L'enquête sur les tueries de Mohamed Merah se clôture
C'est la fin d'une longue enquête. Les juges antiterroristes ont mis un terme ce vendredi à leurs investigations sur les assassinats de Mohamed Merah qui avait tué au nom du jihad sept personnes entre le 11 et le 19 mars 2012 à Toulouse et Montauban. Dans ce dossier, qui a nécessité près de trois ans d'enquête, trois personnes ont été mises en examen dont le frère aîné du tueur, Abdelkader Merah, pour complicité d'assassinats. Ce dernier, qui nie toute implication dans les crimes de son frère, est en détention provisoire depuis mars 2012.
Fettah Melki, lui, est soupçonné d'avoir fourni au "tueur au scooter" un gilet pare-balle et un pistolet mitrailleur Uzi dont il s'est servi pour abattre ses victimes. Aujourd'hui âgé de 32 ans, il est écroué depuis juin 2013. Quant à Mohamed Meskine, qui est en liberté sous contrôle judiciaire, il est soupçonné d'avoir pris part avec les frères Merah au vol du scooter avec lequel le terroriste a commis ses crimes. Encore aujourd'hui, les deux suspects nient avoir eu connaissance des projets d'attaques du tueur.
Désormais, le parquet doit décider de leur éventuel renvoi devant la Cour d'assises et doivent, si c'est le cas, établir les chefs d'accusation. Un procès pourrait donc se tenir courant 2016. "C'est une étape importante de la procédure dont nous espérons que cela se traduira par le renvoi devant une cour d'assises de ceux qui ont été identifiés comme des complices potentiels de Mohamed Merah, au premier rang desquels figure évidemment Abdelkader Merah", a déclaré Me Patrick Klugman, l'un des avocats de la famille Sandler, dont trois membres ont été tués pendant ces tueries.
Entre le 11 et le 19 mars 2012, Mohamed Merah avait assassiné trois militaires, trois enfants et un enseignant juifs à Toulouse et Montauban, avant d'être abattu par les forces de police à l'issue d'un siège de plus de trente heures de son domicile. Après sa mort, son père, Mohamed Benalel Merah avait assuré qu'il détenait deux vidéos prouvant que son fils travaillait pour les services secrets français. Selon lui, les policiers du Raid l'auraient tué pour éviter qu'il ne parle. Toutefois, l'homme n'en aurait jamais présenté la preuve.
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