En Suisse, une pétition pour défendre les bibliothécaires face aux bornes automatiques

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France-Soir
Publié le 16 août 2024 - 17:40
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Des employées de la bibliothèque nationale grecque scannent des livres arrivés récemment dans les nouveaux locaux du centre culturel de la Fondation Stavros Niarchosle 6 février 2018 à Athènes
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© LOUISA GOULIAMAKI / AFP
Des employées de la bibliothèque nationale grecque scannent des livres arrivés récemment dans les nouveaux locaux du centre culturel de la Fondation Stavros Niarchosle.
© LOUISA GOULIAMAKI / AFP

Déjà en place dans la restauration rapide, dans les grandes surfaces et dans certains services publics, les bornes automatiques vont-elles définitivement s'emparer des bibliothèques ? En Suisse, deux Genevoises ont lancé une pétition pour éviter ça et "favoriser les liens entre public et professionnel".

Depuis une dizaine d'années déjà, les bibliothèques se sont équipées de bornes automatiques. Comme le rapporte ActuaLitté, Anouk Dunant Gonzenbach et Isabelle Lamm ont réagi lorsqu'elle ont appris dans les colonnes du journal des institutions municipales que ces machines allaient bientôt prendre totalement possession de ces sanctuaires culturels pour en gérer toutes les transactions.

L'objectif est clair : "Pour le droit d’emprunter et de rendre des livres en toutes circonstances aux bibliothécaires dans les bibliothèques municipales de la Ville de Genève et pour favoriser les liens entre public et professionnel". Au nom d'un collectif de citoyens genevois, les autrices de la pétition demandent d'une part que les bibliothécaires restent les interlocuteurs privilégiés et incontournables pour les opérations de prêt et de retour des documents, et d'autre part que l’installation des bornes automatiques dans les bibliothèques soit limitée au strict nécessaire (une borne par bibliothèque). Anouk et Isabelle insistent en soulignant que le choix d'un livre nécessite souvent d'avoir des conseils éclairés et humains. Selon elles, "remplacer des personnes par des machines aura pour conséquence une perte des compétences professionnelles".

Intitulée sur le site "Encore et toujours : une personne plutôt qu'un écran", la pétition ne vise pas uniquement le monde des livres. Après avoir exposé leurs arguments, les autrices concluent en assurant que "chaque cassure de lien humain mérite que l’on s’indigne". Et de s'interroger : "Comment doit être le monde dans lequel nous souhaitons vivre ?"

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