2025 : l’année de la Révolte ?
OPINION -
La grande presse mainstream ne fait plus recette. Les médias qualifiés d’alternatifs voient leur audience exploser littéralement sur fond de tensions internationales et nationales jamais vues depuis la Seconde Guerre mondiale !
Dans les pays de langue française, c’est d’un côté TF1 – France-Télévision – LCI – BFM – France Info – Le Monde – Mediapart – Libération – Le Figaro – Télérama…
De l’autre, on recense notamment Tocsin (Houdiakova-Vidal) – Sud radio (Bercoff) – France-Soir (Azalbert) – Le courrier des stratèges (Verhaeghe) Voltairenet.org (Meyssan) – Omerta média (Le Sommier) – Géopolitique profonde – le Média en 442 – L’Antipresse (Despot) – Le Cercle Aristote (Rougeyron) – Le CF2R (Denécé) – Paix et Guerre (Galactéros) – Stratpol (Moreau) – jdmicheltv – Idriss Aberkane – Vu du droit (De Castelneau)… Et quelques médias très ancrés « à droite » qui font l’objet de vilains étiquetages…
Entre ces deux pôles, le Monde diplomatique qui s’inscrit dans un temps long ; Cnews, la chaîne de Zemmour jusqu’à la caricature, qui met l’accent sur les contradictions du système ; Blast (Denis Robert), qui peine à s’extraire de la culture de « gauche » mais offre tout de même des enquêtes de fonds bien documentées…
Les voix contestataires prennent une ampleur nouvelle, tandis que les vieux médias « mainstream » ne vivent plus que grâce aux habitudes, aux subventions et aux abonnements que l’État souscrit pour ses fonctionnaires, même s’ils sortent encore quelques affaires ou font passer des tribunes qui dénotent (comme celle de d’Henri Guaino dans le Figaro du 12 mai 2022).
On voit globalement que deux tendances se livrent à l’intérieur des nations occidentales à une véritable guerre cognitive et psychologique, dont chaque lecteur devient l’enjeu, qu’il s’agisse de renverser le rapport de force ou de le maintenir. Ce combat vital qui oppose avec une violence accrue deux perceptions du monde, s’amplifie sur les réseaux sociaux, même sur LinkedIn, puisqu’il s’agit pour chacune des parties d’attirer vers elle la grande masse des apathiques, des fatalistes et des endormis.
Il y a d’un côté les élites globalistes de plus en plus déconnectées des réalités, qui craignent l’émergence des BRICS. Elles haïssent la Russie « de Poutine », et s’efforcent de conserver la fiction d’un espace occidental régenté par des règles de droit, offrant une lecture totalement polarisée en matière de politique internationale (menace russe) et sanitaire (le vaccin et rien d’autre).
Et en face, on voit des ilots de « résistance » qui se multiplient, prennent de la hauteur et ne cessent d’accroître leur influence en dénonçant la corruption de ces « élites » et l’imbécilité des politiques mises en place, ce qui n’apparaît pas très difficile, vu les résultats obtenus...
Il y a comme une ligne de fracture entre, d’une part, les Globalistes (WEF)-Covidistes-Russophobes pro-israéliens, gênés par la violence de la guerre faite à Gaza sur laquelle ils jettent un voile pudique, et d’autre part, une série d’anthropologues animés par le désir de comprendre les ressorts de l’histoire, plus ou moins souverainistes, épris de justice, attachés à leur culture et aux traditions, qui refusent de s’en laisser compter et s’encrent dans la réalité.
Les premiers voient dans leurs adversaires, des « complotistes d’extrême-droite » tandis que les derniers voient dans les premiers « des traîtres » ou « des valets de l’establishment » plus ou moins affiliés aux Young global leaders, à l’USAID et aux réseaux Gates et Soros…
Ce sont deux lignes irréconciliables dont on imagine à quelles violences elles pourraient conduire.
On en a eu un aperçu avec la campagne électorale américaine : Trump contre le système ! Ces lignes de tensions pourraient très bien s’exacerber, et le film Civil War d’Alex Garland (diffusé en 2024) ne présente pas un futur invraisemblable.
Sauf que l’ordre actuel pourrait être totalement bouleversé, car l’Union européenne globaliste va devoir faire face à de multiples défaites et à une sérieuse perte de crédibilité.
- Défaite sur le plan militaire, en Ukraine, puisqu’il lui faudra bien valider la victoire russe et consentir des « abandons » de territoires, alors qu’elle a injecté avec l’Oncle Sam près de 300 milliards d’euros pour faire tuer plus d’un demi-million d’Ukrainiens en pure perte.
- Défaite dans son espace interne, avec l’effondrement de son économie qui s’explique partiellement par l’augmentation significative du coût de l’énergie qu’elle aurait pu éviter en conservant ses lignes d’approvisionnement en pétrole et en gaz russes.
- Perte de crédibilité politique, puisque même avec le concours de l’Otan, elle est incapable d’intercepter les missiles hypersoniques russes et qu’elle n’est pas non plus capable de subvenir aux besoins de l’allié qu’elle s’est choisi en dépit des valeurs qu’elle prétend défendre. Elle est par conséquent incapable de définir des objectifs en adéquation avec ses moyens, ce qui interdit de la prendre pour un partenaire sérieux.
- Perte de crédibilité quant à son intégrité avec l’Ursulagate : les plaintes se multiplient contre Von der Leyen ; et compte tenu du changement qui s’est effectué outre-Atlantique avec l’importance de Robert Francis Kennedy Jr. dans la nouvelle administration, il est certain que les graves « erreurs » commises lors de la pandémie de Covid-19 seront sévèrement jugées.
- Perte de son attractivité avec les libertés qu’elle a prises en confisquant les avoirs russes sans base légale.
- Démonstration également de son absence totale d’humanité par son absence de réponse aux massacres de Gaza, et démonstration de son absence totale de considération pour les agriculteurs avec le Mercosur qu’elle a signé.
Et à tout cela, s’ajoutent les dérives du wokisme, les affaires pédo-criminelles, l’effondrement des systèmes d’éducation et de soins…
Les Institutions européennes, satisfaites d’elles-mêmes, présentent aujourd’hui un visage marqué par la corruption, et font l’objet de rejets de plus en plus violents, même en Allemagne, où l’AFD bénéficie du soutien direct d’Elon Musk. Si l’Union européenne a tout fait pour étouffer les nations qui la constituent, elle est dans l’impossibilité de se présenter comme une alternative. Et les Européens connaissent une grave crise identitaire, considérablement aggravée par une immigration non contrôlée et largement provoquée par la destruction de l’Irak, de la Libye et de Syrie…
À ces défaites, la France y est largement associée, et celle-ci n’a probablement jamais été aussi ridicule. Elle a perdu pratiquement toutes ses positions africaines, et plus personne ne l’écoute. Par l’intermédiaire de son Président élu par défaut, elle a poussé l’escalade en Ukraine pratiquement jusqu’au point de rupture, alors qu’elle jouissait d’une aura particulière dans le monde russe.
La France n’est grande que lorsqu’elle sert de pont entre l’Est et l’Ouest, entre le Nord et Le Sud. Elle a choisi un Ouest corrompu (qui vient de s’effondrer avec l’élection de Trump) contre l’Est et le Sud, et s’est aliéné l’Est et le Sud alors qu’elle y tenait des positions solides. Et l’Est et le Sud ne sont pas près de lui pardonner. Méprisée par ses alliés qui la voient comme une puissance surclassée, ses partenaires dans le reste du monde constatent qu’elle s’est totalement déclassée en renonçant à son identité et à ce qu’elle incarnait : un État de droit à la recherche d’équilibre entre puissances.
Emmanuel Macron a une responsabilité particulière dans ce déclassement. Il est probablement le président de la République le plus vilipendé de notre Histoire, au point qu’on a fait de son nom un verbe « Macroner », ce qui globalement signifie pour les Français : « prétendre bien faire et le faire savoir, alors que tout est fait n’importe comment et en dépit du bon sens, en prenant tous les autres pour des imbéciles. » On pourrait dire d’un pitre incompétent en position d’agir, mais fier de lui et qui le fait savoir, qu’il « macrone. » Celui qui « macrone », c’est en quelque sorte celui qui définit le cap du Titanic en ignorant sciemment les risques par bêtise et orgueil. Et le meilleur cadeau que le Président Macron pourrait offrir aux Français pour leur assurer une certaine paix civile, c’est une démission anticipée.
En aucun cas, comme le souligne Pierre de Gaulle, il ne peut prétendre incarner une autorité légitime, bien qu’il soit élu, avec son actuelle cote de popularité. Et si le gouvernement Bayrou tombe, il est peu probable qu’il puisse se maintenir longtemps même en ayant recours aux dispositions contenues dans l’article 16 de la Constitution. Des élections présidentielles anticipées ! C’est ce qu’il faudrait pour éviter une révolte. Le pays est à la recherche de nouveaux équilibres, et le président de la République se présente comme un obstacle à cette recherche.
2025, année de ruptures et de surprises ? Formons des vœux pour plus de sérénité et moins de brutalité.
À bon entendeur !
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