Coup de froid pour l’immobilier de bureau : après le confinement, des envies d’ailleurs !
Entreprises et salariés ont compris, que le travail ne s’effectuera plus dans les mêmes conditions, et après le télétravail imposé par le confinement, chacun cherche des solutions pour imaginer le monde de demain. Dans tous les cas, l’immobilier de bureau semble être une victime désignée
Le télétravail a permis à un grand nombre de salariés de (re)découvrir les vertus d’un quotidien avec moins de transports publics mais aussi le plaisir ressenti à travailler depuis chez soi. Du côté des entreprises, la période a mis en évidence, que de nombreuses missions, jugées jusqu’ici non télétravaillables, pouvaient en réalité être réalisées à distance. Et cette évolution change tout pour l’immobilier de bureau notamment.
Ainsi l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) a publié une étude, selon laquelle 30 % des emplois de bureau sont potentiellement concernés par le télétravail (et même 40 % en Ile de France). Plus de télétravail, c’est autant de salariés en moins dans les bureaux des entreprises, et donc des locaux à revoir à la baisse.
L’espace de travail, un déclin inexorable des immeubles de bureaux
Cette tendance, née avant le confinement, n’est pas une révolution mais une simple accélération d’une tendance amorcée au début des années 1990. Ainsi, en 1980, une entreprise consacrait en moyenne 18 m2 par salarié et prévoyait 110 postes de travail pour 100 salariés. A la fin de l’année dernière, la taille était déjà bien réduite avec 11 m2 par collaborateur et une prévision de 80 postes pour 100 collaborateurs. Pour une entreprise de 1.000 salariés, le besoin est passé, en quelques décennies, de 19800 m2 à 8800 m2, soit une baisse de près de 56 %.
Et la tendance devrait donc se renforcer dans les mois et les années à venir. De nombreuses entreprises envisagent de conserver le télétravail dans leurs habitudes. Va-ton vers des bureaux avec 40, 50 ou 60 postes de travail pour 100 salariés ? Ou les entreprises préféreront-elles miser davantage sur le Flex Office ou encore sur les espaces de coworking ? Toujours est-il que l’immobilier de bureau n’est pas un secteur, sur lequel souffle le vent de l’optimisme, d’autant plus que la récente poussée verte aux élections municipales n’est pas un signe réjouissant pour les quartiers d’affaires !
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