Mission d’enquête parlementaire : un « naufrage démocratique » pour les élus de l’opposition
La mission sur la gestion de la crise sanitaire a été dissoute lors d’un vote à l’assemblée nationale. Pour les députés de l’opposition, la coupe est pleine.
Les députés de La République En Marche (LRM) et du Modem ont voté, ce mercredi 27 janvier, la disparition de la mission d’information pour la gestion de l’épidémie Covid-19 ; un vote organisé dans l’urgence et qui a surpris tout le monde, et déclenché une vague d’indignation dans les rangs de l’Assemblée Nationale.
Le rôle du Parlement réduit et empêché ?
Créée en mars 2020 à la demande du président de l’Assemblée, Richard Ferrand (LRM), cette mission suivait la gestion sanitaire et politique de la pandémie. Véritable commission d’enquête pour certains, elle avait rendu un rapport officiel à la mi-décembre, et le porte-parole de la mission, Eric Ciotti (LR) avait présenté les défaillances de l’Etat, depuis l’impréparation des services sanitaires jusqu’à la délicate question de la pénurie de masques, en passant par l’incapacité à se projeter et à anticiper. Les députés de l’opposition, gauche et droite confondu, estimaient que cette mission était la seule manière d’avoir une vision globale et transverse de cette gestion de crise. Ils se félicitaient enfin de l’existence de celle-ci à un moment, où le Parlement était, selon eux, privés de ses droits avec l’instauration d’un Conseil de Défense permanent.
Un scandale pour les élus de l’opposition
Pour Eric Ciotti, le constat est sans appel :
« On est très surpris et en colère de cette décision, qui ne peut venir, par sa brutalité que de l’exécutif. »
Pour le président du groupe LR à l’Assemblée, Damien Abad, cette dissolution constitue un véritable « naufrage démocratique. ». De son côté, Jean Luc Mélenchon (LFI) s’est exprimé sur Twitter :
« Macron et ses ministres ont peur d’assumer publiquement leur politique hasardeuse »
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