Réunion entre Sam Altman et Washington pour parler des "supers agents IA"
Sam Altman, patron d’OpenAI (ChatGPT), s’apprête à présenter des "supers agents IA" aux autorités américaines. Fin janvier, il s'entretiendra avec Washington pour discuter de leurs capacités, de leur autonomie et des enjeux qu'ils vont soulever. Nul doute que cela intéressera Trump, Musk et consorts.
Donald Trump a annoncé mardi un nouveau projet d'intelligence artificielle (IA), baptisé "Stargate", comprenant des investissements d'au moins 500 milliards de dollars. A la bonne heure ! D'après une information du New York Times rapportées par Siècle Digital, Sam Altman rencontrera des responsables américains le 30 janvier prochain, pour exposer les ambitions de sa société en matière de "supers agents IA". La grande différence avec ce qui existe déjà, c'est le niveau d'autonomie. En théorie, ces intelligences sont capables de réaliser des tâches complexes sans supervision : naviguer sur Internet, cliquer sur des boutons, déplacer le curseur, taper des textes, prendre des décisions... Ils deviendraient des internautes comme les autres, et c'est bien ce qui risque de poser problème.
Sans surprise, le quotidien américain évoque le remplacement des fonctions humaines dans des secteurs comme le codage informatique ou l'administration. Les discussions au Congrès s’annoncent houleuses, car l’innovation est rattrapée par la crainte de pertes massives d’emplois. D'un autre côté, la promesse d’automatiser des métiers moins qualifiés pourrait libérer du temps pour des missions plus créatives.
Par ailleurs, des voix critiques, comme celle de Steve Bannon, alertent sur les risques de déstabilisation sociale. Au-delà de l'automatisation, la question cruciale reste celle des biais et de la fiabilité des IA. Si ces systèmes autonomes génèrent des « hallucinations » ou prennent des décisions erronées, ce sont les fondations mêmes de l’industrie technologique qui vacilleront. Selon des employés d'OpenAI rapportés par Axios, la dualité entre fascination et peur est palpable au sein de l'entreprise. Autant dire que le grand public risque d'être surpris aussi, à mesure que ces super-agents s’immisceront dans tous les aspects de notre quotidien.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.