Covid-19 : où en est-on des traitements des diverses approches et recherches

Auteur(s)
Xavier Azalbert et Guy Courtoirs pour FranceSoir
Publié le 15 mai 2020 - 19:17
Mis à jour le 18 mai 2020 - 11:28
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Regarder de l'autre coté, aller plus loin
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Dirk Wohlrabe de Pixabay
Toujours regarder plus loin, au-delà, tout est relatif
Dirk Wohlrabe de Pixabay

La réponse médicale au traitement du Covid était principalement centrée autour d’une solution curative aux symptômes déclarés qui avaient tendance à s’accélérer et parfois à aller jusqu’au décès du patient.  Certaines personnes ont eu des symptômes persistants pendant plusieurs semaines (10 à 12 semaines). Sur le Covid, il y a bien eu une recherche de l’origine de la maladie, mais bien vite cela a tourné à la bataille entre les grandes puissances économiques qui se rejetaient la faute ou la responsabilité.  Jean-Dominique Michel anthropologue, à propos de l’addiction à l’alcool, nous expliquait que peu de personnes s’étaient interrogées sur l’origine, la cause de ce mal et nous indiquait que l’on devait penser ou repenser à ce que nous voulions être.  Pendant le confinement, beaucoup ont parlé du monde d’après et de ce qui allait être différent ou devoir changer.  Il est certain que nous aimerions tous avoir une baguette magique pour changer le monde d’un coup. 

Cependant cela ne va pas se passer comme cela et notre avenir est entre nos mains, à commencer par ce qui se passe en nous.

D’un point de vue curatif, la bithérapie proposée par le Pr Raoult semble porter ses fruits. Un point particulièrement intéressant est la modification sur le traitement. Dans un premier temps beaucoup de médias ont parlé de l’hydroxychloroquine comme la solution miracle autant les derniers tests montrent que l’azithromycine est essentielle et peut être plus importante quand administrée tôt. Les dernières études publiées ce jour essaient d’enterrer l’hydroxychloroquine seule en prenant bien soin de mentionner que la bithérapie n’a pas été testée ou qu’il existe des limites dans les études.  De nombreux essais en cours, notamment une étude américano-canadienne  ont fait le pari de l'hydroxychloroquine en prophylaxie et en traitement post-exposition Covid19. La France aussi avec PrEPCovid.

N’en tirons pas des conséquences trop vite.  

Certains, le temps du confinement, se sont essayés à comprendre pourquoi et à aller plus loin.  Jusqu’à en déranger l’establishment de la science. Et s’il y avait un lien avec le microbiote ? Et si le Covid 19 n’était qu’un facteur accélérateur ou catalyseur pour certaines bactéries. Les travaux de recherches statistiques et de comparaisons d’études ont été réalisés par diverses personnes, une étude scientifique COVIbiote lancée par l’APHP et le Docteur Sokol. Une autre étude de l’Inserm étudie le macrophage et le Dr Jean-Luc Perfettini est intéressé autant par les solutions curatives que préventives.

Dans les recherches faites par Bio Moon, Igaal Hanouna, et Dimitri Jacques, certains points de convergence apparaissent.  Ils expliqueraient la manière dont les malades peuvent avoir des symptômes de long terme même une fois que le virus a disparu.

La compréhension du microbiote, de son fonctionnement et des conséquences est encore aux prémices de la science. A tel point que des querelles d’églises pourraient bien être déclenchées entre ceux qui dépassent l’univers de leur monde d’expertise pour aller au-delà au point que 

la célèbre phrase d’Einstein « tout est relatif » prend pleinement son sens.

En tout état de cause, si ces travaux s’avéraient vérifiés et validés en recherche appliquée, cela permettrait d’expliquer les symptômes persistants chez certains.  Cela ouvrirait la voie pour comprendre ces personnes asymptomatiques au Covid qui souffrent d’inflammations au niveau de certains organes et ainsi développent des maladies chroniques comme le diabète, l’obésité, les BCPO et la maladie de Kawasaki chez les enfants. D’après ce modèle, nul besoin d’être infecté par le virus pour avoir des symptômes. L’association de plusieurs acides aminés volatiles permettrait-elle d’induire une réaction du microbiome chez des personnes non infectées et ainsi induire des maladies inflammatoires ?

Si le phénomène de symptômes chez des personnes non infectées semble se préciser, alors peut-être faudra-t-il envisager ce modèle comme une hypothèse plausible.

L’approche du microbiote et des bactéries permet d’envisager une connaissance approfondie de nombreuses maladies chroniques. Cette compréhension amènerait à considérer des pistes de recherches sérieuses et de proposer des solutions/traitements appropriés aux symptômes rencontrés.  Cependant cette approche est délicate, à l’instar des approches vaccinales et antibio-thérapeutiques, car notre organisme a besoin de bactéries pour vivre. Notre organisme est une culture bactériologique et l’écologie de cette flore est un équilibre assez délicat. 

Si on désinfecte trop, on va créer un déséquilibre et ce n’est pas non plus souhaitable.

Les approches de la nano science sur les interférences dans la communication bactérienne (Quorum Quenching) permettraient d’avoir un meilleur contrôle de la réaction bactériologique.  Cela permet de communiquer avec les bactéries pour ne pas les tuer et ainsi induire un déséquilibre de notre flore qui est potentiellement aussi grave que l’infection elle-même. Notre organisme a besoin de ces petites bestioles. Une analogie est la pollution dans l’eau ou les sols : les sols contiennent naturellement des produits polluants ou nocifs à l’homme.

C’est leur degré de « pollution » et l’exposition (quantité et qualité) à ces polluants qui engendrent des risques pour l’être humain.

On pourrait de plus expliquer d’autres maladies qui touchent les personnes d’un certain âge, comme Alzheimer et Parkinson, car la diversité du microbiote se réduit avec l’âge et le système immunitaire est moins performant.  Pour ces pathologies, les protéines AI2, AI1 et 2AA (molécules de signal), qui traversent les membranes semblent impliquées dans ces maladies dégénératives.

La protéine 2-AA diminue la virulence des bactéries en fonction de son dosage, de plus elle est volatile et servirait de molécule de signal aérien par les bactéries. Sa taille, son poids en font une protéine capable d’investir tous les organes et tous les compartiments tissulaires. Il a été observé dans le cadre de cette pandémie, des phénomènes inflammatoires non nécessairement associés à une infection par le SARS-Cov-2. Est-ce que cela pourrait par exemple être le cas pour certains enfants qui présentent un tableau symptomatique qui évoque des troubles similaires à la maladie de Kawasaki ? Les bactéries sécrètent cette protéine dont le rôle est d’inhiber l’expression des gènes de pathogénicité, mais qui peut aussi induire, selon le dosage, le seuil de détection de quorum et donc la pathogénicité de certaines de nos bactéries commensales : ne pourrait-on pas envisager que la production importante de cette combinaison d’acides aminées (dipeptide) par les personnes infectées provoque ces troubles inflammatoires, chez les enfants notamment ?

Il est aisé de comprendre que si ce modèle se vérifie, nous n’avons pas fini d’être surpris par l’évolution de cette pandémie et les stigmates durables qu’elle pourrait laisser derrière elle.

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