Nicolas Sarkozy pour la création d'un statut de "réfugiés de guerre"

Auteur(s)
RT
Publié le 10 septembre 2015 - 10:59
Image
Nicolas Sarkozy s'exprime à un meeting des Républicains
Crédits
©PhilippeWojazer/Reuters
Nicolas Sarkozy plaide à nouveau pour un "Schengen II".
©PhilippeWojazer/Reuters
Alors que les premiers réfugiés pris en charge par la France viennent d'arriver dans le pays, Nicolas Sarkozy a proposé dans une interview au "Figaro" l'aménagement d'un "véritable statut provisoire de réfugiés de guerre, qui n'existe pas formellement aujourd'hui".

Alors que les premiers réfugiés pris en charge par la France sont arrivés mercredi 9, Nicolas Sarkozy s’est exprimé sur le sujet. Dans une interview donnée au Figaro  parue ce jeudi, le président des Républicains est resté fidèle à sa ligne de conduite, s’opposant notamment à la question des quotas de migrants que chaque pays de l’Union européen devra recevoir (24.000 dans le cas de la France).

"Puisqu'il y a autant de politiques d'immigration que d'États membres de Schengen, fixer des quotas reviendrait à accepter chez nous des étrangers qui ne correspondent pas aux critères que nous avons fixés pour l'entrée sur notre territoire", déclare-t-il, avant de poursuivre: "on voit bien que les quotas ne seraient acceptables qu'après l'adoption d'une politique migratoire européenne commune. Le défi qui se trouve posé, c'est celui de cette nouvelle politique migratoire européenne. Nous avons besoin d'une stratégie claire, seule à même de rassurer les Français sur la capacité de notre pays à maîtriser la situation"

Nicolas Sarkozy rappelle alors qu’il "y a trois flux migratoires de nature différente qui appellent des réponses différenciées: les migrants économiques que la France n'a plus les moyens d'accueillir que de façon extrêmement limitée; les réfugiés politiques que nous avons toujours accueillis au nom de notre tradition humaniste qu'il serait inacceptable de modifier; les réfugiés de guerre qui sont obligés de fuir provisoirement leurs pays en voie de désintégration- c'est le cas de l'Irak ou la Syrie- que nous devons accueillir pour la seule période des conflits et qui ont donc vocation à rentrer chez eux une fois la paix rétablie". Et l’ancien chef de l’Etat de proposer l’aménagement d'un "véritable statut provisoire de réfugiés de guerre, qui n'existe pas formellement aujourd'hui".

Pour établir si un migrant doit bénéficier du statut de réfugié politique ou de réfugié de guerre, "il faut créer des centres de rétention dans les pays périphériques à Schengen"Dire tout cela "ne relève pas d'un choix idéologique. C'est simplement la volonté de tenir compte des réalités, car si nous n'y prenons garde, les risques de désintégration de la société française grandiront jusqu'à devenir inévitables. Il sera alors trop tard pour verser des larmes de crocodile sur une situation que par lâcheté on aura refusé d'affronter", prévient-il. 

Par conséquent, il estime "urgent que la France prenne l'initiative d'une conférence qui réunirait l'Union européenne et nos voisins de la Méditerranée pour préparer un accord multilatéral sur l'immigration". Et selon lui, "il ne faut pas réformer"  la politique européenne sur l'immigration: "il faut la refonder". "L'immigration zéro que prétend atteindre Marine Le Pen est un mensonge et, du point de vue des valeurs humaines, une honte quand on voit les atrocités que subissent les victimes de ces guerres, par exemple les Syriens. Ce qu'il faut, en revanche, c'est réguler et réduire les flux migratoires", explique l'ancien président de la République, plaidant à nouveau pour un "Schengen II".  

Car,"aujourd’hui, Schengen ne fonctionne plus. C’est un constat incontestable. Il faut être lucide et en tirer les conséquences en suspendant provisoirement la libre circulation des ressortissants non européens au sein de Schengen. Naturellement la liberté de circulation des Européens doit rester un principe intangible".

Et Nicolas Sarkozy de conclure: "ce qui manque en l’occurrence, ce ne sont pas les moyens, c’est la volonté politique".

 

 

 

À LIRE AUSSI

Image
Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy : tout savoir sur son meeting de Paris, ce vendredi soir
La campagne pour la présidence de l'UMP bat son plein. Nicolas Sarkozy est ce vendredi soir en meeting à Paris pour convaincre les militants, et leur présenter son pro...
07 novembre 2014 - 16:47
Politique
Image
Nicolas Sarkozy et François Fillon.
Nicolas Sarkozy rencontre les cadres UMP avant son meeting parisien de vendredi
Juste avant son grand meeting parisien de ce vendredi soir, Nicolas Sarkozy réunit des cadres de l'UMP. Nicolas Sarkozy s'est concocté une journée marathon, ce vendred...
07 novembre 2014 - 17:34
Politique
Image
Nicolas Sarkozy.
Meeting de Nicolas Sarkozy à Paris : "Nous n'avons pas le droit de rester les bras croisés devant la France qui sombre"
Nicolas Sarkozy est en meeting à Paris, ce vendredi 7. Le candidat à la présidence de l'UMP s'adresse à plus de 4.000 militants, à qui il présente sa vision pour refon...
07 novembre 2014 - 20:27
Politique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.