Glyphosate : La famille Grataloup contre Bayer-Monsanto


Le procès de la famille Grataloup contre Bayer-Monsanto a débuté le jeudi 3 avril à Vienne. Après des années de recherches, Théo, 17 ans, et ses parents accusent l’agrochimique d’être responsable de graves malformations dues à l’utilisation du glyphosate durant une grossesse. Un dossier de 1 000 pages, un combat familial sans fin et une bataille juridique inédite.
Théo Grataloup est né avec des malformations graves du larynx et de l'œsophage, et vit depuis sa naissance avec une trachéotomie. Pour ses parents, l’origine de ces souffrances est désormais claire : le glyphosate, utilisé par sa mère lors de son premier mois de grossesse, pour désherber leur carrière d'équitation en Isère. Le procès qui se tient à Vienne depuis jeudi vise à accuser Bayer-Monsanto de cette malformation congénitale inédite, le géant de l’agrochimie étant déjà impliqué dans d'autres procédures concernant des cancers liés à son produit phare.
Ce qui rend ce procès d’autant plus intense, c’est la détermination des Grataloup. "Le dossier fait 1 000 pages. Il a fallu contacter les auteurs de nombreuses études scientifiques, les traduire, et les soumettre en français. Tout a été fait pour que ce dossier soit le plus solide possible", témoigne Sabine Grataloup auprès de France Info. Au-delà de la douleur, la famille s’est battue pour documenter, prouver, et se préparer à la confrontation avec le géant agro-industriel.
Pour Théo, c'est aussi une libération : "C’est un soulagement, même si ça reste difficile. Ce procès n’est pas que pour moi, mais pour tous ceux qui risquent de subir la même chose." Ses parents espèrent que la justice leur donnera raison, en incitant à l'interdiction définitive du glyphosate. Mais pour l'heure, le parcours judiciaire est semé d'embûches, et les attaques des défenseurs de l'industrie n'ont pas cessé, notamment sur les réseaux sociaux.
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