Études d’impact sur la zone de la centrale nucléaire de Zaporojie
CHRONIQUE — Le 15 août dernier, d’après le site SouthFront, un missile Brimstone, de conception britannique, a explosé dans un parc, en plein centre de la ville d’Energodar, qui abrite la centrale nucléaire dite de Zaporojie. La scène a été filmée par une caméra de surveillance, dont la vidéo est disponible sur le site. On imagine la peur terrible de la famille dont la petite fille se trouve sur la scène au moment de l’impact.
Alors que l’Ukraine accuse la Russie de bombarder la centrale et la ville adjacente, que l’Occident fait mine d’y croire ou de ne pas savoir qui bombarde, cette petite analyse faite avec des outils aussi sophistiqués qu’un ordinateur grand public et d’une connexion internet démontre que le missile venait de la direction du nord, c’est-à-dire des territoires contrôlés par l’Ukraine.
Le missile provient bien de la direction du village de Marganets, comme indiqué dans l’article de Southfront.
Le fameux missile/cheminée planté dans le toit, d’après France-2 (vidéo consultable)
Le commentaire est faux à double titre. D’abord, comme tout le monde maintenant le sait, ce n’est pas un missile non explosé que l’on voit à l’écran, mais une cheminée.
Par ailleurs, il est évident que ladite cheminée a été endommagée par une explosion, comme en témoignent toutes les traces d’impacts de shrapnels (obus à balles) au premier plan, mais également le trou béant à la base de la cheminée, lieu précis de l’impact de ce qui était probablement un obus.
Le trou dans la cheminée et la localisation des impacts d’éclats nous permet de conclure que le projectile venait du nord-est, c’est-à-dire de la direction du territoire contrôlé par l’Ukraine, à 11,7 km de là si l'on suit la ligne tracée. Une distance ramenée à 8,6 km si l'on dévie de seulement quelques degrés vers le nord-nord-est, ce qui reste à portée de mortier de 120 mm.
Sans point de repère précis, il est difficile d’établir la hauteur et la largeur de la cheminée. Mais au vu de la hauteur du cadrage au départ, on peut en déduire que la cheminée est à peu près à hauteur d’homme, la raison pour laquelle le trou est assez large, de 15 à 20 cm. On peut penser à un obus de mortier avec une propulsion additionnelle, ou un obus d’artillerie de 122 mm, l’artillerie ayant une plus longue portée. Le toit doit être solide pour y résister, avec une dalle de béton, ce qui semble être le cas ici. Mais, dans cette hypothèse, il demeure un peu étonnant que la cheminée n’ait pas été pulvérisée. Et, le toit aurait été sans doute plus marqué.
Une autre hypothèse serait qu’un drone suicide, de type Switchblade, fut utilisé, vu que ce type de drone aurait été utilisé dans les attaques filmées du 21 juillet. La cheminée aurait servi de point de repère pour viser le toit. Et la charge explosive moins importante pourrait expliquer les moindres dégâts.
Pour comprendre pourquoi l’Ukraine a intérêt à créer des incidents autour de la centrale, voir l’article « Alerte de sécurité pour les Américains présents en Ukraine ».
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