De la peur du virus, au virus de la peur ?
Et si la pandémie la plus grave du moment ne portait pas le nom de « Covid 19 » mais s’appelait « la peur » ?
Tribune : Pas simplement la peur du virus, mais une peur beaucoup plus large et sournoise.
Une peur hautement contagieuse qui grandit lentement mais sûrement à travers le monde depuis plusieurs années.
La peur de l’inconnu, la peur de l’exclusion, la peur des conséquences, la peur de la punition, la peur de l’étranger, la peur de la pauvreté, la peur de manquer, la peur de perdre son travail, la peur de perdre le pouvoir, la peur de ne pas être aimé… la peur de mourir.
Quelques définitions:
« La peur fait partie de la palette des émotions humaines. Elle se manifeste lorsque la situation nous échappe, lorsque nous n’avons, ou pensons n’avoir, plus aucun contrôle.
L’une des fonctions principales de la peur est de nous avertir de la présence d’un potentiel danger pour que nous puissions le fuir ou le combattre. En soi, c'est donc une émotion utile. » Mais consciemment ou non, quand la peur devient démesurée, dépendante d'un ressenti plutôt que de causes rationnelles, alors elle nous domine, nous paralyse, nous enlève tout sens critique, bon sens et parfois nous amène aux décisions les plus incohérentes qu’on puisse imaginer.
Cette peur qui sévit de plus en plus touche tout le monde sans exception : du sans-abri à l’homme politique, de l’ouvrier aux puissants qui dirigent le monde. Pas les mêmes peurs pour tous, non, mais du sur mesure, des peurs qui en se transmettant s’adaptent à chaque classe, chaque personne, telles un virus mutant avec un seul objectif : dominer chaque être humain.
La peur ne tue pas directement, c’est vrai. Mais combien a-t-elle déjà fait de victimes par les décisions, les conséquences qu’elle engendre ? Au fur et à mesure qu’elle s’installe, elle compromet la paix, réduit nos libertés, elle va parfois jusqu’à semer le chaos, la division entre les individus, elle pousse à l’individualité, aux mensonges, aux omissions.
Et le gros problème, c’est que la peur dominante dissout l’intelligence.
Depuis l’arrivée du coronavirus, combien d’idioties avons-nous entendues ? Et combien de décisions absurdes avons-nous subies ? Et quelle réaction ou réponse avons-nous donnée à tout ça ?
Finalement, quel pouvoir avons-nous donné à cette pandémie (ou sa gestion) sur nos peurs ?
La peur est une émotion personnelle qui n'a pas à être dictée, ni manipulée et qui ne doit pas s’installer.
Réagissons !
Utilisons notre esprit critique. Faisons preuve de discernement. Replaçons chaque chose dans son contexte. Croisons les informations. Posons-nous des questions. Retrouvons le contrôle de nos vies - qui n’ont d’ailleurs de sens qu’en considérant la mort. Et chassons, refusons l’incohérence.
Pour stopper cette pandémie de la peur, pour la paix sur terre, pour la liberté.
Olivier Merlet est musicien et comédien.
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