De l’art des plaintes, aux plaintes dans l’art...
S'il est possible de tout exposer tout n’est finalement pas exposable.
Un enfant les mains dans le dos attachées, faisant une fellation, ... par les temps qui courent et l’éducation sexuelle à l’école, c’est de l’art au musée.
Mais le président français Emmanuel Macron, lui, a porté plainte contre X la semaine dernière en Guadeloupe à la suite de l'exposition d'une œuvre le représentant avec la tête coupée, a indiqué mercredi à l'AFP le procureur de l'archipel français des Caraïbes.
"Le président a déposé plainte et un juge d'instruction a été saisi", a déclaré le procureur Caroline Calbo, confirmant les informations de médias locaux.
L’œuvre incriminée représente un homme tenant à bout de bras la tête décapitée d'Emmanuel Macron, brandie en l'air.
L'artiste qui en est l'auteur n'a pas souhaité réagir au dépôt de plainte, indiquant "manquer d'informations" sur celle-ci.
Son œuvre faisait partie d'une exposition intitulée "Exposé.e.s au chlordécone" ouverte en janvier au Centre des Arts, un bâtiment en chantier depuis des années à Pointe-à-Pitre (principale ville de Guadeloupe) occupé par un collectif d'artistes, le Kolèktif Awtis Rézistans. L'exposition rassemblait les œuvres de 44 artistes.
L’œuvre avait été décrochée avant l'annonce de la plainte, ont indiqué à l'AFP des artistes s'exprimant collectivement au nom de ce groupe.
Deux poids deux mesures... quand l’art devient tranchant.
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