Génocide arménien : "Nous n’oublierons jamais", assure François Hollande
Plus de 60 délégations étrangères se sont retrouvées vendredi matin à Erevan, en Arménie, pour rendre hommages au 1,5 million de personnes tuées il y a 100 ans par les Turcs ottoman. Arrivé tôt juste après le conseil européen extraordinaire à Bruxelles consacré aux migrants en Méditerranée, François Hollande s’est exprimé "au nom de la France".
Au cours d’un discours fort, le président français a dit "s’incliner devant la mémoire des victimes". "Je viens dire à nos amis arméniens que nous n’oublierons jamais", a-t-il assuré devant un tribune remplie de chef d’Etat dont le président arménien, Serge Sarkissian et son homologue russe, Vladimir Poutine.
Accompagné d’une délégation d’une quarantaine de personnes du monde politique et culturel, comme le chanteur Charles Aznavour ou le musicien André Manoukian, François Hollande a voulu envoyer "un message de paix et de réconciliation".
Le président de la République a profité de ces cérémonies pour rappeler la situation actuelle, notamment concernant les Chrétiens d’Orient pour dénoncer "une entreprise méthodique et systématique d'éradication à l'œuvre" au Proche et au Moyen-Orient.
"La mémoire ne doit pas être utilisée pour séparer mais pour unir" a scandé François Hollande, qui a appelé à ce "que la frontière entre la Turquie et l'Arménie puisse se réouvrir prochainement". Il a dit se réjouir que "des mots importants aient été prononcés en Turquie" et a réaffirmé que "la France reconnait publiquement le génocide".
Une formulation que tous les chefs d’Etat ne semble pas partager. Si, jeudi, le président allemand, Joachim Gauck, a reconnu le génocide et admis "la coresponsabilité de son pays" dans ce massacre organisé, Vladimir Poutine a, lui, préféré parler de "tragédie meurtrière". "Rien ne peut justifier les massacres de masse", a lancé le chef du Kremlin, précisant que "la communauté internationale a le devoir de prévenir ces actes. Malheureusement, dans plusieurs endroits du monde, on voit apparaître des mouvements d’antisémitisme et néo-nazis". Une référence explicite à la situation ukrainienne.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.