalité ou de l’hospitalisation de 56 % - ce chiffre sera confirmé par une validation indépendante. Cependant l’establishment médical, soutenu par des essais comme Recovery (financé par des laboratoires britanniques avec des doses toxiques d’hydroxychloroquine, 2400 mg en 24h, 9 600 mg sur la durée) rejette ces données pour manque de rigueur – mais dans les faits cette étude est biaisée car outre le fait qu’elle donne des doses toxiques, elle le fait sur des patients hospitalisés donc mal en point et à un stade tardif de la maladie – omettant ainsi l’élément fondamental qu’une telle maladie doit être traitée précocement pour éviter l’infection sérieuse. C’était bien l’objectif de la première étude de l’IHU : la diminution de la charge virale. 
    Les chiffres sont là, mais leur lecture oppose deux France : d’un côté la France populaire attachée à la science telle qu’elle est pratiquée à l’IHU méditerranée, centre d’expertise que le monde nous envie et de l’autre celle d’une élite, méfiante envers les outsiders qui pourraient leur faire perdre le pouvoir. Une étude récemment publiée et revue par les pairs (Lacout et al), devrait mettre fin à cette polémique : « Pour Mettre Fin à la Désinformation et aux Mauvaises Pratiques Médicales et Scientifiques Concernant l'hydroxychloroquine Une perte de chance pour les patients face au SARS-CoV-2 ».  L’hydroxychloroquine comme d’autres traitements précoces fonctionnent. 

    Historiquement, Tchernobyl (1986) montre un précédent : le Service central de protection contre les rayonnements ionisants minimise les retombées en France, sous pression politique, malgré des mesures alarmantes en Allemagne. Ces biais font de la science un miroir des luttes de pouvoir.
     
  • Scientisme : le scientisme transforme la science en dogme. En mars 2020, les modèles de Neil Ferguson (Imperial College) prédisent 500 000 morts en France sans confinement. Le Conseil scientifique, présidé par Jean-François Delfraissy (médecin formé à l’élite parisienne), traduit cela en mesures strictes : écoles fermées, économie à l’arrêt. Ces modèles reposent sur des hypothèses très fragiles — un taux de létalité supposé, une propagation uniforme —, mais leur statut scientifique les rend intouchables. Pourtant, la Suède, avec une approche légère, évite ce scénario. En France, cette foi dans les chiffres reflète une culture technocratique. Les élites, formées à Polytechnique ou l’ENA, adorent les équations. 
    De plus ces modèles comportent un réel biais, l’absence de calibration au réel, car Ferguson a déjà fait des modèles aux estimations biaisées, largement surestimées d’un facteur 100 ou 1000 parfois.  Lors de la crise de la vache folle (1996), des modèles similaires imposent l’abattage massif de bétail, malgré des risques surestimés. 
    Le scientisme sacrifie le doute — « je ne sais pas » devient un blasphème — pour une certitude illusoire, au mépris des réalités humaines.
     
  • Relativisme : Face à ces excès, le relativisme surgit : si la science peut mentir, pourquoi y croire ? 
    En France, la gestion de la COVID-19 alimente ce scepticisme. En mars 2020, le gouvernement affirme que les masques sont inutiles, avant d’en faire une obligation. Les effets secondaires des vaccins (myocardites rares) sont inexistants, nous disent plusieurs ministres de la Santé (Véran, Rousseau, Bron), et avec soutien des médias, ceux qui avancent la prudence scientifique se font étiqueter de « complotiste », « d’extrême droite ». Tout cela pour avoir osé faire face à l’obscurantisme politique ou du déni de réalité que des élites disciplinées et disciples du pouvoir préfèrent ne pas voir. 
    Des figures comme Robert Kennedy Jr, nouveau ministre de la Santé américaine, ou des groupes Telegram ou sur X dénoncent outre une capture des droits fondamentaux tel un « Great Reset », surtout l’instrumentalisation de la science : Antony Fauci a été incapable d’apporter des preuves d’essais cliniques contre placebo des vaccins alors qu’il applique un double standard et demande ces études pour les traitements précoces. 
    Ce relativisme s’enracine dans une défiance historique : la Révolution de 1789 naît d’un rejet des élites. Lors de la crise des OGM, les Français rejettent les assurances scientifiques pour des raisons éthiques. Scientisme et relativisme se nourrissent : l’un impose des vérités absolues, l’autre les déconstruit toutes, fracturant la société en camps irréconciliables.


De la science à l’idéologie politique : instrumentalisation et ségrégationnisme

  • Le ségrégationnisme scientifique ou une exclusion sous vernis rationnel : quand la science sert la politique, elle engendre un ségrégationnisme moderne : une division fondée sur des critères « rationnels ». Historiquement, la ségrégation visait des groupes identitaires — Noirs aux États-Unis, Juifs sous Vichy — sur des bases arbitraires.

    Aujourd’hui, elle se drape de données : les non-vaccinés sont exclus des lieux publics, les conducteurs de vieux diesels bannis des ZFE, les opposants au climat stigmatisés. En France, ce ségrégationnisme ne cherche pas à opprimer au sens classique, mais à « protéger » ou « normaliser ». Lors de la COVID-19, le pass vaccinal (juillet 2021) crée deux classes : les conformes accèdent aux restaurants, les autres non.  (Dans les faits ce sont les élites au pouvoir qui protègent leur rente de situation tel que Robert Kennedy jr l'a déclaré à France-Soir : « resistez resistez car une fois qu'ils ont le pouvoir, ils ne veulent jamais le rendre ».)

    Les ZFE, lancées à Paris en 2025, excluent certains véhicules Crit’Air 3, 4 et 5 souvent détenus par les classes populaires. 

    Ce ségrégationnisme stigmatise les non-conformes comme irresponsables, une fracture morale et sociale. Il heurte l’égalité républicaine, transformant la science en outil de contrôle.

    En 2022, des manifestations anti-ZFE à Lisbonne (Portugal) montrent que la France n’est pas seule, mais son centralisme amplifie cette exclusion.

  • Politique sanitaire : le COVID-19 comme laboratoire : les données, qui se sont plus tard révélées fausses sur la COVID-19 (efficacité vaccinale relative à 90 %), ont justifié des passeports vaccinaux alors que la réduction de la transmission n’a pas été testée. Mais, avec Omicron, les vaccinés transmettaient aussi le virus (NEJM, 2022), rendant l’exclusion des non-vaccinés moins scientifique que politique. 
    En France, cette mesure, décidée par Macron (énarque) et son Conseil scientifique, ostracise une minorité, il y aurait seulement 10 % de non-vaccinés en 2021, mais combien ont bénéficié de faux passes ou même d’exemption comme les députés et sénateurs. 
    Cette mesure, imposée comme une vérité absolue, a ostracisé une minorité, créant une ségrégation sociale où l’accès à la vie publique dépendait d’un statut médical, qui lui-même est basée sur des conventions internationales où la règle est le consentement libre et éclairée et le droit de librement disposer de son corps.
    Les manifestations anti-pass, réunissant Gilets jaunes et libertaires, montrent une société divisée. L’idéologie de la santé collective a primé, au mépris des libertés individuelles, avec une instrumentalisation de la science. Le scientisme d’élites, sûres de leur rationalité, prime sur la nuance, créant un ségrégationnisme sanitaire qui perdure dans les esprits.
     
  • Zones à faibles émissions ou l’écologie punitive 
    Les ZFE s’appuient sur des faits : les particules fines tuent 40 000 Français par an (Santé publique France). Leur effet est mesurable, mais limité (baisse de 5-10 %, Airparif 2022). À Paris, Lyon, ou Grenoble, elles bannissent les véhicules anciens, souvent détenus par les plus modestes. Un ouvrier de Seine-Saint-Denis témoigne : « Je ne peux plus livrer en ville sans amendes. » Portées par des technocrates urbains — souvent polytechniciens ou issus de l’École des Mines —, ces mesures reflètent une idéologie verte déconnectée des réalités rurales. Elles instaurent une ségrégation socio-spatiale, où les « verts » prospèrent et les autres survivent.
     
  • Climat et révolte citoyenne : les politiques climatiques, basées sur le GIEC (1,1 °C de réchauffement depuis 1850), imposent taxes et restrictions. En France, elles cristallisent un rejet. Un sondage France-Soir (202() montre que 77 % des Français veulent revoir ces politiques et les ZFE, jugées punitives. Les Gilets jaunes, en 2018, dénonçaient déjà la taxe carbone : « On paie pour les riches qui polluent en avion. » Cette défiance illustre un ségrégationnisme écologique, où les données servent à exclure les classes populaires plutôt qu’à unir pour une cause commune.
     
  • Envoi d’armes en Ukraine, une rationalité aux relents belliqueux : l’aide militaire française à l’Ukraine repose sur des analyses — rapports de l’IRSEM, modélisations de l’IFRI. Mais ces données, souvent incomplètes (sous-estimation des stocks russes), servent une idéologie : défendre l’Occident. Décidée par des élites de Sciences Po ou l’ENA, cette politique coûte 3 milliards d’euros en 2023, prolongeant le conflit. La science stratégique devient un argument de guerre, non de paix, une forme de ségrégationnisme géopolitique où la France choisit un camp au détriment d’une neutralité possible. 
    Un choix idéologique masqué sous un vernis rationnel, qui prolonge le conflit (plutôt que la paix) et surtout ne prend pas en considération les rôles et les responsabilités dans le non-respect des accords de Minsk (2014, 2015). En envoyant des armes en Ukraine, nous diminuons notre stock national et mettons ainsi notre souveraineté en danger. Ce qui a été analysé par le Général Pellizzari : stop à la livraison d’armes illégales à l’Ukraine
    Cette décision n’est pas passée au Parlement et Attal, Séjourné et Macron ont probablement sciemment violé la Constitution et désinformé le Parlement avec l’accord de défense Franco-Ukrainien. C’est du ségrégationnisme politique.
Segregation

La France et ses formations hors norme : une rationalité dévoyée

La France se distingue par son système éducatif et institutionnel. Comment ce modèle a-t-il conduit à ces dérives ?
 

  • Une tradition d’excellence mal canalisée et perdue : depuis Colbert, la France centralise le savoir. Polytechnique (1794) forme des ingénieurs pour l’État ; l’ENA (1945) des administrateurs. Ces « X » et énarques brillent en théorie : le TGV, le nucléaire, sont leurs succès. Mais leur formation privilégie les chiffres sur les hommes. Le pass sanitaire naît dans des bureaux parisiens, sans écouter les anti-vax ruraux. Les ZFE, conçues par des urbanistes, ignorent les banlieues. L’armement de l’Ukraine reflète une vision géopolitique de salon. Cette déconnexion transforme la science en outil d’imposition, non de consensus.
     
  • Démence sociétale, paresse intellectuelle ou hubris ? 
    Est-ce une démence sociétale ? Les crises — COVID-19, climat, guerre — saturent les esprits. En 2020, 55 % des Français se disent « épuisés » par les mesures sanitaires (IFOP). Cette fatigue pousse à des réponses simplistes, drapées de science. Ou une paresse intellectuelle ? Les élites, formées à résoudre des équations, négligent les sciences humaines. 
    Lors du débat sur les retraites (2023), les actuaires ignorent les colères sociales, ils ignorent aussi les données de mortalité toutes causes par statut vaccinal et classe d’âge alors que la mortalité augmente, tel en témoigne les 69 970 décès en janvier 2025. Une hausse de 8,4 % par rapport à 2024 et plus élevé que le pic d’avril 2020 en période covid avec 65 851 décès
    Un troisième facteur est l’hubris : une foi aveugle dans leurs diplômes les rend sourds. En 1981, le naufrage du Concorde (projet polytechnicien) montre cette arrogance : un rêve technique sans réalisme économique.
     
  • Un héritage culturel en crise : la France des Lumières valorisait le doute ; aujourd’hui, elle préfère l’autorité. Ses formations, jadis émancipatrices, produisent des conformistes. En 1968, les étudiants défiaient l’ordre ; en 2020, ils obéissent aux confinements. Cette perte d’esprit critique, amplifiée par une mondialisation uniformisante, explique pourquoi la science divise au lieu d’unir. La faute est à une société qui sanctifie ses institutions sans les réformer.

 

Vivre en paix ?

Vivre en paix exige harmonie, justice, liberté. Mais, ces dérives fracturent la France :

  • Sanitaire : Les non-vaccinés, 10 % en 2021, sont exclus, nourrissant une défiance visible dans les 200 manifestations anti-pass. Et l’histoire semble vouloir leur donner raison puisque le président Trump envisage de suspendre la vaccination à ARNm et Robert Kennedy Jr a fait la demande de nombreuses données qui n’ont pas été obtenues.
     
  • ZFE et climat : les 77 % de Français réclamant un changement (France-Soir) dénoncent une paix pour les riches. Un agriculteur normand brûle son vieux tracteur, interdit en ZFE. Les infirmières vivant en dehors des villes, ne peuvent plus aller soigner leurs patients. Des fractures sociétales incomprises qui peuvent entrainer des pertes de chance pour les patients

     
  • Ukraine : Les armes prolongent la guerre, coûtant des vies pour une cause abstraite alors qu’une majorité des Français est en faveur de la Paix.

Ce ségrégationnisme — fruit d’une technocratie déconnectée — oppose classes (ouvriers vs cadres), territoires (Paris vs ruralité), idéologies (verts vs sceptiques). La science, censée unir, devient une arme de division. Une paix véritable requiert une science humble, inclusive, au service de tous, non d’une élite arrogante. 

Et malgré les 1200 milliards de dette supplémentaires depuis 7 ans de macronie, au classement PISA, la France ne cesse de régresser sur l'échiquier mondial de la science.  Ce n'est donc plus un problème d'argent mais bien d'un usage efficace et non dogmatique de ces fonds. Rappelons que depuis l'enterrement du rapport Rocard sur les retraites par Mitterand, nous vivons dans une France qui favorise le mensonge, le déni et qui demande la discipline à ses citoyens et soldats mettant de côté le flair français. 

Sondage France-Soir vague février 2025

Ceci ne permet plus de prendre des décisions saines et cela se traduit donc par une perte de confiance des Français. D'ailleurs 80 % pensent que le gouvernement n'agit pas dans leur intéret et pour 64% si les instances décisionnaires n'ont pas vu les contrats des vaccins alors elles ne peuvent pas déclarer AVOIR AGI DANS L'INTERET DES FRANCAIS. cqfd


De sa quête originelle à son instrumentalisation, la science perd son âme dès qu’elle sert des idéologies. En France, ses formations hors norme — Polytechnique, ENA — ont enfanté une technocratie aveugle, versant dans un ségrégationnisme scientifique. Les 77 % de Français rejetant les ZFE et le climat signalent cette fracture. Démence sociétale (épuisement collectif), paresse intellectuelle (abandon de la critique), hubris (arrogance des élites) : ces maux expliquent cette chute. Ces divisions — riches contre pauvres, urbains contre ruraux, conformes contre réfractaires — brisent la fraternité et rendent la paix illusoire.

Restaurer la science comme guide exige humilité, écoute, et un retour à l’égalité républicaine. Sinon, la France, jadis phare de la raison, risque un avenir de conflits internes, où sa rationalité deviendra sa pire malédiction.

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