Christian Perronne et Didier Raoult : deux phares dans la nuit d'une pandémie gérée par la peur

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Alain Tranchant, pour France-Soir
Publié le 05 juin 2023 - 15:45
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"Il arrive, à la fin, que les combats soient gagnés par ceux qui n'ont pas faibli aux heures les plus mornes." (André Malraux)
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L'AVIS TRANCHANT - En langage sportif, on a coutume de dire que "la meilleure défense, c'est l'attaque". S'inspirant de cette célèbre formule, des sociétés savantes du monde médical viennent de se déchaîner, une nouvelle fois, contre Didier Raoult. Le 1er janvier 2022, présentant ses vœux de "bonne année à vous tous mes amis et soutiens de l'IHU", le professeur marseillais avait exprimé sa conviction que "la raison, notre alliée, finira par triompher". Si le triomphe de la raison n'est pas encore avéré, par contre l'heure des comptes approche "pour ceux qui sont censés gérer les crises", et ceci explique sans nul doute leur nervosité. 

Drôle de guerre, drôle de chef

Il y a maintenant trois ans, après avoir pourtant expliqué que ce n'est pas un virus qui allait nous empêcher de vivre et... d'aller au théâtre, M. Macron assignait le peuple français à résidence, lui ordonnait le port du masque, inaugurait le "quoi qu'il en coûte" qui allait permettre sa réélection, tandis que - pour la première fois dans l'histoire de la médecine ! - la consigne était donnée aux médecins de convaincre les malades de rester au fond de leur lit, avec pour seul remède le Doliprane.

Et, quand ils étaient au bord de l'asphyxie, il leur fallait composer le 15 pour rejoindre les services d'urgence ou de réanimation d'hôpitaux en manque de personnels et, plus encore, de matériels de protection. 

Drôle de chef de guerre. Et drôle de guerre. Mais le chef l'avait dit, et à maintes reprises, dans la même allocution : "Nous sommes en guerre". Le pays est donc parti à la guerre avec des fantassins démotivés et désarmés. Tandis qu'un sous-chef, aujourd'hui monté en grade et titulaire du ministère de l'Intérieur, avait ajouté : "Quand le pays est en guerre, on ne pose pas de questions". Autrement dit : silence dans les rangs, et que pas une tête ne dépasse ! 

Alors que la classe politique obtempérait sans difficulté, se réfugiant derrière le trop commode "Nous ne sommes pas médecins", la capacité de résistance du peuple français allait venir du courage de grandes personnalités du monde médical, à qui on ne la faisait pas !

Si le commun des mortels pouvait se demander pour quelle raison un des plus vieux médicaments, la chloroquine, était subrepticement retiré des prescriptions, alors qu'il était en vente libre dans les pharmacies jusqu'à la fin de l'année 2019, des scientifiques de renommée mondiale levaient alors le lièvre en révélant qu'en Chine, là où la pandémie était née, cette molécule avait des effets incontestables sur la maladie. 

Le moment de la division

Vint le moment que l'on n'aurait jamais dû connaître : une partie du pays, faible en vérité, où conformément au serment d'Hippocrate on prenait en charge et on soignait les malades, et une autre où on laissait les malades livrés à eux-mêmes, puisque les médecins de ville étaient délibérément écartés de la gestion de la pandémie. Autrement dit, et plus gravement exprimé, nous étions dans une situation de totale rupture d'égalité entre les Français, littéralement contraire à notre devise nationale. 

Au premier rang des tenants du soin apporté aux malades, figuraient le professeur Raoult et son désormais célèbre IHU, puis le professeur Perronne, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de Garches, personnalité ayant exercé les plus hautes fonctions, en France dans la gestion des épidémies antérieures, ainsi qu'à l'OMS, particulièrement dans le domaine des vaccins.

Il y eut alors les pro-Raoult et les pro-Perronne, les anti-Raoult et les anti-Perronne. Même si d'autres sommités du monde médical les ont rejoints, il n'est pas exagéré de dire que ces deux hommes ont été les fers de lance de la résistance au refus du soin et, pour beaucoup de Françaises et de Français, qui subodoraient que quelque chose de pas très clair se tramait au sommet de l'État, de véritables phares dans la nuit. 

Si, en d'autres temps, de guerre véritablement, des Français qui avaient choisi de ne pas désespérer de la France, étaient à l'écoute d'une radio venue de Londres, au cours des trois sombres années de pandémie, des contemporains étaient suspendus aux vidéos hebdomadaires du professeur Raoult, comme aux interventions - quand les médias ne l'écartaient pas ! - du professeur Perronne. Oui, ce furent des phares dans le brouillard épais que le pouvoir politique organisait savamment afin d'entretenir un climat de peur et de soumission. C'était une information libre, mais aussi pédagogique, sur les tenants et aboutissants d'une pandémie gérée à l'emporte-pièce et dans la panique. 

Forcément, le pays, les familles, les cercles amicaux se sont trouvés divisés, et d'autant plus qu'un président de la République, normalement en charge de rassembler le peuple français, s'était fait fort d'"emmerder les non-vaccinés"... qui le lui rendaient bien.

L'heure des comptes

Des yeux, certes, se sont ouverts au fur et à mesure que le soi-disant vaccin montrait les limites de sa capacité à résoudre l'équation. Mais, combien de personnes, pourtant au fait de la chose médicale, ont refusé d'admettre qu'un vaccin est conçu pour empêcher d'attraper et de transmettre une maladie, et que l'on doit cesser de l'administrer quand il entraîne autant d'effets indésirables, voire de décès suspects. 

À la fin des fins, et avant que n'intervienne l'heure des comptes, les esprits libres, les femmes et les hommes qui ont fait l'effort de s'informer et d'apprendre, ne peuvent que rendre hommage et apporter leur soutien chaleureux aux grands scientifiques qui ont osé sortir du rang et défier le conformisme ambiant. 

Au cours de cette pandémie, j'ai déjà cité André Malraux : "Il arrive, à la fin, que les combats soient gagnés par ceux qui n'ont pas faibli aux heures les plus mornes".

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