Myriam El Khomri : "j'irai jusqu'au bout pour une réforme dans mon pays"
Le projet de loi travail "n'est absolument pas mort-né", "nous cherchons actuellement le bon point d'équilibre", a déclaré ce mardi 8 mars la ministre du Travail, Myriam El Khomri, qui s'est dite prête à aller "jusqu'au bout" pour réformer le marché du travail.
"Il n'est absolument pas mort-né. Il y a actuellement des concertations avec les organisations syndicales et patronales pour apporter des améliorations à ce texte qui, je le rappelle, est un avant-projet", a assuré la ministre sur RTL. "J'irai jusqu'au bout pour porter une réforme dans mon pays (...) Il y a bien sûr des améliorations à porter dans ce texte, des équilibres à trouver (...) nous cherchons actuellement le bon point d'équilibre", a-t-elle dit.
Interrogée sur le bureau national du PS consacré au projet de loi lundi soir, durant lequel Martine Aubry, s'est montrée très critique, Myriam El Khomri a estimé que la maire de Lille avait "eu des propositions constructives (...), notamment sur l'amélioration de la formation". Il y a eu "3 heures de débat intéressant", a-t-elle affirmé, ajoutant aussi: "Ce n'est pas absolument pas intimidant, je n'ai de leçons à recevoir de personne". Son projet de loi, a-t-elle insisté, vise notamment à "lutter contre la précarité" en apportant "un peu plus de visibilité, de clarté" aux PME sur les conditions de licenciements pour au final "encourager aux recrutements en CDI".
"On fait un parallèle entre le CPE et ma loi, ce n'est absolument pas la même chose", a-t-elle poursuivi en disant qu'elle "aussi" avait manifesté à l'époque contre le CPE parce qu'il "s'agissait d'un contrat et d'un salaire au rabais en direction des jeunes". "Aujourd'hui, dans ma loi, il y a le droit à la nouvelle chance pour les jeunes dans le compte personnel d'activité, c'est-à-dire que tout jeune qui n'a pas eu accès à un premier niveau de qualification pourra avoir accès toute sa vie à une formation", a expliqué Mme El Khomri. "Ce gouvernement n'est pas là contre les jeunes, mais pour favoriser l'emploi durable", a-t-elle insisté alors que les organisations de jeunesse sont l'un des moteurs, avec les organisations syndicales, du premier test de mobilisation mercredi 9, dans la rue, contre son projet de loi, qui doit être présenté en conseil des ministres dans deux semaines.
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