Milei, dans le sillage de Trump, va retirer l'Argentine de l'OMS

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AFP
Publié le 05 février 2025 - 19:13
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Robayo / AFP
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Le président ultralibéral argentin Javier Milei, dans le sillage de son allié américain Donald Trump, va retirer l'Argentine de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé mercredi la présidence, citant de "profondes différences sur la gestion sanitaire", le Covid en particulier, et "l'influence politique de certains Etats".

"Le président a chargé le ministre des Affaires étrangères Gerardo Werthein de retirer l'Argentine de l'OMS", a déclaré Manuel Adorni en conférence de presse. Les Argentins ne vont "pas permettre à une organisation internationale d'intervenir dans notre souveraineté, encore moins dans notre santé", a-t-il ajouté.

Se référant aux "différences" sur la gestion sanitaire, le porte-parole a en particulier mentionné "la pandémie qui, avec le gouvernement d'Alberto Fernandez (centre-gauche, 2019-2023, ndlr) nous a conduits au plus long confinement de l'histoire de l'humanité", ainsi qu'à un "manque d'indépendance face à l'influence politique de certains États".

L'Argentine, sévèrement touchée au début de la pandémie de Covid-19, avait appliqué des mesures sanitaires particulièrement sévères, avec un confinement de cinq mois en 2020, considéré comme l'un des plus durs au monde, et une levée très progressive des restrictions. La pandémie y a fait environ 130.000 morts.

Dans un communiqué publié peu après l'annonce, la présidence revient à la charge sur la gestion de la pandémie, estimant que l'OMS a "échoué dans son épreuve de feu" sur le Covid, "en promouvant des quarantaines éternelles sans fondement scientifique", et provoquant "une des plus grandes catastrophes économiques de l'histoire mondiale".

Javier Milei, avant même sa présidence, avait à plusieurs reprises critiqué la réponse gouvernementale face à la pandémie, le confinement en particulier.

Plus généralement, la présidence argentine estime que "les recettes de l'OMS ne fonctionnent pas, car elles sont le résultat d'influence politique, et non basées sur la science". Et elle appelle "à repenser les organismes supranationaux, financés par tous, qui ne remplissent plus les objectifs pour lesquels ils ont été créés, et se consacrent à faire de la politique internationale".

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Selon le porte-parole présidentiel, le retrait argentin donnera au pays "une plus grande flexibilité pour mettre en œuvre des politiques adaptées au contexte et intérêts de l'Argentine, une plus grande disponibilité de ressources, et réaffirme notre chemin vers un pays souverain en matière de santé". 

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