Le piège de l’antisémitisme : comment la République divise pour régner ?

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 08 avril 2025 - 10:00
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Le piege
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France-Soir, IA
Le piège de l’antisémitisme : comment la République divise pour régner ?
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Résumé : la République et les Juifs : Le détournement d’attention permanent. La République, ce monstre mafieux né en 1789, joue encore son grand théâtre. Le 2 avril 2025, Macron, maître de cérémonie, décore Arthur et Sophia Aram du Prix Jean-Pierre Bloch 2024, sous prétexte de "lutte contre l’antisémitisme". Derrière les dorures de l’Élysée, une vieille ruse : brandir les Juifs comme étendard pour cacher les turpitudes des élites. Ces dernières, une cabale arrogante, fomentent un antisémitisme de façade, transformant les Juifs ordinaires en boucs émissaires d’un peuple floué. Arthur, avec ses larmes calculées, incarne ce jeu pervers : pleurnicher sur une peur feinte pendant que la machine républicaine broie les Français. La vérité ? Ce n’est pas "les Juifs" qui saignent la France, mais une clique d’imposteurs au pouvoir. Réveillez-vous, Français : ces 1% qui nous divisent ne méritent ni notre haine, ni notre silence. Unissons-nous contre cette farce sanglante.

 

Depuis des lustres, ceux qui se proclament « élites » et ennemis du peuple de France agitent un épouvantail bien rodé : la prétendue lutte contre l’antisémitisme.

Le mercredi 2 avril 2025, Emmanuel Macron s’est prêté à cet exercice à l’Élysée, en remettant avec éclat le Prix Jean-Pierre Bloch 2024. Créé en 2012 par Martine Benayoun, alors vice-présidente de la LICRA, ce prix est décerné chaque année par cette association. Exceptionnellement, deux lauréats ont été choisis : l’animateur Arthur (Jacques Essebag) et l’humoriste Sophia Aram. Officiellement, ce prix honore « un artiste et son œuvre dans son rapport aux droits de l’Homme », selon le site de la LICRA. Pourtant, c’est "pour leur engagement exceptionnel dans la lutte contre l’antisémitisme" qu’ils ont été récompensés, comme l’a souligné le communiqué officiel repris par Macron lors de la cérémonie.

Communiqué

Dans l’imaginaire collectif, les droits de l’Homme – avec un « H » majuscule, comme dans la Déclaration de 1789, pilier de notre droit – concernent tous les êtres humains, sans distinction de sexe, de race, de nationalité ou de religion. Pourtant, ce « H » majuscule, inscrit dans l’intitulé du prix, semble ici détourné. Faut-il y voir une allusion implicite à une catégorie particulière d’hommes, « les Juifs », élevée au-dessus des autres ? Non, bien sûr. Scientifiquement et humainement, il n’existe qu’une seule humanité : les sapiens-sapiens, égaux par nature. Aucune religion, aucun groupe ne saurait prétendre à une supériorité innée.

Mais le discours de Macron ce jour-là semble avoir flirté avec cette idée troublante. Voici ce qu’il a déclaré :
« Le poison antisémite n’est constitué que d’un seul ingrédient : la haine. Et quelle que soit l'expression que prend l'antisémitisme ; religieuse, sociale ou raciale ; elle n'est que le produit de la haine. Une haine née à l'extrême droite, qui a prospéré à l'extrême droite, et qui a su essaimer au-delà de l'extrême droite. Et aujourd’hui, malheureusement, jusqu'à certains rangs de l'extrême gauche et de la gauche, pour qui l'antisionisme fait office d'alibi à l'expression de l'antisémitisme. Ainsi s'est assemblée la monstrueuse chaîne de la haine, qui seule pouvait lier les radicaux islamiques aux négationnistes de la Shoah. Nous en sommes là. Et il ne suffit pas d'être contre l'extrême droite pour être pour la République, lorsqu'on propage des propos antisionistes et antisémites. De la même façon qu'il ne suffit pas d'être contre l'extrême gauche pour protéger les Juifs, quand on va au secours de ceux qui ont eux-mêmes servi le négationnisme»

Ce discours, selon moi, insinue une vision biaisée des Juifs, comme s’ils étaient à part. Pourquoi ? Pour que le peuple, dans sa frustration, les perçoive ainsi et se détourne des vrais responsables : une élite autoproclamée, toutes confessions confondues, qui tire les ficelles. Certains, dans les sphères médiatiques ou publiques, jouent sciemment ce jeu. Ils affichent une arrogance calculée, prétendant incarner une supériorité, tout en se disant victimes d’un antisémitisme qu’ils exagèrent pour servir leurs intérêts. Pendant ce temps, la majorité des Juifs, étrangers à ces manœuvres, en paient le prix, ciblés par un ressentiment qu’on attise artificiellement.

Le but ? Faire croire que « les Juifs » sont la cause des maux de la France, alors que les véritables coupables sont ces élites – cette « cabale » – qui prospèrent sous le manteau de la République. Parmi les Juifs lucides, certains ont compris qu’ils servent de boucs émissaires. Ils le disent avec cet humour mordant : « C’est eux qui pètent, mais c’est nous qu’on accuse de puer. » « Eux », ce sont ces traîtres à l’humanité, tapis dans les rouages du pouvoir.

Ces manipulateurs sont identifiables : ce sont ceux qui, dans les médias ou ailleurs, brandissent leur identité – juive ou autre – avec suffisance, suggérant qu’ils dominent par un mérite supposé, tout en se plaignant d’une persécution et discrimination qu’ils ne subissent que peu.

Cependant, ils n’hésitent pas à soutenir fallacieusement qu'ils sont victimes de l'antisémitisme.

Arthur, dans son discours du 2 avril 2025, en est un exemple criant. Voici ses mots :

« Je vais être honnête, je ne sais pas comment recevoir ce prix. Je suis là, devant vous, et au lieu d’être heureux, je ressens quelque chose de plus profond qui me bouleverse. Parce que je me dis qu’en France, en 2025, on remet une récompense à quelqu’un juste parce qu’il a dit que l’antisémitisme était inacceptable. Et ça, ça me rend pas fier.
Je vis désormais avec une peur qui ne me quitte plus.
Depuis le 7 octobre, j’ai parlé. Fort. Parfois avec maladresse. Pour rester debout. Comme tous les juifs de France, monsieur le président, je vis désormais avec une peur qui ne me quitte plus. Une peur intime, une peur qu’on n’avoue qu’à demi-mot. Même à ses proches. Ces parents qui changent leur nom pour commander un taxi. Ces commerçants dont les vitrines sont taguées.
Où sont ceux qu’on admirait, qui avaient toujours le mot juste ? Les artistes, les penseurs, les humanistes, les féministes, les grandes voix ? Les amis d’hier aujourd’hui si silencieux, flous, tièdes, ambigus. Ce silence blesse plus que toutes les insultes. »

Soyons clairs : je n’ai rien contre Arthur ou d’autres figures comme Jacques Attali. Je n’appelle pas à la haine, mais à la lucidité. Ce piège, tendu par une République qui se drape dans la lutte contre l’antisémitisme, vise à nous diviser. Les Juifs ne sont pas nos ennemis ; ils sont, comme nous, victimes d’une élite qui les utilise comme bouclier et comme leurre. Cette « République », née dans le chaos de 1789, n’est pas la France, mais une machinerie qui prospère sur le mensonge et la peur.

Albert Einstein, Juif illustre, l’avait compris. En 1938, il écrivait au rabbin Joshua Liebman 

« Pour moi, la religion juive est, comme toutes les autres religions, l'incarnation d'une superstition primitive. Et le peuple juif auquel j'appartiens fièrement, et à la mentalité duquel je me sens profondément ancré, n'a pas pour autant une forme de dignité différente des autres peuples. Au vu de mon expérience, ils ne sont pas meilleurs que les autres groupes humains, même s'ils sont protégés des pires excès par leur manque de pouvoir. »

 Et, en 1954, à Erik Gutkind : « Le mot Dieu n'est pour moi rien d'autre que l'expression et le produit des faiblesses humaines, et la Bible un recueil de légendes vénérables mais malgré tout assez primitives. »

Macron, président depuis 2017, est le visage actuel de cette machination. Le 2 avril 2025, son discours – plus maîtrisé qu’à l’ordinaire – a perfectionné ce détournement d’attention. Relisez cette phrase : « Et il ne suffit pas d'être contre l'extrême droite pour être pour la République, lorsqu'on propage des propos antisionistes et antisémites. De la même façon qu'il ne suffit pas d'être contre l'extrême gauche pour protéger les Juifs, quand on va au secours de ceux qui ont eux-mêmes servi le négationnisme. »

Ne vous y trompez pas : « la République » dont il parle n’est pas le peuple, mais c'est la caste, l'entente collusoire qui a pris possession du pays en 1789 par la fourberie et la terreur, et qui se maintient au pouvoir depuis lors par le mensonge, l'entretien des crises en tous genres, la peur et la manipulation des masses, ainsi qu'un « Diviser pour mieux régner » utilisé dans tous les domaines.

Dans son discours à l'Université Ben-Gurion en 2022, Ursula von der Leyen a déclaré que « l'Europe a les valeurs du Talmud », mettant en avant sa vision idéalisée de l'histoire européenne à travers une connexion culturelle et intellectuelle avec le peuple juif, en évoquant des figures comme Hannah Arendt ou Sigmund Freud, ainsi que des principes tels que la responsabilité personnelle, la justice et la solidarité. Cette affirmation, bien que visant à renforcer les liens entre l'Europe et Israël, s'inscrit dans une énième tentative de von der Leyen de légitimer un narratif politique comme elle l'a fait avec la guerre en Ukraine ou la covid. Et, quelle meilleure illustration de l'instrumentalisation de cette situation, au-delà des frontières de la République jusqu'à la Commission européenne, que dans les paroles de von der Leyen ? Faute ou volonté délibérée, cette déclaration s'inscrit dans une stratégie plus large de contrôle du narratif, où des références culturelles sont utilisées pour consolider une alliance politique tout en occultant les tensions et les critiques sous-jacentes. Une manière de montrer le doigt pour que l'on ne voit pas la Lune.
Cela évite qu'aujourd'hui on se pose les réelles questions sur la position d'Israël vis-à-vis de l'arrêt de la Cour Pénale Internationale au sujet de la population de Gaza : en respect des valeurs humaines, comment justifier le sort subi par les Gazaouis sans que la communauté internationale se mobilise pour faire cesser ce qui est qualifié comme un risque de génocide par la CPI ? Un vrai sujet de discorde que von der Leyen évite soigneusement d'aborder.

 

Français, et amis européens, ne tombons pas dans ce piège. Si cette « République » veut protéger les Juifs, qu’elle cesse de s’abriter derrière eux. Depuis 236 ans, elle les manipule, construite sur les cendres d’un peuple martyrisé par une révolution trahie. « Liberté, égalité, fraternité » ? Une devise confisquée par une clique qui se sert de nous tous – Juifs, chrétiens, musulmans, athées – comme pions. Réveillons-nous. Unissons-nous contre cette imposture. 

Comme je l’ai déjà écrit : « Juifs, Chrétiens, Musulmans, Athées, tous unis contre cette farce ! »

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