HIV, herpès, gastro, grippe… Le pass sanitaire doit d’urgence être étendu à d’autres pathologies !
HUMEUR - Alors que le pass sanitaire s’apprête à être mis en application en France, les citoyens responsables et soucieux du collectif ne pourront s’empêcher de noter (et de regretter) la tiédeur de ces mesures. Pourquoi ne pas étendre ce pass à d’autres pathologies et ainsi sauver encore plus de vies ? Car les chiffres le confirment : il y a toujours d’autres vies à sauver, toujours.
Comme Jean Castex le faisait fort justement remarquer en octobre de l’année dernière : « Le meilleur moyen de soulager l'hôpital, c'est de ne pas tomber malade. » L’autre moyen de soulager l’hôpital serait de lui donner les moyens de remplir sa mission mais cela impliquerait de dépenser de l’argent, or il a été démontré par plusieurs brillantes études que argent = pognon et que le pognon, ça coûte cher. Et puis du pognon, y’en a plus, pour preuve le budget « fleurs » de l’Elysée n’a été que de 600 000 euros l’année dernière. Pauvre Brigitte, la précarité guette.
Alors on s’adapte, et chacun doit y mettre du sien pour ne pas tomber malade et surtout ne pas rendre malades les autres. Bon sens et altruisme, c’est une évidence, mais pourquoi se limiter au Covid ? Les maladies contagieuses sont nombreuses. Prenons la grippe par exemple, chaque année ce sont des milliers de morts qui pourraient être évitées en France. Pour l’épidémie de l'hiver 2017-2018, on compte par exemple 14.400 morts dûs à la grippe selon Santé Publique France. Si un pass sanitaire étendu à la grippe avait été mis en place à l’époque, ces personnes seraient peut-être encore parmi nous.
Tant de vies à sauver, tant d'argent à économiser !
Prenons ensuite la gastro-entérite. La page Wikipédia consacrée à la maladie nous informe que « chaque année, 800 000 personnes meurent de gastro-entérite dans le monde, dont 500 000 enfants de moins de cinq ans. » Dans un article de 2007, DestinationSanté indique que « chaque année en France, de 45 à 80 enfants de moins de 5 ans » meurent des suites de la gastro-entérite. Où seraient aujourd’hui tous ces enfants emportés par la mort si un pass sanitaire digne de ce nom avait existé ? Certains seraient peut-être de brillants chercheurs, des pères ou mères de famille exemplaires, des astronautes, musiciens ou artistes. À la mémoire de ces enfants partis trop tôt, nous nous devons d’étendre le pass sanitaire à la gastro-entérite au plus vite.
Et il en va de même pour les maladies dites sexuellement transmissibles. Appliquer le pass sanitaire aux lieux de promiscuité que sont les discothèques ou les bars est bien sûr une bonne chose. Mais ces lieux de rencontre sont aussi l’occasion pour nombre de jeunes (et moins jeunes) de rencontrer des partenaires sexuels à durée limitée. Et c’est alors là un feu d’artifice d’infections qui est à déplorer : herpès labial ou génital, HIV, syphilis, gonorrhée, chlamydiose, hépatite B, papillomavirus etc. Un rapport de L’Assurance Maladie de février 2021 précise qu’à l’exception du VIH, toutes ces infections touchent chaque année de plus en plus de personnes, certaines ne guérissent jamais, d’autres meurent.
Quel coût pour la société et combien de vies brisées alors qu’il suffirait d’appliquer un pass sanitaire en bonne et due forme pour limiter largement la diffusion de ces infections ? Interdire l’accès aux lieux de rencontre et de fête aux personnes infectées par l’une ou l’autre de ces maladies semble un bien petit effort en regard des évidents et immédiats bénéfices. Mais le courage politique - et sanitaire- manque.
Pas de bras, pas de chocolat !
Prenons maintenant un peu de hauteur : pourquoi limiter le pass sanitaire aux maladies contagieuses ? Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde, la deuxième en France. L’Hexagone compte ainsi 140 000 décès par an dues à ces maladies, soit près de 400 par jour. En cause, obésité, manque d’exercice, stress, alcool etc. Une fois le pass sanitaire mis en place, y ajouter quelques données de santé ne posera absolument aucun problème technique ! Cela fait, pourquoi ne pas limiter l’accès de certaines enseignes de restauration rapide aux personnes dont l’IMC (indice de masse corporelle) est problématique ? Pourquoi ne pas interdire l’accès à certains magasins aux personnes incapables de contrôler leur consommation ? Les confiseries pourraient aussi être interdite aux diabétiques, les fromageries à ceux qui n’ont pas fait leur dose d’exercice hebdomadaire, les débitants de boisson à ceux qui ont déjà bu leur dose d’alcool recommandée... Imaginez les bénéfices qu'impliqueraient de telles mesures pour la collectivité !
Alors monsieur le président de la République, monsieur le ministre de la Santé, un peu de courage : ce sont des millions de vies qui attendent que vous les sauviez !
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