La correspondance de Marcel Proust rééditée par les éditions Plon pour la première fois en 20 ans
« L'indifférence aux souffrances qu'on cause est la forme terrible et permanente de la cruauté ». Le 18 novembre marquera le centenaire de la mort de Marcel Proust. Pour l’occasion, les éditions Plon ont annoncé vendredi procéder en novembre à la réédition de la correspondance prolifique de l’écrivain dans le format d’un coffret de luxe en cinq volumes, qui comprendra une postface du biographe Jean-Yves Tadié et des fac-similés de certaines lettres manuscrites.
« Ce travail d’orfèvre fut publié par les éditions Plon en 21 volumes entre 1970 et 1993 », a rappelé la maison d’édition dans un communiqué. Cette réédition est donc une première depuis une vingtaine d’années.
Le coffret de cinq volumes, vendu pour 445 euros (prix de lancement les trois premiers mois), doit paraître le 3 novembre. Le tirage est de 2 000 exemplaires et les cinq volumes seront disponibles à l'unité pour 99 euros.
Des lettres retrouvées
Cet ouvrage monumental était le travail d’une vie d’un universitaire américain, Philip Kolb, décédé en 1992. Il était allé voir patiemment tous ceux dont il pensait qu’ils détenaient des lettres de l’écrivain. Augmentée de lettres retrouvées depuis, la nouvelle édition est présentée par Thierry Laget, autre spécialiste de Proust qui publiera par ailleurs un beau-livre sur Proust et les arts (éditions Hazan) en octobre.
5 000 lettres amassées
Outre son cycle romanesque À la recherche du temps perdu, Proust était un épistolier prolifique et très apprécié de ses contemporains. Philip Kolb avait amassé plus de 5 000 lettres, qui s’étalaient sur plus de 10 000 pages.
Cette correspondance permet à Plon de lancer la collection La Prestigieuse, où sont prévus ultérieurement le journal du peintre Eugène Delacroix et la correspondance de la reine Marie-Antoinette.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.