Elections en Grèce : comment ça marche ?
Si la victoire du parti anti-austérité Syriza lors des élections législatives grecques semble assurée ce dimanche, former un gouvernement et diriger le pays ne sera pas pour autant facile. En effet, Syrisa est le premier parti de Grèce mais est encore loin de la majorité absolue avec entre 20 et 35% d'intention de vote selon les sondages.
Les 300 sièges de l'unique assemblée grecque, le Vouli ton Ellinon (Conseil des Grecs), sont répartis en fonction du score de chacun. Le parti qui récolte le plus de voix se voit automatiquement attribué 50 sièges supplémentaires soit 16,6% des députés. Avec 34% des voix, Syriza pourrait donc obtenir la majorité absolue. Il faudra également compter avec les petits partis. Car en dessous de 3%, ils n'entreraient pas au Parlement, bouleversant les calculs.
Si Syriza n'obtient pas 151 députés, elle disposera de trois jours pour former une coalition avec d'autres parties. En cas d'échec, le même délai est attribué à la deuxième force politique, puis à la troisième. En l'absence d'accord, de nouvelles élections sont organisées.
Il y a peu de chances que Syriza trouve un accord avec le second favori des sondages, le parti conservateur au pouvoir, encore moins avec le troisième, le parti néonazi Aube dorée. Il y a plus de chances que le Syriza arrive à former un gouvernement avec le parti La Rivière, le nouveau venu de centre gauche, crédité d'environ 5% d'intentions de vote.
A supposer que Syriza réussisse à former un gouvernement, son leader Alexis Tsipras devrait être choisi comme Premier ministre. Il restera à élire un président de la République. En Grèce, il est choisi par le Parlement et n'a que peu de pouvoir. Le Conseil des Grecs a 20 jours et trois scrutins à la majorité de 180 voix sur 300 pour l'élire. Dans le cas contraire, le Parlement serait dissout et de nouvelles élections organisées.
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