La RATP perd 37 lignes de bus au profit d'opérateurs privés

Auteur(s)
France-Soir
Publié le 04 avril 2025 - 18:00
Image
Un bus de la RATP près de la tour eiffel
Crédits
© KENZO TRIBOUILLARD / AFP/Archives
© KENZO TRIBOUILLARD / AFP/Archives

Le 25 mars dernier, Île-de-France Mobilités a annoncé la perte de 37 lignes de bus par la RATP, un virage majeur dans la politique de privatisation des transports publics. Alors que Transdev et un opérateur italien, ATM SPA, remportent ces lots, le futur de la mobilité francilienne est en suspens.

La RATP perd son monopole sur 37 lignes de bus. La nouvelle décision d'Île-de-France Mobilités, qui sera officialisée le 10 avril prochain, a de quoi faire bouder. Ces lignes, principalement situées en petite couronne, seront attribuées à deux nouveaux opérateurs : Transdev et l’italien ATM SPA. Ce dernier va notamment gérer les lignes reliant Vanves, Châtenay-Malabry et Fontenay-aux-Roses, bouleversant ainsi le paysage des transports publics franciliens. Tandis que Transdev récupère 19 lignes dans l’Est et le Nord de Paris, la RATP conserve un lot, bien moins stratégique, celui de Massy-Juvisy, à l'exception notable de la capitale.

Comme le rapporte France Info, le tournant n’est pas sans controverse. Pour Céline Malaisé, présidente de la Gauche Communiste, Ecologiste et Citoyenne au Conseil Régional, il s'agit d'un "moment historique" marquant une rupture dans l’histoire des transports publics en France. Selon elle, les arguments économiques et d’amélioration de la qualité du service sont loin de tenir la route, notamment après les coupes drastiques opérées sur les lignes de grande couronne, avec la suppression de 1800 courses en février dernier. L’élue dénonce aussi le coût croissant de cette privatisation, avec des milliards de subventions supplémentaires versés à chaque nouveau contrat.

Pour Jean Castex, président de la RATP, cette décision est un "coup dur", mais il garde l’espoir de récupérer des lots lucratifs à Paris intra-muros. Toutefois, la bataille pour les lignes restantes reste ouverte et la concurrence risque de se durcir.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.