En 2025, les ZFE risquent d'aggraver encore la fracture sociale en France

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France-Soir
Publié le 02 janvier 2025 - 12:20
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Un gendarme contrôle une vignette "Crit'Air" sur une voiture, le 27 juin 2019 à Saint-Quentin
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AFP/Archives - JEAN-PIERRE CLATOT
AFP/Archives - JEAN-PIERRE CLATOT

À partir de janvier 2025, près de deux millions d’automobilistes risquent d'être bannis des centres-villes français, sous prétexte d’améliorer la qualité de l’air. Un choix dit environnemental, mais complètement antisocial. Les "zones à faible émissions" (ZFE) risquent de donner lieu à un nouvel épisode de Gilets jaunes.

Les fameuses ZFE sont censées désengorger les centres urbains de véhicules polluants. En 2025, elles risquent de transformer la rue en un no man's land pour des millions de Français. Seront d’abord interdits les véhicules Crit’Air 3, soit ceux immatriculés avant 2011 pour les diesels et avant 2006 pour les essences, qui devront laisser leur place aux voitures les plus modernes, souvent inaccessibles pour les plus modestes. 

C’est ce que dénonce déjà Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, qui parle de "bombe sociale" et réclame un moratoire. La loi sur les ZFE, datant de 2019 et renforcée en 2021, prévoit de telles restrictions dans des métropoles comme Paris, Lyon, Montpellier, et Grenoble, mais avec des impacts bien plus larges dans les années à venir. À Paris, c’est plus d’un million de véhicules qui risquent de se retrouver écartés des zones urbaines, comme le souligne The Epoch Times.

Le gouvernement, plus infantilisant que jamais pour éviter un soulèvement social, a prévu des mesures "pédagogiques" : pendant un an, aucune amende ne sera appliquée pour les véhicules interdits de circuler. Mais cette période de grâce ne suffira probablement pas à apaiser la colère des automobilistes. Les aides à la conversion, déjà insuffisantes, ont été drastiquement réduites cette année, rendant la transition vers des véhicules moins polluants encore plus difficile pour les foyers modestes. D’autres voix s’élèvent contre la mise en place des radars automatiques, programmée pour 2026, pointant du doigt un retard qui pourrait rendre ces restrictions plus théoriques que réelles.

À côté de l’impact environnemental, l’aspect social ne cesse de cristalliser les tensions. Des zones géographiques vastes et floues, comme celles du Grand Paris, risquent de priver une partie de la population de son droit à la mobilité. La grogne monte, et les dérogations mises en place, comme celles pour les professionnels ou les véhicules d’intérêt général, n’ont pas convaincu tout le monde. Cette année, la liberté d'aller et venir (droit naturel et imprescriptible en France) deviendra plus que jamais un enjeu de société.

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