Gaspillage de fonds publics : quand l'USAID dépense sans compter - exemples donnés par Rand Paul


Une prise de parole très remarquée au Sénat américain de Rand Paul qui met en lumière ce qu'il considère comme une gestion financière irresponsable de l'aide au développement international par les États-Unis. Avec une dette nationale atteignant 36 000 milliards de dollars, Rand Paul soutient que le pays ne peut plus se permettre d'être le « papa gâteau » du monde entier. Il a souligné que de nombreuses dépenses financées par l'USAID sont non seulement inutiles, mais parfois nuisibles.
Des exemples éloquents de gaspillage : Rand Paul a listé plusieurs exemples de dépenses qu'il juge absurdes. Parmi elles, 4,8 millions de dollars ont été utilisés pour financer des influenceurs en Ukraine, tandis que 2 millions ont été investis dans des publicités pour des journaux étrangers au lieu de protéger les frontières américaines. Un million de dollars a été dépensé pour renforcer la sécurité des frontières au Paraguay, une somme que Rand Paul estime aurait pu être mieux utilisée chez soi.
Il a critiqué le financement par l'USAID du voyage de créatrices ukrainiennes au défilé de mode de Paris, se demandant si cela était vraiment nécessaire alors que « les femmes ukrainiennes ont sans doute des priorités plus urgentes ». De plus, l'USAID a dépensé 2 millions de dollars pour des chirurgies transgenres au Guatemala et 3 millions pour promouvoir l'action climatique centrée sur les filles au Brésil. Paul a dénoncé ces dépenses, qualifiant l'idée de « conversations climatiques centrées sur les filles » de ridicule et insultante pour les femmes.
Des financements culturels aux projets inutiles : en Colombie, 25 000 $ ont été alloués à un opéra transgenre, et au Pérou, 32 000 $ ont servi à créer une bande dessinée avec un héros transgenre. Paul questionne le lien de ces projets avec la diplomatie. En Équateur, 20 000 $ ont été dépensés pour un programme de diversité, d'équité et d'inclusion pour un théâtre drag.
L'USAID a également investi dans des projets culturels à grande échelle, comme une nouvelle émission de Sesame Street en Irak pour 20 millions de dollars, et un projet de tourisme durable en Égypte pour six milliards. Paul ironise en disant que les États-Unis semblent être devenus « l'agent de voyage du monde », citant aussi 50 millions de dollars dépensés pour le tourisme en Tunisie.
Des aides controversées et inefficaces : Paul a dénoncé 87,9 millions de dollars alloués pour aider les Afghans à cultiver le pavot, plante utilisée pour produire de l'opium. Il rappelle que l'Afghanistan fournissait 90 % de l'héroïne mondiale en 2021. Il critique également 15 millions de dollars accordés à l'Afghanistan pour des contraceptifs, arguant que cet argent pourrait être mieux utilisé ailleurs.
D'autres dépenses incluent 70 000 $ pour un événement musical en Irlande et 330 000 $ pour un index de désinformation visant les médias conservateurs. Paul critique également plus de 54 millions de dollars versés à ECHO Health Alliance, liée à l'Institut de virologie de Wuhan, et trois milliards encore alloués pour la reconstruction de l'Afghanistan, malgré la prise de contrôle par les talibans.
Un appel au changement : Rand Paul conclut que ces dépenses sont « idéologiquement erronées, inefficaces et inutiles », et plaide pour une réévaluation de la façon dont l'argent des contribuables américains est utilisé. Il compare le geste d'emprunter de l'argent pour l'envoyer à l'étranger à celui d'un travailleur endetté empruntant pour faire un don. Selon lui, il est temps de mettre fin à ce gaspillage et de se concentrer sur le remboursement de la dette nationale tout en prenant soin des citoyens américains.
En fin de compte, ce discours percutant appelle à une réforme urgente de la gestion des aides étrangères, soulignant l'importance de l'utilisation judicieuse des ressources financières dans un contexte de dette colossale. Sera-t-il entendu ? Une question se pose aussi sur l'usage des fonds publics en France - une telle enquête serait probablement la bienvenue !
À LIRE AUSSI



L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.