Lettre ouverte à Jean Castex sur l’augmentation des coûts de l’énergie et leurs poids sur le pouvoir d’achat des Français
Monsieur le Premier ministre,
Depuis début 2021, le prix du gaz a augmenté de 57%, impactant directement les foyers soumis aux tarifs réglementés, et indirectement l’ensemble les Français par une baisse de leur pouvoir d’achat. Il n’est donc pas excessif de parler d’une flambée historique du gaz quand cette augmentation concerne cinq millions de ménages. Face à ce constat, que faites-vous pour empêcher que cette crise énergétique ne se répercute sur le quotidien des Français ?
Jeudi 30 septembre dernier, lors du journal de 20h de TF1 vous avez annoncé des mesures gouvernementales censées nous sortir de ce marasme. Pourtant, le « bouclier tarifaire » consistant à geler jusqu’à avril 2022 les échéances en bloquant les augmentations du gaz et de l’électricité, n’y changera rien. Vous misez sur le fait que la situation reviendra à la normale à partir du printemps, mais ce pari est presque illusoire. Que se passera-t-il si le prix ne baisse pas au printemps prochain ? Les citoyens devront quand même payer in fine le coût de l’augmentation du prix de l’énergie, ainsi que l’inflation. J’ajoute que votre volonté de diminuer au printemps prochain le montant des taxes relève de la compétence exclusive du Parlement, qui ne légifère plus à partir de la fin du mois de février. Les Français devront donc quoi qu’il arrive, patienter au moins jusqu’à l’automne avant d’éventuellement bénéficier de cette réduction.
En corrélation avec cette hausse des prix de l’énergie, certains voudraient nous persuader qu’il n’y a pas une véritable baisse du pouvoir d’achat des Français, mais seulement un « sentiment d’augmentation ». La vérité, c’est que le pouvoir d’achat des Français baisse concernant les dépenses auxquelles les ménages peuvent difficilement échapper : le logement, l’eau, l’électricité, le gaz, les transports, les produits alimentaires et le carburant. Ce sont donc les ménages qui sont le plus cruellement impactés depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir.
C’est pourquoi je vous demande de saisir le Parlement dans le cadre de la loi de finances 2022 afin de diminuer dès le mois de janvier prochain – et très sensiblement – le montant des taxes sur le gaz et l’électricité.
Jean-Frédéric Poisson est président de "VIA - la voie du peuple"
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