Ceci n'est pas une dictature sanitaire
Ceci n'est pas une dictature sanitaire.
Comme certains parmi vous, j'ai assisté personnellement à ces scènes stupéfiantes au bois de la Cambre à Bruxelles ce weekend et ailleurs. Déploiements inédits de forces de l'ordre dans un des plus vastes espaces verts de la capitale, à cheval, en combi, à pied, et aidées par un drone de surveillance et de repérage. Des scènes souvent surréalistes, ou hyper réalistes, ridicules, grotesques, mais aussi des séquences violentes verbalement et physiquement, des arrestations administratives, des personnes récalcitrantes molestées, blessées parfois, emmenées en cellule d'isolement sanitaire pendant des heures, des autopompes utilisées à d'autres endroits pour disperser la foule d'un carnaval sauvage, une arrestation arbitraire réalisée comme dans les pays de l'est au temps de l'URSS, ou encore en Amérique latine, le tableau est pathétique et l'esthétique sociopolitique dramatique.
Tout ceci est tragique et parfois même comique, il faut bien le reconnaître, ça détend.
Comment en sommes-nous arrivés là, se demandent ceux que je croise ici, Belges, Français, Américains, Israéliens ? Comment ce nouvel Ordre sanitaire autoritaire policier a-t-il pu se mettre en place aussi rapidement et aussi aisément et avec si peu d'opposition, voire aucune et avec le consentement général de la population, car il faut le reconnaître, les opposants sont très minoritaires et le pouvoir en est parfaitement conscient ? La peur générée, fabriquée, entretenue et diffusée quotidiennement par toute la classe médiatique officielle aux ordres du pouvoir de ce régime biocidaire liberticide ainsi que la soumission massive à l'autorité, la fabrique du consentement, de l'ignorance et de l'opinion en sont les causes. Comme je l'ai déjà repéré et décrit ailleurs, le logiciel sanitaire de base qui pilote ce régime et le dogme qui le soutient, la gravité de la situation, est conçu selon des paramètres biostatistiques plus proches du laboratoire que de la société humaine vivante, produisant une situation épidémique constante, parsemée d'épisodes aigus et de cours moments de rémission et de répit.
Tant que ces paramètres ne changeront pas, il n'y a aucune raison que cette situation change, les seuils épidémiques étant définis selon des critères improbables à atteindre, à moins de procéder comme en Chine. L'horizon sanitaire visé ainsi défini relève en réalité de l'utopie hygiéniste du risque zéro, le concept est d'ailleurs en train de faire son chemin, il se nomme zéro covid. J'entends d'ici déjà les voix vaccinales entonnant leurs refrains et leurs couplets enthousiastes, je leur souhaite bonne chance, non par opposition à la vaccination par principe, ce que je ne suis pas, mais étant plutôt convaincu que cette immunité collective artificielle massive encouragée et même forcée n'est pas nécessairement la solution, mais plutôt la “solution finale” à laquelle les autorités veulent nous faire adhérer pour sortir de ce tunnel et retrouver une vie "normale" qui selon moi ne reviendra plus jamais, car le mal est fait, nous avons bien basculé dans une nouvelle norme sociale qui est régie et conditionnée par la valeur sanitaire et ses prolongements d'identités numériques traçables, repérables, géolocalisables, classables, excluants .
Si j'ose employer ce terme de "solution finale", c'est bien évidemment à dessein, mais nullement par comparaison avec celle conçue en 1942 pour exterminer les Juifs d'Europe, car bien entendu ni les vaccinés ni les non-vaccinés ne sont menacés d'extermination et ceux qui soutiennent cette idée ne savent pas de quoi ils parlent, je ne fais pas partie de ce club, qu'ils en soient avertis ici. En revanche, l'utilisation de ces deux signifiants me semble utile pour alerter les adhérents au narratif officiel qui approuvent ces mesures contraignantes et ce régime inacceptable au nom de la santé.
Car en effet, comment ne pas être interpellé, choqué, révolté, ulcéré parfois, en assistant à ce spectacle affligeant des patrouilles sanitaires ? Comment ne pas penser spontanément que ces fonctionnaires de police exécutent des ordres, certains par conviction, d'autres par devoir exactement comme leurs prédécesseurs le faisaient entre 1940 et 1945 en Belgique et en France pour arrêter des juifs au seul motif qu’ils étaient juifs et des résistants au seul motif qu’ils étaient résistants ? Comment ne pas avoir ces images en tête en assistant à ce déchaînement policier au nom de la santé ? Difficile d’y résister quand on a une certaine sensibilité. Quelle est donc cette folie policière qui s’amplifie, quelle est sa raison, quelle est son but, à quoi “jouent” ceux qui sont à la manœuvre, sont-ils seulement conscients de ce qu’ils sont en train de faire ? Nul doute qu’une partie de ces policiers sont convaincus du bienfondé de leur actes et assument leurs gestes sans objection de conscience, sans remords, sans gêne et sans aucun regret. Mais où sont alors les autres ?
Ceux qui ont du mal avec leur conscience de policier, ceux qui ne sont pas d’accord avec cette mission sanitaire et qui ont du mal à trouver leur sommeil et des difficultés à exécuter les ordres ? Mystère. Existent-ils ? Probablement. Combien sont-ils ? Oseront-ils se faire connaître ? Et combien de temps cette mascarade masquée va-t-elle durer ? Je n’ai aucune réponse réellement satisfaisante à ces questions sur lesquelles je continue à travailler, mais je constate et je prends acte de l’aggravation et de l’accélération de ce régime sanitaire autoritaire qui semble vouloir s’imposer de plus en plus par la force et la contrainte policière et judiciaire quoi qu’il en coûte, au mépris des libertés et des droits les plus élémentaires et les plus fondamentaux en assassinant l’état de droit au nom d’un Ordre sanitaire médical et scientifique moyenâgeux et d’un idéal de pureté aux relents émétiques et puants.
Aujourd'hui, respirer librement en plein air avec des amis, s'asseoir sur un banc, sont devenus des infractions qui peuvent non seulement vous coûter 250€ et des poursuites devant les tribunaux, mais qui peuvent aussi se terminer en cellule d'isolement pendant des heures au risque de subir des violences physiques. Les délinquants aujourd'hui sont ceux qui osent se promener et respirer à l'air libre sans masque en compagnie de copains, d'amis et de parents. Est-ce que ce monde est sérieux...? La criminalisation de la respiration et de la socialisation va t-elle bientôt être inscrite dans la loi ?
Mais attention, ceci n'est pas une dictature sanitaire, bien entendu.
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