Cancer du sein : deux médicaments génériques et bon marché permettraient de réduire les risques de récidive

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RT
Publié le 26 juillet 2015 - 15:48
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Imagerie d'un cancer sur ordinateur.
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Imagerie d'un cancer sur ordinateur. (Image d'illustration).
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Selon une étude britannique parue jeudi 23 dans la revue scientifique "The Lancet", deux médicaments génériques bon marché régulièrement prescrits pour aider les femmes ménopausées pourraient permettre de réduire de façon conséquente les décès liées aux cancers du sein.

“C’est le pas le plus important realize dans la lutte contre le cancer du sein”  depuis dix ans, se félicite Baroness Delyth Morgan, de l’Institut Breast Cancer Now citér par The Independent. Car selon une étude britannique parue jeudi 23 dans la revue scientifique The Lancet, les inhibiteurs de l’aromatase et les biphosphonates, deux médicaments génériques bon marché régulièrement prescrits pour aider les femmes ménopausées, pourraient permettre de réduire de façon conséquente les décès liées aux cancers du sein. Ces travaux"suggèrent que deux classes différentes de médicaments, les inhibiteurs de l'aromatase (IA) et les biphosphonates, peuvent chacune améliorer les perspectives de survie pour les femmes ménopausées atteintes d'un cancer du sein en phase précoce", est-il ainsi expliqué.  

Les inhibiteurs de l'aromatase (IA) sont utilisés dans un nouveau type d’hormonothérapie. Ce traitement a pour but d’empêcher l’action stimulante des hormones féminines sur les cellules cancéreuse et s’adresse aux personnes souffrant de tumeurs "hormonosensibles", à savoir sensibles aux hormones, tumeurs qui représentent 80% de l’ensemble des cancers du sein.

Au cours de leur étude, les chercheurs ont d’abord étudié cas de 30.000 femmes auxquelles ont avait préscrits des IA. Ils ont alors découvert que ces médicaments donnaient de bien meilleurs résultats que le tamoxifène, plus souvent utilisé.

"En comparaison du tamoxifène, le fait de prendre des IA pendant cinq ans réduit la probabilité de récidive du cancer d'environ un tiers (30%) et limite le risque de mourir d'un cancer du sein d'environ 15% sur les dix ans qui suivent le début du traitement", est-il ainsi écrit dans The Lancet.

Toutefois, ces traitements comprennent certains effets secondaires comme des bouffées de chaleurs, des douleurs articulaires, de la fatigue ou encore des pertes osseuses, met en garde le principal auteur de l’étude, le Professeur Mitch Dowsett du Royal Marsden Hospital de Londres. Aussi, la prise au long cours doit être accompagnée d’un suivi médical méticuleux.

Les chercheurs ont ensuite analysé les cas de 20.000 autres femmes. Ils ont ici découvert que les biphosphonates, médicaments prescrits pour lutter contre l'ostéoporose (perte de la résistance des os), réduisent les risques de survenue de métastases osseuses chez les femmes ménopausées ayant souffert d'un cancer du sein. En effet, chez ces dernières, prendre du biphosphonate permet de réduire de 28% le risque de métastase osseuse et réduit ainsi de 18% le risque de décès dans les dix ans après le diagnostic de cancer du sein.

Aussi, pour le Professeur Richard Gray (Université d'Oxford) qui a participé aux deux études, "ces deux médicaments génériques bon marché peuvent contribuer à réduire la mortalité par cancer du sein chez les femmes ménopausées".  Par ailleurs, ces deux traitements sont "complémentaires", assure-t-il, cité par ITV News. En effet, le principal effet secondaire des IA étant la perte osseuse, les bisphosphonates permettent de l'annuler.

Ainsi ces étude sont"une chance de se servir des propriétés de ces médicaments bon marché pour des centaines de millier de gens", se félicite Nick Thomas-Symond MP, politicien à l’origine de la loi permettant aux médecins de pouvoir prescrire des génériques au Royaume-Uni cité par The Independant.

"Les médecins peuvent déjà prescrire des médicaments en dehors des termes de leur licence s’ils pensent que c’est le bon choix pour leurs patients. Nous sommes en train d’étudier comment aider au mieux les praticiens à prescrire des médicaments génériques de façon appropriée", poursuit un porte-parole du département du ministère de la Santé.  

En avril, l’Observatoire sociétal des cancers avait publié un rapport dénonçant les prix exorbitants engendrés par le cancer du sein en France. 

 

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