Viols d'enfants en direct : le live-streaming pédopornographique explose

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La rédaction de France-Soir
Publié le 18 juin 2019 - 16:49
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La France s'inquiète de l'augmentation du live-streaming pédopornographique.
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La France s'inquiète de l'augmentation du live-streaming pédopornographique. Les autorités françaises participent à un séminaire pour lutter contre le phénonème à Singapour à partir de ce mardi 18.

Pour assouvir leurs fantasmes pervers, les pédophiles mettent de plus en plus à profit Internet et le phénomène inquiète les autorités. "Plutôt que de risquer de se faire attraper dans un pays étranger, de plus en plus d’entre eux regardent sur leur ordinateur, grâce à des logiciels comme Skype, des enfants être violés en direct", note le journal 20 Minutes.

Pour lutter contre ce phénomène la France en lien avec l’agence européenne de police criminelle Europol dans son programme Priority Child Sexual Exploitation (EMPACT), organise un séminaire international et technique dédié à ce thème à Singapour. Selon le FMI, cette pratique criminelle génère entre 3 et 20 millions de dollars de bénéfices par an.

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Les pédophiles "vont donc commander sur Internet, par le biais de réseaux, d’intermédiaires, des viols d’enfants en direct. Les victimes, elles, se trouvent à l’étranger, dans des pays d’Asie du Sud-Est. Un rendez-vous est pris, un intermédiaire se trouve avec l’enfant et obéit à la personne derrière son écran. Un viol d’enfant entre 4 et 9 ans, ça coûte entre 30 et 100 dollars. Il y a une explosion de ce phénomène, notamment aux Philippines", a expliqué un policier spécialisé au quotidien. Certains exigent même un scénario précis, et commentent ce qu'ils voient.

"Les réseaux profitent des enfants des rues, des familles extrêmement pauvres. Ils font venir les victimes dans des appartements ayant une connexion à Internet et diffusent les images des viols en direct, par Skype généralement", a-t-il ajouté.

Pour autant, le tourisme sexuel pédophile à destination de l'Asie du Sud-Est se poursuit. L'arrestation à Besançon le 30 mars dernier d'un enseignant français expatrié en Asie du Sud-Est a provoqué une prise de conscience. L’homme vivait depuis le début des années 2000 en Malaisie. Il donnait des cours de langues et de sport à des jeunes à Singapour. C’est au contact de ses élèves que l’homme a fini par basculer –selon la police thaïlandaise– proposant de l’argent pour des faveurs sexuelles. Il filmait ses ébats et les mettaient en ligne.

Ce genre de production "permet aux réseaux de s’alimenter en images nouvelles. Derrière elles, ce sont autant d’enfants qui sont abusés. Les victimes sont de plus en plus jeunes. Parfois, elles ne sont âgées que de quelques mois".

Les participants de cette conférence souhaitent attirer l'attention des grands acteurs du numérique sur ce phénomène afin de voir comment leurs équipes pourront collaborer avec les enquêteurs. Des acteurs du secteur financier tels que PayPal, Western Union ou MasterCard, participeront également aux travaux du séminaire pour envisager les moyens de couper les flux financiers des réseaux pédopornographique.

Voir:

Pédophilie: 150 victimes dont un bébé, un réseau international démantelé

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