Californie : état d'urgence après une fuite massive de méthane
Le gouverneur de Californie Jerry Brown a déclaré l'état d'urgence autour de Los Angeles mercredi 6 à cause d'une fuite massive de méthane, un gaz inodore, dans un puits gazier. L'incident a forcé des milliers de résidents de la banlieue de Porter Ranch à évacuer. La promulgation de l'état d'urgence permet de mobiliser l'ensemble des agences gouvernementales pour venir en aide à la population affectée.
"Toutes les agences gouvernementales vont utiliser leur personnel, équipement et infrastructures pour assurer une réponse continue et complète face à cet incident", a indiqué Jerry Brown dans un communiqué, précisant avoir rencontré les habitants de Porter Ranch, dont plusieurs milliers ont été relogés par la compagnie de distribution gazière Southern California Gas Company (SoCalGas) à l'origine de la fuite et plusieurs milliers d'autres ont demandé à l'être.
D'après SoCalGas, entre 30.000 et 58.000 kilogrammes de méthane sont répandus par heure dans l'air. Selon les autorités, cette fuite ne pose pas de danger sérieux pour la santé des riverains. Des additifs nauséabonds destinés à signaler les fuites de méthane ont tout de même provoqué des nausées, des saignements de nez ou encore des maux de tête chez beaucoup d'habitants.
L'impact environnemental pourrait lui en revanche être dévastateur. L'autorité de la qualité de l'air en Californie (California Air Resources Board) estime que la fuite correspond à une augmentation de la production de gaz à effet de serre pour toute la Californie de près de 25% ou à trois quart des émissions de toutes les raffineries de pétrole de l'Etat en un an. D'après l'agence, le méthane est un gaz à effet de serre 80 fois plus puissant que le CO2 à l'échelle de vingt ans, et qui agit beaucoup plus rapidement.
La fuite avait été découverte le 23 octobre par des employés de SoCalGlas à plus de 2.400 mètres de profondeur. Cet incident montre la fragilité des vieilles infrastructures, selon Stephanie Pincetl, professeure de sciences environnementales à l’université UCLA, cité par Les Echos.
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