Trump vs Slotkin : un duel au Capitole sous l’ombre de George Soros


Au Capitole (Washington D.C.), se joue ce 4 mars, au Congrès, un affrontement frontal entre : d’un côté le Président US, Donald Trump, qui y présentera son premier discours sur sa vision de la nation et, de l’autre la sénatrice Elissa Slotkin du Michigan, désignée par les Démocrates pour donner la réponse de leur parti.
Mais ce duel masque, en réalité, une lutte sans merci entre le programme « nationaliste » du nouveau locataire de la Maison-Blanche et les idées de George Soros, l’ombre de la famille Soros planant sur le parti Démocrate et notamment sur Elissa Slotkin. La sénatrice a, en effet, reçu d’importantes contributions lors de sa campagne de la famille du philanthrope milliardaire.
Alors que George Soros a transmis les commandes de son empire, estimé à environ 25 milliards de dollars, à son fils Alexander en 2023, il reste toutefois un personnage haï par une partie de la droite, des contestataires et des « conspirationnistes » qui l’accusent, entre autres, d’avoir financé des manifestations violentes, œuvré à renverser des gouvernements, fabriqué des crises migratoires en Europe, financé « le grand remplacement » également des Américains et spéculé contre des Etats à travers le monde. Ce personnage « haut en couleurs » qualifié comme un acteur qui « déteste l’humanité » par Elon Musk à travers son organisation Open Society Foundations (OSF) a consacré son argent à la défense de ses idées au mépris parfois de la démocratie.
Une citation du magnat philanthrope US résume bien sa pensée « Mon but est de devenir la conscience du monde ». Né dans une famille juive de Budapest, George Soros n'avait toutefois pas hésité à collaborer avec les Nazis dès son plus jeune âge à travers le « Central Council of Hungarian Jews » et son aide apportée à M. Bauchbach dans l’inventaire des possessions saisies aux familles juives. Il est devenu citoyen US en 1961 et a commencé à créer dans les années 80 son réseau de fondations (Open Society Foundations) qui a eu à l’origine pour but de soutenir les changements de régime dans l’ancien bloc soviétique.
Depuis on retrouve la main du milliardaire pour promouvoir ses idées et ses plans dans certaines organisations à l’image de la Cour Pénale Internationale, du Parlement Européen, de la Commission Européenne, de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, Wikipédia,... mais aussi dans les médias qui bénéficient largement de ses dons pour mettre en avant les problèmes raciaux, l’ouverture des frontières, la relocalisation des réfugiés, les programmes LGBTT,... ou l’éducation via le financement de nombreux programmes d’éducation et de formations qui défendent un rejet du nationalisme, entre autres.
George Soros s’est également fait mondialement connaître pour ses « coups » spéculatifs : de son pari sur la chute de la livre sterling en 1992 à la crise financière asiatique en 1997 sans parler de sa condamnation pour délit d’initié en 2002 en France.
L’agenda du milliardaire US rejoint également celui de Elissa Slotkin sur plusieurs questions de politique étrangère et notamment sur l’Ukraine. Avant son élection au Congrès, la Sénatrice a été la secrétaire adjointe à la Défense par intérim après le coup d’Etat de Maïdan en 2014, coups d’Etat préparé et soutenu par le gouvernement US, la CIA et George Soros. George Soros se présente ouvertement, à ce titre, comme l’un des acteurs principaux du Maïdan à travers la filiale de sa fondation en Ukraine. Au cours des six dernières années, en tant que membre du Congrès, Elissa Slotkin a continué à soutenir avec enthousiasme la guerre en Ukraine dont la prolongation serait désirée par George Soros et dont les déclarations de l’Union européenne reflètent en grande partie ses idées. Il est à rappeler à cet égard qu’en 2015, Petro Porochenko, alors Président de l’Ukraine, a remis à George Soros l’Ordre de la Liberté afin de le remercier de son rôle dans le pays et de sa contribution à travers l’IRF (International Renaissance Foundation, fondation créée à Kiev par le milliardaire US). A cette époque, George Soros annonça sa volonté d’investir un milliard de dollars US en Ukraine et rejoignit l’année suivante l’Ukraine’s National Council. On retrouvera l’influence de Soros dans le dossier de la société énergétique Burisma liée à Hunter Biden. A ce titre, on pourrait s’interroger sur les vrais propriétaires aujourd’hui des actifs et autres ressources basés en Ukraine. Derrière les réticences de Volodymyr Zelensky à fournir des garanties tangibles à l’administration Trump, outre qu’une grande partie de ces actifs sont désormais sur le terrain couvert par l’opération spéciale russe, n’y aurait-il pas la dure réalité que les actifs restants aient été cédés de façon opaque depuis de longue date ? A cette question s’ajoute également celle de l’étonnante résistance de la Commission Européenne à toute négociation sur l’Ukraine en tenant compte de la réalité actuelle sur le terrain, résistance qui semblerait aller contre son propre intérêt. George Soros, très influent dans les cercles de pouvoirs européens, tenterait-il de sauver ses investissements en Ukraine au détriment du bien-être des citoyens européens ?
Donc, à l’heure où l’on retrouve Scott Bessent, l’ancien directeur des investissements de George Soros, aux côtés de Donald Trump sur lequel il tente d’influer des propositions audacieuses, voire certains diraient hasardeuses, on se demande comment la bourse et la FED réagiront à moyen et long terme (Donald Trump critique notamment le niveau trop élevé du dollar US pénalisant les exportations, mais dont la dévaluation porterait atteinte à l’attractivité et à la sûreté des actions US). Il est à rappeler que Scott Bessent a effectué un transfert de camps, George Soros tout comme son fils Alexander étant de longue date des piliers du soutien des démocrates aux Etats-Unis et notamment de la famille Clinton.
Quid de l’avenir de l’OSF ? Alexander assure partager les mêmes idées que son père et a rejoint l’Open Society Foundations (OSF) en 2004 puis y revient en 2015 après de nombreux voyages en Amérique du Sud.
Il semble également garder les grandes lignes contradictoires de son père. A ce titre, selon certaines informations, le Soros Fund Management (dont Alexander Soros fait partie du comité d’investissement) aurait investi plus de 30 millions de dollars US dans des participations de sociétés d’énergie de schiste situées au Texas fin 2024. Selon une analyse de Stephens Inc. reprise par Bloomberg, le fonds spéculatif aurait massivement investi dans Magnolia Oil & Gas Corp et Hess Midstream LP à Houston. Les énergies de schiste sont dénoncées par les écologistes comme le « carburant le plus sale de la planète » avec un processus d’extraction extrêmement énergivore. Ces participations, comme d’autres actes de la galaxie Soros, sont en contradiction avec les principes « vertueux » affichés par Soros et ses fondations qui militent entre autres pour les « politiques industrielles vertes » dans les pays du Sud et qui s’affichent comme les grands amis de l’environnement.
Suite à l’élection de Donald Trump à la Présidence US et aux enquêtes lancées au sein de l’USAID et de la Fondation Clinton par le nouveau locataire de la Maison-Blanche, les soupçons de fraudes semblent s’accumuler au-dessus des entités dirigées par Soros. L’avenir nous dira quel sort sera réservé à la famille Soros et à ses fondations dans un contexte politique US novateur.
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