Dette grecque : Alexis Tsipras annonce un référendum pour le 5 juillet
"Le peuple doit décider hors de tout chantage". Alors que les ministres des Finances de la zone euro se réunissent ce samedi à Bruxelles pour évoquer la dette grecque, Alexis Tsipras a annoncé cette nuit la tenue d’un référendum le 5 juillet sur le plan d’aide aux pays. Et la question posée sera: "Oui ou non à la proposition (de vendredi 26 NLDR) des créanciers". Soit la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI).
"Le référendum aura lieu le 5 juillet", a déclaré le Premier ministre grec dans une allocution télévisée diffusée vers 01H00 locale (22H00 GMT) sur les chaînes de télévision du pays. "Nous avons livré depuis cinq mois une bataille", a-t-il poursuivi. "Mais malheureusement les créanciers nous ont fait une proposition en forme d’ultimatum" et nous"n’avons jamais cédé. Nous n’avons jamais trahi votre confiance (…). Nous allons répondre à l’ultimatum en consultant le peuple et je m’engage à respecter votre décision quelle qu’elle soit. (...) La question qui sera posée au référendum sera de savoir si nous acceptons ou rejetons la proposition" des créanciers, a-t-il expliqué. "La Grèce, qui a vu naître la démocratie, doit envoyer un message de démocratie retentissant", a-t-il ajouté, s’engageant à "respecter le résultat quel qu’il soit".
Par conséquent, le Parlement grec se réunira ce samedi à la mi-journée pour débattre avant un vote en début de soirée quant à la question du référendum. Et, malgré les critiques de l’opposition, avec une majorité de 162 députés sur 300, la coalition gouvernementale devrait faire adopter sans peine son projet de consultation.
Par ailleurs, afin de gagner encore un peu de temps, Alexis Tsipras a également annoncé qu’il demanderait aux créanciers"une prolongation du programme de quelques jours afin que le peuple grec prenne sa décision".
Un peu plus tôt dans la journée, le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis a considéré que la Grèce et ses créanciers avaient"le devoir" de trouver un accord à l'Eurogroupe de ce samedi. "Il n'y a pas de raison qu'il n'y ait pas d'accord demain à l'Eurogroupe, nous avons le devoir de trouver une solution", a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision Ant1.
Rappelons que sans déblocage d’aides par ses créanciers, Athènes risque le défaut de paiement le 30 juin, faute de pouvoir rembourser les quelque 1,5 milliard d’euros qu’elle doit au FMI.
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