Charbon végétal : un or noir pour l'environnement et pour la santé ?

Encore peu répandu, car coûteux à produire, le charbon végétal a de plus en plus la cote auprès des industriels. Capable d'améliorer les propriétés physiques des sols et de séquestrer le carbone à long terme, le "biochar" aurait un rôle à jouer pour la préservation de l'environnement. Dans le dernier rapport du GIEC, il est mentionné près de 200 fois.

D’aspect, il est semblable à la poussière que l’on trouve au fond des sacs de charbon de bois. Il est d’ailleurs obtenu à partir de résidus de bois, naturels ou industriels et provenant de l’entretien des forêts, de l’agriculture ou de l’industrie du bois. Ou encore des résidus des cultures sèches tels que les coques de grains de café. Il suffit de chauffer par pyrolyse (à 500 degrés et sans oxygène) ces résidus qui n’étaient, jusqu’à très récemment, pas valorisés.

Le charbon végétal est considéré comme un puissant piège à carbone puisque, lorsqu’une tonne de ce charbon végétal est répandu dans le sol, elle permet de piéger entre 2,5 et 3 tonnes de dioxyde de carbone. Et il a d'autres atouts dans sa manche.

Il retient l’eau comme une éponge, permettant de soutenir les sols soumis à un fort stress hydrique. Également capable de fixer les nutriments et de les mettre à disposition des plantes, il permet de limiter le recours aux engrais.

Le "biochar" a par ailleurs la qualité d’améliorer le PH des sols, favorisant ainsi le développement de la vie microbienne, qui est nécessaire pour permettre l’absorption des nutriments par les plantes. La régénération des sols améliorant leur capacité à capter le carbone, il s’agit là d’un véritable cercle vertueux.

Bien utilisé, le charbon végétal a aussi des bienfaits pour la santé tels que le soin des dents ou de la peau, le traitement d'intoxications ou la gestion des troubles intestinaux. En somme, la croissance de cette substance devrait être exponentielle dans les années à venir.