Loi Travail : à Nantes, les patrons réclament l'arrêt du "blocage de l'économie"
Environ 150 commerçants, chefs d'entreprises et représentants d'organisations patronales se sont rassemblés ce vendredi 27 devant la préfecture de Loire-Atlantique pour demander l'arrêt du "blocage de l'économie et de l'emploi" dans le cadre de la mobilisation contre la loi Travail, a constaté une journaliste de l'AFP. "Liberté de circuler, de travailler" ou "La majorité silencieuse en colère: CGT moins de 3% des travailleurs, 100% des nuisances", proclamaient quelques pancartes brandies par les manifestants, réunis à l'appel de plusieurs organisations patronales, dont le Medef de Loire-Atlantique, de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nantes/Saint-Nazaire, ou de l'association des commerçants du centre-ville de Nantes, Plein centre.
Une délégation a été reçue par le préfet de Loire-Atlantique, auquel a été demandé de mettre fin au blocage des dépôts de carburant et des activités portuaires, qui "se traduit d'ores et déjà par des pertes d'activité qui ne seront pas sans conséquence sur l'emploi", déplorent ces organisations, réseaux et associations d'entreprises. "On est quasiment tous contre la loi Travail. Mais on est légaliste. Il faut permettre aux gens de travailler. Une petite reprise s'amorce depuis deux ou trois mois dans le bâtiment, et on va commencer à perdre du chiffre d'affaires la semaine prochaine si les blocages perdurent", a assuré Pierre Briodeau, adhérent à la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). "Une instance de suivi va être mise en place pour observer l'état de santé de nos entreprises et notamment leurs problèmes de trésorerie", a indiqué le président de la CCI, Jean-François Gendron, à sa sortie de la réunion avec le préfet.
Les commerçants du centre-ville, venus "exprimer leur ras-le-bol" des dégradations matérielles commises en marge de manifestations contre la loi Travail, doivent également se réunir la semaine prochaine pour "recenser les dégâts et les pertes", en vue d'une indemnisation, selon M. Gendron. "Depuis le début des manifestations, il y a deux mois et demi, les clients ne viennent plus en centre-ville, les employés viennent travailler la boule au ventre. Dans ma pharmacie, à chaque manifestation, j'ai une perte d'activité de 40%. Je devais créer deux CDI cette année, mais je suis en stand-by car je n'ai aucune visibilité à court terme", a témoigné Teddy Robert.
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