Inde : une vaste enquête sur les conflits d'intérêts autour de l'épidémie de Covid-19

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FranceSoir
Publié le 11 octobre 2021 - 19:36
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Une file d'attente pour passer un test de dépistage du Covid-19 à Bombay, en Inde, le 14 avril 2021.
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PUNIT PARANJPE / AFP
Une file d'attente pour passer un test de dépistage du Covid-19 à Bombay, en Inde, le 14 avril 2021.
PUNIT PARANJPE / AFP

En Inde, la plus grande disparité règne en matière de santé publique. Dans cet État fédéral, les directives varient entre l’Indian Council of Medical Research (ICMR) qui a pris la décision de retirer l’ivermectine de son protocole le 23 septembre 2021, une initiative qui intervient tandis que le ministre de la Santé et de la famille n’a fait aucune annonce à ce sujet, et a décidé de maintenir jusqu’à présent le protocole national décidé le 24 mai 2021 qui approuvait ces traitements précoces.

Lorsqu'on ajoute à cela les différentes politiques de santé menées par chacun des États, on aboutit à des situations épidémiologiques très disparates d’un État à l’autre.

À l'analyse de certaines courbes, on note immédiatement les différences entre les États comme l’Uttarakhand et l’Uttar Pradesh qui ont peu vacciné la population, privilégiant les traitements précoces comme l’ivermectine ou l’hydroxychloroquine et un État comme le Kerala où le virus circule toujours beaucoup tandis que la population adulte y est vaccinée à 92,4 % et que le traitement précoce y est proscrit.

C’est dans ce contexte troublé où personne ne sait si la confusion a été créée délibérément ou pas, que le 23 septembre 2021, une mise en demeure émise par un avocat, a été assignée au ministre de la Santé, M. Mansukh Mandaviya, dans laquelle sont mentionnées plusieurs accusations de faits de corruption aggravée.

Cette notification a pu être constituée après qu’une large enquête a été menée par Yohan Tendra pour l’Association du Barreau Indien.

Que nous révèle cette recherche ?

M. Yohan Tengra de Awaken India Movement (AIM) a mené des recherches approfondies et a apporté de très nombreuses informations sur des conflits d'intérêts d’experts en santé publique qui font partie du groupe de travail national dans la lutte contre la Covid-19. Ce document révèle non seulement les noms de ceux qui siègent dans ce groupe de travail, mais aussi comment ils sont financièrement liés à l'industrie pharmaceutique des médicaments et à celle des vaccins.

Parmi ces membres de ce groupe de travail, on peut citer les noms de Srinath Reddy, NK Arora, VK Paul, Gagandeep Kang, Vijayraghavan, Balram Bhargava, Randeep Guleria, tous liés sont liés à la Fondation Gates, la Fondation Rockefeller, le Wellcome Trust, USAID, la Banque mondiale.

Les investigations de M. Tendra se sont notamment portées sur la Public Health Foundation of India (PHFI), un partenariat public-privé lancé par l'ancien Premier ministre Manmohan Singh, Rajat Gupta, la Fondation Bill & Melinda Gates et Srinath Reddy qui en est toujours le président. Cette fondation aurait reçu des millions de dollars de financement de la part de sociétés pharmaceutiques (Glaxosmithkline, Bayer), de fabricants de vaccins (Pfizer, Johnson & Johnson) et d'organisations philanthropiques douteuses, qui utilisent ce statut particulier comme couverture pour promouvoir des programmes cachés qui profitent à des intérêts particuliers. Lancé avec un financement initial de 65 millions de dollars donné par la Fondation Gates, et 65 millions de dollars donnés par le gouvernement indien, ce partenariat public-privé a également perçu une subvention ultérieure de 35 millions de dollars.

Ces personnalités indiennes de la santé publique qui apparaissent régulièrement dans les médias et à la télévision seraient à l'origine de la pression agressive en faveur du confinement, de l'obligation de porter un masque, du dépistage forcé des asymptomatiques, de l'abandon de l'ivermectine et de l’hydroxychloroquine dans le protocole national, de la suppression de la connaissance des effets indésirables des vaccins, et de bien d'autres choses encore !

Cette longue investigation, qui ne se limite pas à l’épidémie de coronavirus, revient également sur des conflits d’intérêts antérieurs sur l’état profond de la médecine indienne et porte également des accusations graves contre plusieurs fondations qui seraient impliqués dans des programmes d’eugénisme au nom du contrôle des populations.

Que dit la mise en demeure ?

Suite à cette longue enquête, cette mise en demeure de 223 pages a été envoyée au ministre de la Santé Shri. Mansukh Mandaviya par un avocat, une démarche qui précède la requête formelle auprès de la cour.

Parmi les très nombreuses assignations, cette notification demande notamment à Shri. Mansukh Mandaviya de retirer immédiatement certains membres qui font partie du groupe de travail national contre la Covid-19 et qui sont soupçonnés de conflits d’intérêts avec des sociétés pharmaceutiques. Ces « experts » auraient participé aux processus décisionnels alors qu’ils sont liés à certaines ONG ou conseils d’administration qui reçoivent des fonds de plusieurs entités figurant sur une liste noire telles que le Program for Appropriate Technology in Health (PATH), la Bill & Melinda Gates Foundation (BMGF), la Public Health Foundation of India (PHFI).

Cette notification intime également à toutes les autorités de ne pas suivre les circulaires et les ordres illégaux, inconstitutionnels, non scientifiques et absurdes basés sur les recommandations et les suggestions concernant la vaccination, les masques, les tests PCR, émis par ces membres disqualifiés. Il requiert également la suppression et le retrait immédiat de toutes les publicités fausses, trompeuses et illégales, publiées par le ministère de la Santé et de la Famille sur la base des recommandations données par les membres qui sont dans la catégorie disqualifiée conformément à la loi établie par la Cour suprême qui dit que toute personne siégeant dans un organe gouvernemental et autorisée à prendre une décision ne doit pas avoir de relations directes ou indirectes avec les entreprises bénéficiaires.

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