Le courrier de la colere - Hippocrate, réveille-toi ! Ils sont devenus fous ...
Tribune : Pas davantage que le gouvernement de la France, en des temps aussi dangereux pour les nations qui s'abandonnent, la gestion d'une pandémie ne devrait être confiée à des mains aussi inexpertes.
On pensait avoir tout vu, et tout entendu, depuis le mois de mars.
Eh bien ! Non, le pouvoir vient de se surpasser, lui et ses séides.
Avant de quitter cette terre, Bernard Debré avait donné une interview à la "Revue des deux mondes".
Chef du Service d'urologie à l'hôpital Cochin pendant 25 ans, ancien Ministre, ancien Député, Bernard Debré est interrogé sur la crise sanitaire qui met notre pays à genoux et nos gouvernants au supplice face à une épreuve qui, manifestement, les dépasse.
Les principaux acteurs de la crise sont évoqués successivement.
A tout seigneur, tout honneur ! Le Président de la République ? "Emmanuel Macron est là depuis trois ans (...). Il n'a rien fait pour préparer la France à une épidémie". Et, pourtant, son conseiller "Santé" lui avait dit, et même écrit, que la France n'était pas préparée à une telle épreuve.
Madame Buzyn ? Son comportement a été "lamentable". "On ne quitte pas le navire en pleine tempête !".
Olivier Véran ? "Il n'a pas arrêté de mentir", sur les masques, sur les tests, sur les écouvillons.
Le "Comité scientifique", cher au Président Macron ? Il aurait dû recommander immédiatement le port du masque, "les pays d'Asie en ont prouvé l'efficacité".
Sur la gestion de la crise, le regard de Bernard Debré est sévère. Il la qualifie de "lamentable", pose la question qui fâche : "Pourquoi la France a-t-elle eu un tel nombre de morts ?" Et dénonce une "autre part d'ombre du dossier : la dépendance des médecins aux laboratoires". Avec un exemple à la clef, "les 153 contrats en cinq ans" de telle femme Professeur qui eut son heure de gloire sur les écrans de télévision aux côtés d'un Premier Ministre qui gère désormais, et non sans difficultés, sa responsabilité pénale.
Interrogé sur le Professeur Raoult et son traitement à base de chloroquine, Bernard Debré estime que la polémique sur ce sujet était malvenue. "Intellectuellement, cette campagne contre lui était d'une malhonnêteté épouvantable".
"Malhonnêteté épouvantable" ?
Que dirait-il aujourd'hui, alors que le pouvoir, par l'entremise d'instances de santé qui sont dans sa main, vient d'annoncer le retrait de l'utilisation de l'hydroxychloroquine à l'Institut du Professeur Raoult ?
Dans une lettre au Ministre de la santé, le Président de la région Sud, Renaud Muselier, attire son attention -entre médecins ! - sur le fait que "les équipes de cet Institut exceptionnel ne pourront plus soigner les patients selon ce protocole appliqué depuis mars 2020".
Et il le met devant ses responsabilités : "Est-ce à dire que vous choisissez de priver des médecins de faire leur devoir, de soigner des patients ?"
Tout au long de cette pandémie qui -hélas ! - n'en finit pas de finir, on a dénombré beaucoup moins de morts à Marseille que dans d'autres régions du pays.
Les chiffres, comme toujours, parlent d'eux-mêmes !
Sur 8 990 patients suivis à l'IHU Méditerranée Infection, 5 800 ont été traités à l'hydroxychloroquine et à l'azytromicine. Et on ne déplore que 30 décès.
Comment ne pas se poser de questions devant une décision aussi inique ? Dans quel pays sommes-nous ? En France ou en URSS, avant la chute du mur de Berlin ?
Déjà, le Professeur Perronne avait déclaré, à ses dépens évidemment, que 25 000 morts auraient pu être évitées en France, ce qui n'est tout de même pas rien !
Voilà que l'on empêche désormais des médecins qui avaient des résultats exceptionnels de soigner.
S'il y a un chef à la tête de l'Etat, c'est maintenant qu'il doit se manifester et nettoyer les écuries d'Augias.
Oui, Hippocrate, réveille-toi, ils sont devenus fous.
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