Les infiltrés
EDITO - “À quel degré et par combien d'éléments a-t-on été infiltré par la résistance ?”
Telle est la question que l'administration et l'État se posent, m'a affirmé un ami qui s'y connaît, puisque c'est un ancien officier des renseignements généraux.
De la période de l’Occupation à aujourd’hui, les changements sont patents, mais la question que se pose le pouvoir en place, l'entité que certains appellent “le système”, dans le combat permanent et en toutes matières qu'il livre contre ceux qui veulent en voir la fin, “l'opposition véritable”, n’a pas beaucoup changé.
J'entends par là les personnes qui veulent, non pas prendre le pouvoir en suivant les règles du jeu mises en place par le pouvoir en place, mais changer de système. Soit parce qu'elles estiment que les règles du jeu sont tronquées (qu'elles ont été établies de telle sorte que l'accès au pouvoir est verrouillé, réservé à ceux déjà en place). Soit parce qu'elles estiment que le système en place sert non pas l'intérêt commun, mais les intérêts privés d'une caste parasite et de quelques privilégiés qui tirent les ficelles en coulisses à cet effet. Soit, enfin, parce qu'elles estiment que le système et ses règles ne sont pas adaptés ou ne sont plus adaptés au bon fonctionnement de la société et à l'intérêt général ou aux nouveaux défis de l'époque.
En effet, même si (diable oui ! Car c'est essentiel à sa survie) le pouvoir en place s'efforce quotidiennement de diviser la population et d'infiltrer la résistance à tous les niveaux et par tous les moyens, l'inverse est également vrai. Pourquoi ? Parce que, par définition, la résistance ayant des moyens technologiques et humains bien moindres que le pouvoir en place, la seule façon qu’elle a de prendre le pouvoir, c'est de le faire par l'intérieur (ou tout du moins d'affaiblir le système de l’intérieur). Cela consiste à recruter ou placer un grand nombre des membres de la résistance au sein du pouvoir en place, et si possible au plus proche des postes clés. Le mieux étant évidemment d'occuper carrément des postes clés dans les trois domaines les plus essentiels : l'armée, la police et les communications.
Or, il est très certainement exact que le pouvoir en place actuel sait qu'il a affaire à une résistance qui a bien plus infiltré ses rouages qu'il ne l’admettra publiquement. Une question que l’on est en droit de se poser : combien de personnes sont-elles réellement vaccinées au sein du pouvoir en place ? Combien ont obtenu une exemption d'injection ? Combien de mises en scène télévisées comme celle de l’ancien ministre de la Santé à Melun le 8 février 2021, défiant tous les principes de précaution qui devraient s’appliquer pour un membre du gouvernement en matière de santé et ne respectant pas le secret médical ? Après tout, on a vu récemment qu’en Nouvelle-Zélande, le ministre de la Santé avait octroyé de nombreuses exemptions et bien sûr nos députés ne se sont pas votés l’obligation d’un passe sanitaire qu’ils ont imposé à nos concitoyens.
Alors nul besoin d'être un officier des renseignements généraux pour pouvoir arriver à cette conclusion. Il suffit pour cela de lire le Journal officiel : le contenu des lois et des décrets qui y sont publiés.
Car que constate-t-on alors ? Que ces trois dernières années, le pouvoir en place a apporté aux règles du jeu, des modifications qui vont toutes dans le sens d’un renforcement des moyens étatiques, du contrôle de la population par la coercition et la répression, ainsi que des conditions d'accès aux postes clés de pouvoir. Cette perte de liberté ne fait pas que des adeptes dans les salons parisiens et dans les cercles proches du pouvoir, le silence ne fait plus loi.
Posons-nous aussi la question suivante pour tenter des se faire une idée sur l'état actuel de la résistance en France : combien de citoyens ne se satisfont plus du système, du pouvoir en place, de son mode de fonctionnement et de ses finalités, et pensent que les règles du jeu sont truquées, mais restent silencieux, et ne s’expriment pas par peur de perdre leur place dans la société ? Combien de citoyens qu'on croit être des moutons sont en fait des loups en sommeil ?
Les chiffres des divers sondages sur la cote de popularité du gouvernement Macron sont bas, très bas (26% selon l'un d'entre eux). A tel point que, lors du lancement de la nouvelle campagne vaccinale, le ministre de la Santé, qui n’est pas médecin, a été dépêché pour délivrer un mensonge sur les effets secondaires, ce qui lui a valu, ces derniers jours, une première plainte devant la Cour de Justice de la République pour tentative d’escroquerie au consentement à la vaccination Covid-19. Puis une deuxième le jeudi 12 octobre.
Les divisions au sein du cercle présidentiel sont de plus en plus importantes. En témoignent les parutions des livres d'anciens ministres, Buzyn, Véran, Philippe et de l’ancien président du Conseil scientifique Delfraissy. Les mots ne sont pas tendres, des SMS sont dévoilés, on se tire dessus.
Aujourd’hui, nous avons donc trois camps véritables : le premier regroupant ceux qui quoiqu’il en coûte défendront leurs positions, leurs postes, Macroniens convaincus, par idéologie, dogmatisme ou intérêt. Après tout, la soupe est bonne, mais surtout n’est-ce pas le profil d’actions en justice se profilant qui leur fait serrer les rangs ? Les sondages montrent qu'un quart de la population (sinon moins) a voté Macron par intérêt plutôt que par conviction. "En off", bon nombre de ces personnes fuient le navire – et parmi ces gens, j’en connais qui ne se sont pas vaccinés ou ont décidé de ne pas suivre les nouvelles consignes du ministre de la Santé. Un mensonge vaut mieux qu’un risque avec sa santé, et on veut bien s'être fait avoir une fois, mais pas deux. De l’autre côté, un noyau de personnes ayant eu le courage de s’opposer à la contrainte. Et ils sont nombreux, bien plus qu’on ne veut l’entendre. Et non, ils ne sont ni antivax, ni d’extrême droite, mais des humains qui se respectent et désirent être respectés pour ce qu’ils sont. Entre les deux, un ventre mou, probablement 30 %, qui vont et viennent au gré des sujets, mais une chose semble acquise, dans l’ombre, ils sont pour la plupart du côté de l’opposition et en faveur d'un nouveau système favorisant la transparence dans l’intérêt de la population. Les jours passent et ils se rendent compte que les déclarations de ceux à qui on a fait un procès en complotisme se révèlent vraies et fondées, et que ceux qui portaient les accusations le faisaient par intérêt ou dogmatisme. La question qui subsiste dans ce ventre mou : "Qui mettre à la place ?"
Si le vent de mécontentement qui souffle déjà très fort sur le pays depuis trois ans, se transforme rapidement en un changement de système, on saura que le nombre de ces loups était bien plus grand que ce que les médias en disaient pour éviter en vain de susciter des vocations. Et du Conseil d’Etat aux tribunaux, dans les cénacles de la représentation nationale ou dans les ministères et jusqu’à l’Elysée, il y a des sympathisants et des lecteurs de Défense de la France (ancienne dénomination de France-Soir !)
Aujourd’hui, quand je croise ces gens, on me dit souvent : "Heureusement que France-Soir était là". En 2022, je m’étais interrogé : et si France-Soir n’existait pas ?
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