Mais de qui se moque-t-on ?
On se moque de cette Anne qui s'est fait arnaquer 830 000 euros par ce « brouteur » africain (1), noir museau pourtant à ce point manifestement un faux Brad Pitt, que même un aveugle l'aurait vu. Mais, en France ; et qu'on ait voté ou non pour lui, qu'importe, le patrimoine de chacun d'entre nous s'en trouve affecté et à la même hauteur ! En effet, ne sommes-nous pas 68 millions d'ânes à nous être fait arnaquer de 1.200 milliards par ce gérontophile européiste, blanc-bec pourtant pareillement à ce point manifestement un faux « le Mozart de la finance », qu'il fallait vraiment être complètement abruti, hypnotisé ou intéressé à la gabegie pour ne pas voir qu'il s'agissait là aussi d'une arnaque. Une arnaque à tous les niveaux (vie privée, CV et programme) dont l'évidence était bien plus criante concernant Emmanuel Macron, puisque tous sans exception (télévisions, radios, journaux papier et plateformes Internet) les médias nous l'ont vendue comme étant « l'affaire du siècle. »
Quelque part, c'était la vérité : c'était bel et bien l'affaire du Siècle. (2)
En effet, cette affaire, l'arnaque Emmanuel Macron, c'est l'association « Le Siècle » qui l'a montée de toutes pièces. Cette association, dont Emmanuel Macron est membre, regroupe des dirigeants politiques de tous bords, RN et LFI compris. Surtout les grands patrons. Ceux qui les financent, les partis politiques. Ils possèdent la quasi-totalité des organes de presse (télés, radios et journaux), et donc ce sont eux qui décident quel candidat à l'élection présidentielle doit être mis très nettement en avant. Et, dès lors, ils décident qui sera immanquablement élu.
Car malheureusement, il en est ainsi. C'est une constante mathématique qui se vérifie à chaque fois depuis que la politique fiction a remplacé le débat d'idées (à savoir depuis l'élection présidentielle de 1974) : le vainqueur de l'élection est systématiquement le candidat qui est le plus mis en avant dans les médias. Celui à qui les télés, radios et journaux papier consacrent le plus d'émissions, articles, reportages, interviews et Cie, et que les instituts de sondages ; eux aussi tous la propriété des grands patrons ; donnent largement en tête. Au besoin de manière grossièrement fallacieuse. Mais, sans risque néanmoins, ni de se tromper, ni d'être inquiétés par la justice. D'une part parce que, hélas, à force de leur rabâcher en boucle que c'est tel candidat qui est en tête, beaucoup d'électeurs finissent par opter pour ce candidat-là, et d'autre part parce que les sondages d'opinion constituent une entité à part pour la législation : c'est une publicité mensongère qu'elle ne punit pas.
Et, outre l'intéressé lui-même, qui depuis sept ans parade dans le costume grandiose de Jupiter 1er qu'il s'est fait tailler à nos grands frais, l'arnaque sous hypnose « Emmanuel Macron » est une affaire qui s'est montrée extrêmement juteuse pour tous les membres du Siècle.
Les grands patrons en tête. La politique 100 % en leur faveur menée par Emmanuel Macron, leur a permis de multiplier par trois voire par quatre leurs fortunes qui étaient déjà immenses avant 2017.
Et les hommes et femmes politiques membres du Siècle, eux aussi ont tiré un profit éminemment substantiel de cette gigantesque arnaque.
Qui ?
Les principaux ministres d'Emmanuel Macron. Édouard Philippe, son premier Premier Ministre. Élisabeth Borne, Miss 49-3, autre Premier Ministre, ex-ministre du travail (avant d'être à Matignon) et à nouveau ministre, cette fois de l'éducation nationale, comme Jean-Michel Blanquer le fut aussi. Gérald Darmanin, avant-hier ministre des comptes publics, hier ministre de l'Intérieur et aujourd'hui ministre de la justice. Muriel Pénicaud, ministre du Travail. Agnès Pannier-Runacher, une proche, très proche d'Emmanuel Macron : elle fut secrétaire d'état aux finances, ministre de l'industrie, ministre déléguée à l'agriculture, et une ministre de la transition écologique qu'elle est à nouveau dans le Gouvernement Bayrou. Jean-Baptiste Djebbari, ministre des transports. Franck Riester, ministre du Commerce extérieur. Florence Parly, secrétaire d'état au budget qui fut ensuite ministre des Armées. Sébastien Lecornu, qui avant de succéder à Florence Parly au ministère des Armées dans le Gouvernement Borne, puis d'être reconduit dans cette fonction dans le Gouvernement Attal, dans le Gouvernement Barnier et dans le Gouvernement Bayrou, avait été ministre des collectivités, puis ministre des Outre-mer et secrétaire d’État à la transition écologique. Emmanuelle Wargon, ministre en charge du Logement. Amélie de Montchalin, ministre de la Fonction publique. Et Clément Beaune, secrétaire d’État aux Affaires européennes. Sans oublier bien sûr l'éminence grise d'Emmanuel Macron, Alexis Kohler : l'inamovible secrétaire général de l’Élysée (3). L'homme qui dit-on murmure à l'oreille d'Emmanuel Macron « tellement intensément souvent », qu'en réalité, ce serait lui, en fait - en vrai ! - le boss de l’Élysée.
C'est tout ce joli petit monde qui a permis à Emmanuel Macron, intronisé chef d'orchestre de ce jeu de bonneteau géant, de nous les soutirer, ces 1 200 milliards. Ces 1 200 milliards d'euros dont, pardon de devoir retourner le couteau dans la plaie, il nous a soutiré, « à la sournoise » (4) diront ceux qui n'en ont pas souffert dans leur chair, et « à la caresse » diront ceux qui y ont laissé, pour beaucoup un œil, une main ou une arcade sourcilière, et pour d'autres, encore plus nombreux, des blessures au portefeuille et ailleurs tout aussi déchirantes et irrémédiables.
Aussi, soyons humbles. Nous tous. Ceux qui ont été trop peu à voter contre lui et ceux qui l'ont élu, nous avons failli à tous nos devoirs de parents et de citoyens probes, en nous laissant piteusement arnaquer par Emmanuel Macron et toute sa clique.
Pire que piteusement : impardonnablement !
Nous avons ainsi arnaqué nos enfants sur trois générations, puisque c'est sur eux, principalement, que pèse la dette publique. Une dette publique désormais de 3 300 milliards d'euros, et qui va continuer à enfler exponentiellement.
Quelle honte !
À nous tous, nous avons été mille cinq cents fois plus bêtes, stupides, ridicules, avec ces 1 200 milliards que nous a soutirés ce faux « Mozart de la finance », que les 830 000 euros « à peine » (5), que ce faux Brad Pitt a escroqués à l'Anne que nous raillons. J'en avais déjà fait état dans un édito précédent, Emmanuel Macron est le Bernard Madoff français de la politique. A la différence que les 50 milliards escroqués par Madoff semblent bien faibles par rapport aux 1 200 milliards qui se sont ajoutés à la dette française sous l'ère Macron !
« Le délire de mentir et de croire s'attrape comme la gale », a dit un jour un homme qu'il vaut mieux ne pas citer quand on dirige un organe de presse. Il n'empêche qu'on ne peut valablement nier que les faits lui donnent cruellement raison.
1) si tant est que l'histoire soit effectivement authentique.
2) dixit Wikipédia, « Le Siècle » est « un point de rencontre obligé pour ceux qui aspirent à diriger et ceux qui veulent continuer à le faire. » Comme quoi, oui, on peut dire ceci à propos de l'élection d'Emmanuel Macron : « C'était écrit ! »
3) Alexis Kohler est mis en examen pour détournement de fonds publics depuis qu'il est en fonction. Et, malgré son récent renvoi en correctionnelle pour ces faits, Emmanuel Macron l'y a maintenu.
4) Michel Audiard, tirades extraites d'un film dont le titre est justement « Touchez pas au grisbi ! »
5) « à peine » entre guillemets, car 830 mille euros est en soi une somme diablement conséquente. Cela fait tout de même 592 Smic net, soit presque 50 années de travail. 49,33 ans précisément.
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