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TRIBUNE — Dans de nombreux pays, la presse et certains responsables politiques parlent de « pandémie de non-vaccinés » et tentent de stigmatiser et de discriminer les personnes non vaccinées par diverses mesures telles que le passe sanitaire. Un article paru le 21 novembre dernier dans le Lancet, rédigé par le Professeur Gunter Kampf, de la faculté de médecine de Greifswald en Allemagne, dément, chiffres à l'appui, cette affirmation selon laquelle on assisterait à une pandémie de non vaccinés.
Les points clés de cet article sont :
- Les vaccinés ont un poids dans la transmission du virus non négligeable et qui ne cesse d'augmenter.
- Les charges virales sont identiques chez les vaccinés et les non-vaccinés.
- En Allemagne, 54 % des cas de covid-19 frappent des personnes vaccinées.
- Les vaccinés peuvent développer des formes graves de la Covid-19 et en mourir.
- Les vaccinés peuvent transmettre la Covid-19 même à des individus vaccinés.
Traduction littérale de l'article :
Aux États-Unis et en Allemagne, des responsables officiels de haut niveau ont utilisé le terme de pandémie des non-vaccinés, suggérant que les personnes qui ont été vaccinées ne sont pas concernées par l'épidémie de la Covid-19. L'utilisation de cette expression par les politiques a pu encourager des scientifiques à affirmer que "les non-vaccinés menacent les vaccinés pour la Covid-19". Mais cette vision est beaucoup trop simpliste. Il existe de plus en plus de preuves que les individus vaccinés continuent à avoir un rôle important dans la transmission des virus de la Covid-19.
Dans le Massachusetts, aux États-Unis, un total de 469 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés au cours de divers événements en juillet 2021, et 346 (74 %) de ces cas étaient des personnes partiellement ou totalement vaccinées, dont 274 (79 %) étaient symptomatiques. Les seuils de cycle étaient aussi faibles entre les personnes entièrement vaccinées (médiane 22,8) et les personnes qui étaient non vaccinées, non entièrement vaccinées ou dont le statut vaccinal était inconnu (médiane 21,5), ce qui indique une charge virale élevée même chez les personnes entièrement vaccinées. Aux États-Unis, un total de 10 262 cas de Covid-19 ont été signalés chez des personnes vaccinées jusqu'au 30 avril 2021, parmi lesquels 2725 (26,6 %) étaient asymptomatiques, 995 (9,7 %) ont été hospitalisés, et 160 (1,6 %) sont décédés.
En Allemagne, 55,4 % des cas symptomatiques de Covid-19, chez des patients âgés de 60 ans ou plus, étaient des personnes entièrement vaccinées et cette proportion augmente chaque semaine.
À Münster, en Allemagne, les nouveaux cas de Covid-19 sont apparus chez au moins 85 (22 %) des 380 personnes qui étaient entièrement vaccinées ou qui avaient guéri du Covid-19 et qui fréquentaient une boîte de nuit.
Les personnes vaccinées ont un risque plus faible de forme grave, mais elles représentent toujours une part importante dans le développement de la pandémie. Il est donc erroné et dangereux de parler d'une pandémie de personnes non vaccinées.
Historiquement, les États-Unis et l'Allemagne ont tous deux engendré dans l'histoire récente des expériences négatives, en stigmatisant une partie de la population pour leur couleur de peau ou leur religion.
J'en appelle aux responsables politiques et aux scientifiques à mettre fin à la stigmatisation inappropriée des personnes non vaccinées, qui incluent nos patients, nos collègues et autres concitoyens, et à faire des efforts supplémentaires pour ne pas diviser la société.
La source originale de cet article est trouvable ici.
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