Le service avant-vente de Ludovic Mendes, député Renaissance

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 11 octobre 2023 - 17:28
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Ludovis Mendes
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Christophe Archambault - AFP
"Je ne suis pas seul responsable", se justifie Ludovic Mendes, qui en appelle à la présomption d'innocence, en négligeant un peu celle des autres.
Christophe Archambault - AFP

EDITO - Le service après-vente, on connaît. Grâce à Ludovic Mendes, député de McRonie & cie, « la société chargée de détruire la société » comme l’affirment certains de ses détracteurs, on a découvert le service avant-vente.

En effet, pour pouvoir éventuellement permettre à l'état d'ordonner aux particuliers d'autoriser des entreprises de nettoyage, publiques ou privées, à visiter leurs domiciles, pour le cas échéant les débarrasser des punaises de lit, qui y ont élu domicile, l'élu qui défend cette idée ne doit pas faire l'objet d'une décision de justice statuant qu'il lui est interdit de diriger une entreprise. A fortiori une entreprise de nettoyage !

Or tel aurait été le cas de Ludovic Mendes, député Renaissance, s'il n'avait pas interjeté appel contre la décision de justice par laquelle, en février 2019, la chambre commerciale du TGI de Metz lui a interdit de diriger une entreprise pendant deux ans (celle-ci ayant commis, je cite, « de nombreuses irrégularités dans son redressement judiciaire, ainsi que d’autres opérations frauduleuses »). Décision confirmée par la cour d'appel de Metz le 4 novembre 2020 qui en l'état n'est pas définitive, la Cour de cassation n'ayant toujours pas statué à ce jour sur le pourvoi en cassation qu'il a formé contre cette dernière. J'imagine juste avant que ne fût devenu forclos le délai de deux mois défini par la loi pour ce faire, ce qui lui aura toujours fait ça de gagné en plus question temps.

Car allez savoir pourquoi, les délais que la cour de cassation s'octroie pour traiter les pourvois varient considérablement selon qu’« une bonne administration de la justice » (c'est le terme consacré) exige (en toute indépendance évidemment) que l'affaire traîne en longueur ou au contraire qu'elle soit traitée le plus rapidement possible, à savoir « selon la manière dont cela arrange le gouvernement du moment », comme me l'a dit un confrère journaliste qui n'est pas député, lui, mais dépité : il n'a plus aucune confiance, ni en la justice, ni en la politique, ni en BFMTV.

« Je ne suis pas seul responsable », hurle Ludovic Mendes pour justifier l'invective suivante qu'il lance à ceux qui, au mépris de la présomption d'innocence, voient de la culpabilité dans cette décision de justice frappée de pourvoi (aïe aïe aïe) et donc non définitive : « Les attaques dont je suis la cible doivent cesser. »

Oui, cette même présomption d'innocence qui permet à Éric Dupont-Moretti de continuer d'exercer les fonctions de ministre de la Justice, bien que mis en examen pour des faits qu'il a commis... dans l'exercice de ses fonctions de ministre de la Justice !

Il faut dire la vérité, c'est beau, quand même, une démocratie dans laquelle la garantie des droits fondamentaux est assurée par la présomption d'innocence. Quel dommage que les citoyens de base, eux, n'en bénéficient généralement que d'une manière moins pleine et entière…

« Sans doute ai-je fait des mauvais choix, j’avais 24 ans. Mais j’avais aussi un expert-comptable en qui j’avais confiance » (mais qui l'a trahi), a ajouté Ludovic Mendes, pour finir de se justifier. Se justifier bassement, car c'est là aussi accuser autrui au mépris de la présomption d'innocence, l'expert-comptable en question devant pareillement bénéficier du doute tant que la cour de cassation n'en a pas décidé autrement.

S'il n'était pas représentant du peuple à l'Assemblée nationale, j'aurais honte pour ce monsieur

Par ces motifs :

Ludovic Mendes, député Renaissance, peut parfaitement participer au « Nous sommes en guerre » cette fois contre les punaises de lit, après, souvenez-vous, le pangolin zoophile et la chauve-souris qui, n'ayant pas eu recours à un préservatif pendant leur coït, ont contaminé l'humanité toute entière avec un virus femelle, « la » Covid, car ainsi en a décidé l'Académie française, par une décision immédiatement définitive, elle, et pas susceptible de recours.

Pour le coup, si c'est avec une poudre miracle que les « zootorités » veulent gagner cette guerre-ci, la logique voudrait que ce fût de la poudre de perlimpinpin.

Malheureusement, je crains que cela ne soit pas possible : il en faudrait trop.

Or, dans un communiqué officiel qu'il a publié récemment, Iván Velásquez Gómez, le ministre colombien de la Défense, a appelé l'Europe « à réduire sa consommation de cocaïne. »

Attention aux états de manque !

Heureusement pour nous, mes chers compatriotes, citoyens de base que nous sommes, une fois n'est pas coutume, nous ne serons pas touchés par les restrictions que le gouvernement va devoir imposer en raison de cette pénurie. À moins bien sûr qu'il ne trouve… un vaccin.

Et si ce vaccin « anti-dépendance à la cocaïne » est efficace, je propose de rendre la vaccination obligatoire, au besoin par la force. « Totalement étranger à cette pathologie qu'il est », m'a assuré à titre posthume un Francis Blanche qui, comme son nom l'indique, s'y connaissait grandement, ce n'est sans doute pas Emmanuel Lechypre qui s'y opposera.

Ou alors c'est que, vraiment, je n'y comprends plus rien...

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