Robots industriels, robots serveurs, et bientôt un robot humanoïde Tesla
Les robots sont de plus en plus courants au quotidien, et cette tendance s’accélère, comme le montre l’annonce par Elon Musk d’un robot humanoïde produit par Tesla. De quoi faire revenir au premier plan les questions éthiques autour de la conscience des intelligences artificielles et du développement de la robotisation. Nous passons en revue les dernières avancées en matière d’automatisation et de robotisation.
Des robots pour les tâches difficiles
Des robots ont déjà été appelés à la rescousse dans les secteurs qui pâtissent de la pénurie de main d’œuvre : on en retrouve en remplacement des aides soignantes ou des serveurs par exemple. D’une manière générale, ils sont pratiques pour les entrepreneurs qui doivent faire face à des recrutements difficiles dans des secteurs en tension. Certains robots industriels sont aussi développés et employés dans les usines, pour éviter l’externalisation de la production en Chine. Dans les champs, les robots agricoles viennent prêter main forte aux producteurs, qui ne veulent pas remplacer des ouvriers, mais assurer les tâches les moins agréables et optimiser le suivi des données agricoles à l’aide des algorithmes. Récemment, des “chèvres robots”, ou “chiens robots” ont été dévoilés, pour porter des charges lourdes (jusqu'à 100 kilos). Développé par les ingénieurs de Kawasaki, ce robot est capable, comme les chèvres, d’atteindre les terrains difficiles d’accès, et de se déplacer rapidement sur les sols plats. Ce robot pourrait remplacer les humains pour patrouiller sur des sites industriels et, grâce à des caméras, contribuer à la logistique et aux sauvetages. Les chiens robots de Boston Dynamics sont déjà employés pour opérer ou surveiller des endroits difficiles d’accès ou dangereux pour les humains. À Pompéi, par exemple, ce chien robot a été utilisé pour surveiller et préserver le site, notamment les structures souterraines, “où les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour faire entrer du personnel, comme dans les nombreux tunnels très étroits et dangereux du site”, explique Gabriel Zuchtriegel, directeur du site.
Quand l’homme crée le robot à son image
Une partie de la robotique se concentre sur le développement de robots ressemblant le plus possible aux humains, pour créer des vrais substituts, et même pour pouvoir leur donner un caractère "animé" ou “sensible”. Après Sophia, ce robot humanoïde créé par Hanson Robotics, qui avait surpris tout le monde, mais présentait toujours quelques défauts, Engineered Arts a créé Adran, dont le visage et les expressions sont proches de la perfection. Pendant le forum économique du Qatar, Elon Musk a déclaré vouloir aussi apporter sa contribution au développement d’un humanoïde, avec l’annonce de son robot Optimus. Ce premier robot de Tesla combine les fonctions supernaturelles des robots inspirés des animaux, tout en présentant une forme humaine. Ce robot qui mesure 1,73 mètre pour un poids de 56,7 kg peut se déplacer à une vitesse de 8 km/h, soulever 68 kilos et transporter 20 kilos. Il est conçu pour aider en usine, mais aussi comme aide à la maison. Le grand public devra attendre le Tesla AI Day, prévu le 30 septembre 2022, pour faire sa connaissance.
Taxer les robots pour protéger l’emploi
Pour Elon Musk, à l'avenir, le travail physique sera un choix : “Si vous voulez le faire, vous le pouvez, mais vous n'aurez pas besoin de le faire”, a-t-il lancé. Selon l’OCDE, la robotisation pourrait faire disparaître environ 16 % des emplois en France d’ici 20 ans. Pour protéger l’emploi, l'idée de "taxer les robots" n’est pas nouvelle. D’autres spécialistes du marché du travail misent sur la formation pour que les postes de travail occupés par les robots soient remplacés par d’autres plus enrichissants, moins répétitifs ou dangereux, là où l’humain n’est pas remplaçable, mais se servirait des robots pour optimiser son efficacité.
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