Circulez ! Y'a rien à voir, ou presque ! Le diable est dans le détail.
Comme promis dans mon édito précédent, la justice est la même pour tous, je reviens ici, sur ce cadeau de Noël (empoisonné ?) que la Cour de justice de la République a offert, hier, à Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran. Mais, pas qu'à eux. Non. Emmanuel Macron, aussi, va pouvoir en bénéficier. Je vous explique cela en fin d'édito.
Visés qu'ils sont par une plainte déposée en 2020 et qui a pour objet leur gestion de la crise covid, eux qui furent respectivement Premier ministre et ministres de la Santé au moment des faits, Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran ne seront pas mis en examen. Ainsi en ont décidé les trois magistrats (obligatoirement impartiaux puisqu'ils ont été nommés par décret du président de la République) à qui l'analyse juridique du dossier a été confiée, formalité préalable à ce que la Cour de justice décide s'il y a lieu ou pas d'instruire l'affaire.
INFO FRANCEINFO. Covid-19 : pas de mise en examen dans l'enquête sur la gestion de la pandémie par le gouvernement françaishttps://t.co/cOvR7EJTHN
— franceinfo (@franceinfo) December 30, 2024
En l'occurrence, donc, c'est non. Un non négatif, car au terme d'une étude du dossier minutieuse, ces trois magistrats sont arrivés à la conclusion que ces personnes qui pourtant ont décidé de tout, durant la crise covid, ne sont responsables de rien.
Et, ce n'est pas non plus de leur faute, non. C'est la faute à Pat Chance : le Belphégor des cabinets ministériels. Cet individu, dont l'identité véritable demeurera sans doute pour toujours un mystère, exerce sur les membres du Gouvernement, une influence hautement néfaste pour le citoyen de base, le contribuable notamment. Ceci tout particulièrement concernant les conséquences en pécuniaire et autres, des décisions rigoureusement contraires à la logique et au bon sens qu'ils prennent, parfois, et souvent, même, voire « très souvent » (pour ne pas dire « tout le temps »), depuis mai 2017, les membres du Gouvernement.
En effet, c'est Pat Chance qui les force à prendre ces décisions néfastes au possible. Et, en l'espèce, il a été aidé à cela par Lurge « Anse », une amie à lui qui n'hésite pas à les « empoigner » par le col, au besoin, ces membres du Gouvernement, s'ils ne cèdent pas à son insistance.
Néanmoins, cette fois-ci, grâce à Pat Chance, on a eu du bol.
Pourquoi ? Comment ? Mais où est donc « Ornicar » ? C'est très simple. Pat Chance nous a fait économiser, sur ce coup, à la fois du temps et de l'argent. Il l'a fait en tant qu'élément juridique, celui qui a permis à ces trois magistrats de la Cour de justice impartiaux, de dédouaner Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran. D'avoir un prétexte légal justifiant la décision qu'ils ont prise de ne pas les mettre en examen dans le cadre de cette procédure. Donc oui ! Merci Pat Chance. Car si par malheur, pas de pot, Pat Chance n'avait pas été là, ces trois magistrats auraient pu les mettre en examen, Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran.
Or, comme dirait Emmanuel Macron, cela nous aurait coûté « un pognon de dingue ! »
Et, tout ça pour quoi ? Pour rien. Bin si ! Comme tous les autres membres du Gouvernement qui, avant eux, ont été un tant soit peu inquiétés par la Cour de justice de la République (à savoir histoire de pouvoir faire croire aux honnêtes citoyens que nul ne peut échapper à la justice, ministres et secrétaires d'État compris), voici ce qui serait arrivé si, pas de chance, Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran avaient été mis en examen pour les motifs de cette plainte.
Au terme d'une procédure éminemment longue et extrêmement coûteuse, au mieux, ils auraient bénéficié d'un non-lieu, au pire, ils auraient été renvoyés, non pas toutefois devant une cour d'assises (il ne faut pas exagérer) mais en correctionnelle. Si. Ils auraient été la cible d'un procès qui aurait obligé d'autres magistrats de la Cour de justice de la République à faire cela : trouver un prétexte encore plus discutable. Le prétexte inique qui aurait permis aux copains députés et sénateurs d'Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran (« Un pour tous, tous pourris ! » disait Coluche), qui auraient composé la Cour de justice de la République amenée à les juger, de les faire bénéficier de la relaxe qu'ils auraient « dû » prononcer, ou les dispenser de peine, « si par extraordinaire » (formule juridique habituelle), ils avaient été déclarés coupables.
Pourquoi la Cour de justice de la République aurait-elle « dû » statuer de la sorte en tel cas ? Parce que si la Cour de justice de la République venait à rendre un jour, à l'encontre d'un membre du Gouvernement (1), une décision de culpabilité assortie d'une peine, cela reviendrait à violer outrageusement l'obligation de juger tous les citoyens de la même façon, que fait peser sur la Cour de justice de la République l'article 1er des droits de l'homme et du citoyen : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. »
Eh oui ! Malheureusement, depuis sa mise en service, la Cour de justice de la République semble agir telle une lessiveuse » : tous les membres du Gouvernement en ressortent blanchis. Ah si ! Désolé. Ce n'est pas un avis, c'est une statistique. La Cour de justice de la République a innocenté tous les membres du Gouvernement qui ont comparu devant elle, ou elle a dispensé de peine ceux qu'elle a dû déclarer coupables ; nonobstant les arrangements et engagements pris dans l’antichambre du tribunal, comme pour les artistes, la loge des magistrats. À savoir parce que les preuves de la culpabilité des copains concernés étaient incontestables. À ce point que, même au sein des moutons dociles qui hélas constituent la majorité de la population française, il y en aurait eu qui auraient hurlé à l'injustice. Qui se seraient mués en loups avides de sang, fût-il contaminé.
Donc la Cour de justice de la République ayant assuré l'impunité à tous les autres précédemment, effectivement, si elle venait à reconnaître coupable un membre du Gouvernement et à le condamner à une peine, elle opérerait une violation de cette obligation que l'article 1er des droits de l'homme et du citoyen fait peser sur l'autorité judiciaire de la Nation (dénomination officielle de « la justice » en général, et à laquelle la Cour de justice de la République fait partie), traiter tous les citoyens pareillement, qu'ils soient ministres ou secrétaires d'État, et de gauche, de droite ou du centre.
Voilà. Ainsi, qu'importe si l'équité et la morale peuvent sans doute s'en trouver quelque peu lésées, l'essentiel est là : force est restée à la loi. Si. Fort heureusement, la Cour de justice de la République a pleinement respecté cette obligation. Et, en bonus, grâce à cela, Emmanuel Macron va pouvoir une fois encore savourer la séance d'auto-congratulation qu'il va s'offrir, et nous imposer, en guise de vœux qu'il va adresser aux Français pour l'année 2025, lors de l'allocution télévisée qu'il fera, ce soir. Et il pourra ainsi, en prime, se satisfaire de leur avoir complètement pourri l'année 2024.
Mais, chères lectrices et chers lecteurs, il ne vous aura pas échappé qu’au jeu de dupes, le diable se cache dans les détails. Et, Corinne Reverbel, l’a très bien résumé dans ce tweet sur X qui faisait référence à une conclusion hâtive et surtout incomplète de BFMTV comme quoi il n’y aurait pas de mise en examen pour les trois anciens ministres Buzyn, Véran et Philippe. Lisez plutôt :
« ATTENTION Cette affaire ne concerne que le manque d’équipement et les errements sur le port du masque ( et le maintien des élections municipales en 2020).
Autrement dit, cette affaire ne concerne pas du tout l’entrave aux traitements précoces, la sécurité des injections Covid, l’utilisation du Rivotril, le confinement ou tout autre grave faute de gestion de la crise sanitaire. Donc RIEN N’EST CLOS en réalité
Je pense même que cela commence à peine avec la nomination de @RobertKennedyJr aux USA dont l’un des objectifs est de faire la lumière sur cette crise. »
D’ailleurs, je me permettrai d’ajouter, que les magistrats auraient peiné à juger la plainte en question puisque la plupart du temps, ces mêmes parties qui ont porté plainte contre le manque d’équipement, à savoir, par exemple, le manque de masques, sont les mêmes qui quelques mois plus tard les déclaraient inutiles. Il faut donc savoir sur quel pied danser. Les équipements ne peuvent ainsi pas, à la fois être utiles, quand on n'en a pas, et inutiles quand on nous oblige à les porter, ou attentatoire aux libertés fondamentales !
Et oui, le diable est vraiment dans le détail.
PS : je suis tombé sur cette image, tandis que je relisais cet édito. Elle m'a été envoyée par un lecteur. Un fidèle lecteur de France-Soir que je remercie vivement pour cette initiative, car elle me permet d'ajouter, cette pensée qui elle m'a été transmise par un ami. Il n'est pas magistrat, mais, il connaît très bien la justice. Cette pensée ne manque pas de bon sens. C'est la raison pour laquelle il m'apparaît utile de la soumettre à votre jugement. Aussi, la voici :
« Le concept d'indépendance de la justice est une fable créée par le pouvoir dominant. La justice étatique n'a jamais eu pour fonction de servir l'intérêt commun, l'équité et la morale, ni de défendre des libertés ou toute autre valeur humaniste. Pas plus que de traiter les citoyens à égalité. La justice étatique a pour fonction de défendre un ordre, celui qui correspond aux intérêts de la classe dominante. »
J'attends vos commentaires.
Quant à savoir s'il est ou non patent que Macron, Philippe, Castex, Buzyn, Véran, Braun, Rousseau, Bourguignon et Cie nous ont menti sur la Covid, le vaccin, le Rivotril, l'hydroxychloroquine, etc., j'ai retrouvé ce témoignage. L'homme qui nous le livre est à coup sûr un complotiste dernier échelon, car à le croire, ces quarante dernières années, les politiciens nous auraient menti sur absolument tous les sujets touchant à la Santé. Ah mince alors !
Une chose est sûre. Si vous lisez les messages des médias traditionnels, vous avez l'impression que les ministres n'ont pas été mis en examen sans savoir vraiment sur quels chefs, tandis que d'autres plaintes continuent et surement les plus importantes. Alors, cadeau de Noël ou pilule empoisonnée ? Le peuple n'est pas encore le dindon de la farce et les associations veillent.
1) aucun ministre ou secrétaire d'État n'a été reconnu coupable et condamné à une peine par la Cour de justice de la République. Dans l'affaire du sang contaminé, Laurent Fabius, Premier Ministre, a été innocenté (déclaré « responsable, mais pas coupable »), Georgina Dufoix, ministre de la Santé, a été innocentée, et Edmond Hervé, ministre de la Santé a été déclaré coupable, mais il a été dispensé de peine. Comme Christine Lagarde, ministre de l'Économie et des finances, déclarée coupable et « principale responsable » dans l'affaire du Crédit Lyonnais, mais qui, elle aussi, a été dispensée de peine, alors que le délit dont elle s'est rendu coupable a coûté 485 millions d'euros au contribuable. Les trois personnes condamnées à une peine par la Cour de justice de la République n'étaient pas membres du Gouvernement. C'était dans l'affaire du sang contaminé, Michel Garretta, directeur du CNTS (centre national de transfusion sanguine) au moment des faits, condamné à 4 ans de prison ferme et 500 000 Francs d’amende, de Jean-Pierre Allain, responsable du département Recherche et développement du CNTS, condamné lui à 4 ans de prison, dont 2 ans avec sursis, et de Jacques Roux, alors directeur général de la santé, qui lui a été condamné à 3 ans de prison avec sursis.
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