Pour Aubry, ce serait "formidable" qu'Hollande participe à une primaire à gauche avant 2017
Tenterait-elle de forcer la main du président sans avoir l'air d'y toucher? Après avoir estimé, mercredi 24, que François n'avait "pas besoin" de passer par une primaire s'il était candidat en 2017, Martine Aubry a entonné un tout autre refrain devant les militants appelant justement à en organiser une pour désigner le candidat de la gauche en vue de 2017, jeudi 25 à Lille. Si "François Hollande est candidat et qu’il est prêt à venir dans cette primaire, c’est formidable", a-t-elle ainsi déclaré.
"Le premier secrétaire du Parti socialiste (Jean-Christophe Cambadélis, NDLR) a dit qu'il était pour la primaire et qu'il fallait l'organiser ensemble, eh bien allons-y dans ces conditions", a entamé la maire de Lille face aux sympathisants socialistes et écologistes réunis à la Halle aux Sucres de la ville. Mais quid de la participation de François Hollande, honni par la gauche du PS et les Verts?
"Dans un premier temps, je me suis dit: +comment peut-on demander à un président de la République, s'il est candidat, d'aller à primaire?+" a-t-elle expliqué, concédant avoir eu "une réaction un peu institutionnelle". Mais ce jeudi soir, au lendemain de la publication de sa tribune au vitriol dans la foulée de laquelle elle a estimé que le président n'avait "pas besoin" de passer par la case primaire, elle a au contraire avancé que se serait une bonne chose. "Si maintenant, ça a l’air d’être le chemin, que François Hollande est candidat et qu’il est prêt à venir dans cette primaire, c’est formidable", a-t-elle même fait mine de s'enthousiasmer, rappelant au passage que c'est elle qui les a inscrites dans les statuts du parti.
Seul bémol pour les militants réunis à Lille, elle a toutefois posé un préalable à la primaire: "il faut convaincre tous les camarades de gauche d'(y) aller. Et que les citoyens décident". Un obstacle de taille puisque Jean-Luc Mélenchon a d'ores et déjà officialisé (ou plutôt "proposé") sa candidature pour la présidentielle de 2017, mais "hors-cadre de parti".
Enfin, pour ce qui est du calendrier, Martine Aubry a estimé que "janvier, c’est un peu tard" pour une primaire. Et ce alors que Jean-Christophe Cambadélis, qui réuni un Conseil national du PS sur le sujet le 9 avril, a récemment plaidé pour décembre 2016 ou janvier 2017. Rendez-vous en décembre dans ce cas?
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