La méthode Coué d'Aurélien Rousseau

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 04 octobre 2023 - 14:11
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Aurélien Rousseau
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Bertrand Guay - AFP
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, bon soldat du service après-vente de la politique sanitaire gouvernementale.
Bertrand Guay - AFP

EDITO -  La méthode Coué ou coups et blessures, en l'occurrence. 

En effet, il me faut revenir aujourd’hui sur les préjudices causés depuis trois ans, bientôt quatre, par une pression médiatique constante relayant la version officielle de la gestion de la crise sanitaire, l’efficacité du vaccin et les effets secondaires. L’information en a pris un sacré coup, les autorités ayant dû revoir leur copie à plus d’une occasion, affectant ainsi le libre-arbitre des Français.

"Comment sait-on qu'un avocat ment ? C'est simple : ses lèvres bougent." La formule est de Coluche. Notez qu'elle fonctionne tout aussi bien avec « des avocats » qu'avec « les quatre derniers ministres de la Santé. » 

Celui qui occupe ce poste actuellement, Aurélien Rousseau, vient d'en apporter la preuve : "Nous avons trois ans de recul avec le vaccin anti-Covid et il n'y a pas d'effets secondaires. "


Rappelons qu’Aurélien Rousseau est ancien directeur de l’ARS Ile-de-France, la région ayant obtenu les plus mauvais résultats concernant la gestion de la Covid, puisqu’il fut directeur de cabinet du Premier ministre et qu’il n’est pas médecin. 

C’est bien ce qu'il a déclaré, en bon soldat, le mardi 3 octobre, devant la presse mainstream dans le cadre du service après-vente de la politique sanitaire du gouvernement. Une source proche du ministre confirme que "cela fait partie de son plan de route et de la contrepartie pour qu’il soit nommé ministre ". Aurélien Rousseau a donc été envoyé au front pour combattre les opposants à l'arbitraire, les réfractaires au vaccin, ces personnes que le Président désire vraiment "emmerder". Au motif qu’elles viendraient chaque jour semer le trouble parmi nos concitoyens, il serait même nécessaire de parler de dérive sectaire ! Inversion accusatoire caractérisée lorsque l’on sait qui possède le pouvoir, qui évite le débat et qui contrôle la pensée unique : les défenseurs aveugles de l'obligation vaccinale, nécessité qui n’a été nullement démontrée et qu'il est interdit de contester, sauf à être immédiatement l'objet d'une fatwa ou d'une ordalie. "Il faut croire en la science", répètent-ils. 

Certains n’hésitent même plus à recourir à la force. Oui, la vaccination de force ! Déjà effective au Canada, la France sera-t-elle le prochain pays à s’y plier ? Et ceci sans devoir passer par un énième recours à l'article 49-3 de la Constitution, les parlementaires s'étant montrés presque unanimes dans leur soutien sans questionnement au pouvoir exécutif pendant toute la saison 1 de la série « Urgence sanitaire » (urgence qui désormais est la norme) ? Malheureusement, on peut craindre qu'il en soit de même lors de la saison 2. Saison 2 dont Aurélien Rousseau vient donc d'annoncer le lancement. 

Pourquoi un tel autoritarisme, tant dans les propos que dans les actes ? Pourquoi refuser de fournir les données de mortalité toutes causes par statut vaccinal qui seraient tant utiles pour clore le débat ? 

Pourquoi ne pas lire les études telles que celle publiée par le docteur en biochimie Jean-François Lesgards et autres chercheurs sur la toxicité de la protéine Spike du SRAS-CoV-2 provenant du virus et produit à partir de vaccins à ARNm ou à ADN adénoviral du Covid-19 ou même lire les nombreuses publications de Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS et docteur en biologie cellulaire.  Le professeur Martin Zizi a fait un tweet complet que devrait lire tous les membres du gouvernement :

Le recours à la force, pour pouvoir imposer sa décision, serait-il la démonstration que l’on est à court d’arguments pour venir en soutien des affirmations qui se sont toutes montrées plus questionnables les unes que les autres en l’absence de preuve irréfutables ?

Néanmoins, n'en déplaisent à tous ces messieurs-dames : il arrivera obligatoirement un moment où les pollueurs de l'information seront montrés du doigt.

L’histoire a montré qu’au plus de la suprématie nazie et de l'aura mondiale atteinte par Hitler, Goebbels et compagnie, très peu nombreux étaient ceux qui pensaient possible que leurs comparses soient un jour traduits en justice. Pourtant... 

Par un arrêt retentissant de l'autre côté de l'Atlantique, dont l'AFP n'a nullement fait état en France, la Cour suprême des États-Unis vient d'établir que les vaccins anti-Covid ne sont pas des vaccins, d'une part, et d'autre part que les dommages causés par les « thérapies géniques » Covid à ARN messager seraient irréparables, et donc bel et bien effectifs hélas, et prouvés de manière irréfutable. Un petit pas pour Robert F. Kennedy Jr., l'homme qui est à l'origine de cette action, un pas de géant pour l'humanité. 

Idem pour les personnes suspendues pour avoir refusé l'injection : la Cour suprême a ordonné leur indemnisation parce que leurs droits fondamentaux ont été violés de ce fait

Laissons à la justice le temps de faire son travail, et revenons à une analyse purement technique de l'information et de son utilisation. Celle qui selon moi devrait primer. 

Je m'explique. 

Une information peut être définie comme une chaîne binaire (avec des 1 et des 0). Le parallèle avec le génome humain, c'est que chaque information est unique et a donc un équivalent ADN formé de bits. 

Cette information est véhiculée à notre cerveau par nos sens. Le cerveau va recevoir cette information et l'analyser, pour en tirer l'essence ou le message. Cela va à son tour générer des réactions. 

La répétition de ces chaînes binaires va entraîner une saturation dans le cerveau, et cette saturation va confirmer ou infirmer certaines informations. 

Une « bonne » information (celle que l'on considère positive) va générer des sensations comme la satisfaction ou le bien-être (par exemple, et puisqu'elle a lieu chez nous en ce moment : une victoire de la France dans la Coupe du monde de rugby). Et vice et versa pour une mauvaise information. 

Dès lors, une information délivrée par un détenteur de l'autorité devrait avoir plus de poids, davantage que si elle était véhiculée par le bouche-à-oreille. 

Mais l'erreur étant humaine, la personne qui délivre l'information peut se tromper. 

Toutefois, lorsqu'une information erronée est délivrée par une autorité, notamment de la presse, cela peut avoir des conséquences graves. Rappelons à cet égard que l'AFP a diffusé la fausse information de la mort de Martin Bouygues. Ou celle selon laquelle on avait retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès. Et il existe pléthore d'autres exemples ! 

Quand une chaîne binaire constitue une information erronée, répétée ad nauseam par une personne détentrice de l'autorité, et alors que la personne émettrice est en mesure de savoir que cette information est fausse, cela a des conséquences aussi toxiques que lorsqu'un pollueur continue à polluer une rivière en amont d'une ville tout en sachant que cela affectera la santé des citoyens. 

Si on modélise l'information comme une chaîne de bits qui a des propriétés positives ou négatives, elle agit sur l'homme à l'instar d'une molécule dont la toxicité va varier en fonction de son contenu et de sa véracité. Une fausse information est bien sûr plus toxique qu’une information vraie, même si celle-ci est insupportable pour la personne. Un médecin en sait quelque chose quand il doit délivrer une mauvaise nouvelle à son patient sur son état de santé.

Je rappelle que l'eau, une des molécules vitales pour l'homme, est toxique pour l'homme dans trois de ses états (solide ou glace, gaz et plasma). L’eau brûle et est mortelle. Même dans son état liquide, c’est-à-dire son état le plus vital pour nous, l’eau peut aussi avoir un effet néfaste : trop d’eau tue par noyade. Il est donc envisageable et possible de classifier une chaîne binaire de bits composant une information et d'y attribuer un degré de toxicité en fonction de sa véracité. 

Cette étape passée, la loi du pollueur payeur peut s'appliquer. Ainsi, dès qu'une personne délivre un message polluant, une information toxique ou une désinformation, ceci sans caractériser son propos comme étant un avis ou une opinion, elle sera responsable des effets sur les individus. 

Et qui plus est quand la personne en question est détentrice de l'autorité. Après tout, on a bien inventé l'ARNm en génétique !   

Par ces motifs : 

Monsieur le ministre de la Santé, si délivrer un message comme vous l'avez fait, selon lequel les effets secondaires n’existent pas, relève d'une volonté de ne pas voir ce qui se passe réellement dans la société, il s’agit au minimum d’un certain biais permettant de confirmer les choix de vos prédécesseurs, et surtout - plus grave ! - c'est une information incomplète de la part d'un détenteur d'une autorité. 

Il serait donc bon, comme l'intérêt de nos concitoyens est au centre de vos préoccupations, d'organiser un véritable débat qui permettrait aux Français d'être dûment informés de la réalité dans le monde réel, sur l'état de la science et non dans l'espace de croyance métavers dans lequel on essaie de circonscrire les esprits : « Ne réfléchis pas et crois ce que je dis. » 

Une population bien informée est une population en bonne santé, car elle peut agir conformément aux connaissances qu’elle possède de la réalité. 

En quoi diable cela pourrait-il vous gêner à ce point pour que vous sembliez vouloir vous y opposer systématiquement ? 

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