Les micro-algues : un nouveau matériau révolutionnaire en tous points
Des chercheurs ont mis au point des vêtements en micro-algues capables de grandir et de se régénérer grâce à la photosynthèse. Une innovation qui pourrait bien révolutionner l’industrie textile.
Un matériau en micro-algues très résistant
Des vêtements évolutifs et biodégradables, capables de se régénérer quand ils sont abîmés ou de grandir pour s’adapter à notre taille. Grâce à des chercheurs de l'Université de Rochester aux États-Unis et de l'Université de technologie de Delft aux Pays-Bas, cela pourrait bien devenir la réalité.
Dans une étude publiée dans la revue Advances Functional Materials, ils expliquent être parvenus, grâce à des imprimantes 3D, à réaliser un matériau photosynthétique vivant et très résistant qui pourrait bien révolutionner l’industrie textile.
Pour le réaliser, ils ont utilisé des micro-algues capables, grâce à la photosynthèse, de se régénérer. Placées dans de la « cellulose bactérienne », une matière excrétée par des bactéries, elles ont abouti à la création d’un matériau « résistant et résilient tout en étant écologique, biodégradable, simple et évolutif à produire », expliquent les chercheurs dans un communiqué. Selon eux, ce matériau vivant est capable de « survivre de manière stable pendant au moins trois jours sans nutriment ». Sa durée de vie peut même atteindre des semaines si elle trouve une autre source de nutriments.
Feuilles artificielles, peau photosynthétique et vêtements écologiques
Pour les auteurs de l’étude, cette découverte a de multiples implications. Le matériau fait ainsi un candidat idéal pour créer des feuilles artificielles capables d’utiliser la lumière du soleil pour convertir le CO2 en oxygène et en énergie, comme le font les végétaux pendant la photosynthèse. Une innovation qui pourrait, par exemple, être utilisée lors de la conquête prochaine de la planète Mars.
Une autre application de ce matériau serait la création d’une peau photosynthétique qui pourrait être utilisée lors de greffes. « L'oxygène généré aiderait à relancer la cicatrisation de la zone endommagée, ou bien elle pourrait être capable de réaliser une cicatrisation activée par la lumière », explique Anne Meyer, biologiste américaine et co-autrice de l’étude.
Enfin, ce biomatériau pourrait contribuer à révolutionner l’industrie de la mode, l’une des plus polluantes au monde. Fabriqués à partir d’algues, les vêtements deviendraient écologiques car biodégradables. Ils contribueraient également à purifier l'air en éliminant le CO2 par photosynthèse, et ne devraient pas être lavés aussi souvent que les vêtements traditionnels, ce qui réduirait la consommation d'eau.
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