La Miviludes rappelée à l'ordre par la justice pour ses propos sur les Témoins de Jéhovah

Auteur(s)
France-Soir, avec AFP
Publié le 26 juin 2024 - 14:45
Image
Un tribunal administratif.
Crédits
©Frédéric Bisson/Flickr
©Frédéric Bisson/Flickr

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a vu son rapport d’activité de 2018-2020 sabré par le tribunal administratif de Paris le 14 juin, comme le rapporte l’AFP, en raison de sa remise en cause des Témoins de Jéhovah dans l’un de ses passages.

La Miviludes accuse le groupe de chercher à dissuader ses membres de faire appel à la justice, comme de décourager les enfants à poursuivre des études longues. 

Selon le tribunal, cette conclusion provient de l’« erreur de fait » qui a été commise en accusant le « conseil des anciens ». Ce seraient ces derniers qui auraient effectivement recommandés aux membres des Témoins de Jéhovah « de ne pas faire appel à la justice, même en cas de problématiques infractionnelles graves ». Par ailleurs, le mouvement serait à l’origine de propos cherchant à décourager les enfants «  de poursuivre des études longues ». Le tribunal administratif de Paris ajoute que la Miviludes aurait étayé ses conclusions par la citation d’anciens extraits de magazines internes aux Témoins de Jéhovah. De plus, les témoignages et les études réalisées proviendraient en réalité de l’étranger et ne garantissent donc pas d’avoir court sur le territoire français.

Résultat, la décision est favorable aux Témoins de Jéhovah, faute de preuves suffisantes. Le groupe a réagi en publiant un communiqué dans lequel ils partagent leur réjouissement. Selon eux, celle-ci « s’accorde avec les plus de soixante-dix décisions de la Cour européenne des droits de l’homme qui confirment que les croyances et pratiques religieuses des Témoins de Jéhovah sont parfaitement légales ». En gage de réparation, l’État se doit de verser 1 500 euros.

Par ailleurs, le jugement souligne que le groupe a eu l’occasion de produire des documents venant certifier son usage de signalements auprès de la justice, ou sa volonté de rappeler l’obligation que ces signalements représentent.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.