Le cabinet de Prisca Thévenot fuit le management toxique de la porte-parole du gouvernement

Au moment d'une conférence de presse, Médiapart interroge Prisca Thévenot sur le départ soudain de sept collaborateurs sur les neuf de son cabinet, en épinglant celle-ci pour son management toxique. Des insultes comme « pute », « con » ou encore « débiloss » auraient été proférées par l’actuelle Ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement.  

Le 25 mai, Médiapart publiait une enquête soulignant les propos injurieux que tiendrait la ministre en coulisses. Eux-mêmes recueillis par Le Monde, Politis ou encore Libération, les collaborateurs affirment avoir quitté le cabinet pour ses méthodes de management toxiques.  

⚡️🇫🇷VIDÉO - Accusée d’avoir qualifié de « putes » plusieurs collaboratrices et d’exercer un management toxique, Prisca #Thévenot a vu partir la quasi-totalité de son cabinet. Interrogée par Mediapart, la porte-parole du gouvernement refuse de répondre…pic.twitter.com/nh9e1X5HI9

— Brèves de presse (@Brevesdepresse) May 31, 2024

Tandis que Gabriel Attal se fait la figure de proue du combat contre le harcèlement scolaire et la montée des violences, balayer devant chez soi plutôt que devant la porte des autres semble encore une fois une idée complexe. Le 12 avril, c’est une triple démission qui ébranle le cabinet. Son directeur de cabinet, sa conseillère spéciale et sa chef de cabinet préfèrent jeter l’éponge face à ce qui semblerait être des injures créant un climat invivable. Désignée comme une « redoutable fausse gentille », l’image de Prisca Thévenot se fissure et l’opinion publique s’anime. Apparemment sujette aux coups de colère, « des couacs de communication » de la part de la porte-parole n'auraient pas joué en sa faveur. Le quiproquo sur la tentative d’attentat au moment du week-end de Pâques n’aurait pas aidé la ministre à obtenir l’estime de ses collaborateurs. Cependant, les trois membres du cabinet ont été remplacés dans la foulée. Des postes qui restent donc encore attirants aujourd’hui pour certains membres du parti. Reste à savoir si la ministre prendra le parti d’adoucir ses propos après un tel tollé…